La Polémique Entre Maalhox, Debordo Et Waxdey Autour Du Tube "Viviane" Continue - Musique/Radio - Ivoireland

Dans l’univers musical africain, les controverses ne sont pas rares, mais certaines résonnent plus fortement que d’autres. Le récent débat opposant Maalhox, Debordo Leekunfa et plusieurs autres artistes autour du remix de la chanson « Viviane » du Prince Aimé en est un exemple marquant. Alors que le buzz initial semble éteint, les tensions subsistent et le conflit ne montre aucun signe d’apaisement. Ce feuilleton musical met en lumière les enjeux complexes de la création artistique, des droits d’auteur et de l’éthique dans le milieu artistique africain.

Un Remix Qui Dérange : Genèse de la Polémique

Tout a commencé par l’initiative du chanteur ivoirien Debordo Leekunfa de remixer « Viviane », une chanson emblématique du Prince Aimé. Ce projet, qui devait marquer une nouvelle ère de collaboration entre artistes africains, s’est transformé en un épisode de désaccords publics et d’accusations virulentes. Selon Maalhox, Debordo avait reçu une autorisation verbale de l’éditeur Waxdey pour publier le remix, mais cette autorisation aurait été suivie d’un blocage de la chanson sur YouTube.

Maalhox, connu pour son franc-parler, a utilisé Facebook comme tribune pour critiquer ouvertement Waxdey. Dans une publication, il a déclaré : « En affirmant dans un direct que tu avais donné une autorisation verbale à Debordo en tant qu’éditeur de sortir la chanson et tu es encore allé derrière bloquer le son sur YouTube... même Debordo peut te poursuivre en justice pour non-respect de tes engagements et sabotage.» Ces propos traduisent non seulement une frustration personnelle, mais aussi une critique plus large du manque de professionnalisme et de transparence dans l’industrie musicale.


https://www.youtube.com/watch?v=5EdVEghU-Xc

Les Réseaux Sociaux comme Terrain de Combat

Dans cette époque où les réseaux sociaux jouent un rôle crucial dans la communication des artistes, chaque mot peut être amplifié. La publication de Maalhox n’a pas échappé à l’attention d’Hassan Hayek, une figure influente de la scène ivoirienne. Hayek a choisi de répondre en corrigeant les fautes de la publication de Maalhox, une intervention qui a suscité des réactions mitigées.

« En tant (en temps). Poursuivre (poursuite). Tu risques (je risque, tu risques, il ou elle risque, nous risquons, vous risquez, ils ou elles risquent),» a commenté Hayek avec un ton ironique. Bien que cette réaction ait été saluée par certains comme une leçon de rigueur linguistique, elle a été perçue par Maalhox comme une attaque personnelle. « Hayek Hassan, tu aurais dû être prof à La Sorbonne, mais te voilà en Côte d’Ivoire, réduit à corriger les fautes sur Facebook pour quelques likes,» a-t-il répliqué avec sarcasme.

Cette passe d’armes illustre un phénomène récurrent dans le monde du showbiz africain : les conflits personnels et professionnels qui se transforment en spectacles publics. Mais au-delà des piques verbales, cette situation met en lumière des questions profondes sur l’état de l’industrie musicale africaine.


https://www.youtube.com/watch?v=4XrEuamNMeo

Une Industrie Sous Tension : Collaboration ou Compétition ?

Le cas de « Viviane » soulève des questions cruciales sur la gestion des droits d’auteur et la collaboration entre artistes. Dans un secteur où les structures formelles sont souvent absentes, les autorisations verbales et les accords informels prévalent. Cependant, ces pratiques peuvent rapidement conduire à des malentendus et à des conflits, comme en témoigne l’affaire entre Debordo et Waxdey.

Selon des observateurs, ces tensions résultent également d’une compétition intense entre artistes pour gagner en visibilité. « Dans cet univers, le succès attire autant d’admiration que de jalousie,» a rappelé un analyste culturel. Cette dynamique peut créer un climat de rivalité où les artistes se perçoivent comme des concurrents plutôt que comme des partenaires potentiels.

Cependant, l’histoire montre que la collaboration peut être une voie plus productive. Les exemples de projets musicaux transnationaux réussis, comme ceux impliquant des artistes d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale, soulignent l’importance de travailler ensemble pour élever l’ensemble de l’industrie.

L’affaire Maalhox et Debordo met en évidence la nécessité d’une professionnalisation accrue de l’industrie musicale africaine. Les artistes, éditeurs et autres acteurs doivent adopter des pratiques plus formelles pour éviter les conflits et assurer une distribution équitable des revenus. Cela inclut la mise en place de contrats clairs, la protection des droits d’auteur et une meilleure communication entre toutes les parties impliquées.

Malgré les tensions actuelles, cette controverse pourrait être une opportunité de réflexion pour l’industrie musicale africaine. Comment les artistes peuvent-ils apprendre de ces expériences pour créer un environnement plus coopératif et moins conflictuel ? La musique, en tant que langage universel, ne devrait-elle pas être un pont entre les cultures et non une source de divisions ?