Josée Delatour Estime Ne Pas Voir l’Utilité De Faire Un Feat Avec Josey Ou Layo - Musique/Radio - Ivoireland

L’industrie musicale ivoirienne est en constante évolution, marquée par des collaborations fructueuses et parfois polémiques entre artistes. Récemment, Kpli Essy Line, connue sous le nom de Josée Delatour, a partagé une réflexion audacieuse sur l’utilité des featurings dans le showbiz local, suscitant débats et interrogations parmi les mélomanes et les professionnels du secteur.

Les featurings : entre stratégie artistique et choix commercial

Dans une industrie où les collaborations entre artistes sont souvent perçues comme des leviers pour accroître la visibilité et diversifier les publics, Kpli Essy Line s’est démarquée par une analyse à contre-courant. Selon elle, certains featurings manquent de pertinence stratégique. Elle a expliqué : « Dans le showbiz, je pense qu’il y a des featurings qui sont inutiles. Par exemple, certaines personnes me conseillent de faire un featuring avec JOSEY ou Roseline LAYO. Certes, ce serait bien pour les mélomanes, mais, à la base, je n’en vois pas vraiment l’utilité, car nous avons toutes les mêmes fans et évoluons dans le même registre musical.»

Cette déclaration soulève une question fondamentale sur l’essence des collaborations artistiques : doivent-elles être uniquement motivées par le potentiel commercial ou refléter une recherche de nouveauté et de complémentarité artistique ? Pour Kpli Essy Line, un featuring judicieux serait celui qui crée un pont entre différents univers musicaux et permet de toucher un nouveau public. « Pour moi, un featuring utile serait avec un artiste d’un autre genre musical. Cela permettrait d’attirer une nouvelle fan base dans mon univers artistique, » a-t-elle ajouté.

Un exemple concret : la tentative avortée avec Josey

Le cas de sa tentative de collaboration avec la chanteuse Josey illustre parfaitement cette approche réfléchie. Kpli Essy Line a révélé qu’elle avait déjà approché Josey pour un featuring, une idée que cette dernière avait acceptée. Cependant, le projet n’a pas été validé par son staff. Cette décision montre l’importance de l’analyse stratégique dans la gestion des carrières musicales.

« À la base, nous sommes toutes des chanteuses à voix, donc avec le même public et les mêmes fans, » a expliqué Kpli Essy Line. Toutefois, elle a précisé que cette analyse n’était pas un refus catégorique, mais plutôt une réflexion sur l’impact potentiel de la collaboration. Elle a souligné que leur travail valorisait la culture ivoirienne, une mission commune qui transcende les choix individuels.

L’avis de Kpli Essy Line met en lumière un débat plus large sur le rôle des featurings dans l’industrie musicale ivoirienne. Alors que certains artistes les considèrent comme des outils essentiels pour rester pertinents dans une scène très concurrentielle, d’autres, comme Kpli Essy Line, les voient comme des opportunités qui doivent être exploiteées avec prudence.

Les collaborations entre artistes locaux et internationaux, par exemple, ont souvent permis d’étendre la portée de la musique ivoirienne au-delà des frontières. Cependant, les featurings locaux doivent être conçus de manière à éviter une redondance artistique tout en maximisant leur impact.

Dans un secteur où la compétition est féroce et les attentes des fans élevées, les artistes ivoiriens doivent constamment naviguer entre authenticité et innovation. Le point de vue de Kpli Essy Line sur les featurings invite à une réflexion plus large sur la direction future de la musique ivoirienne. Quel sera l’avenir des collaborations dans un marché en pleine mutation ?