Fermeture De l’Entrée Côté Chu À l’Université Fh-Boigny De 17H30 À 20H - Société - Ivoireland

La récente annonce de la fermeture du portail côté CHU de Cocody à l’université Félix Houphouët-Boigny suscite de vives réactions. Cette décision, qui entre en vigueur ce vendredi 17 janvier 2025, s’inscrit dans le cadre d’un renforcement des mesures de sécurité au sein de l’établissement. Cependant, elle soulève également des interrogations quant à son impact sur la communauté universitaire.

Une décision motivée par des enjeux de sécurité

La fermeture du portail d’accès au CHU de Cocody entre 17h30 et 20h00 est présentée comme une réponse aux problématiques sécuritaires. Dans une note officielle adressée aux vice-présidents, directeurs des services centraux, responsables d’UFR, et autres responsables administratifs, la direction de l’université indique clairement que cette mesure vise à protéger les usagers contre les risques croissants d’insécurité.

Ce type de dispositif s’inscrit dans un contexte où plusieurs universités africaines font face à des défis liés à la sécurité sur leurs campus. L’augmentation des incidents liés à des agressions, des vols, voire des troubles causés par des éléments extérieurs, a contraint les administrations à revoir leur stratégie. Toutefois, ces mesures de restriction peuvent entraîner des répercussions imprévues sur le fonctionnement quotidien de l’établissement.

La mise en application de cette décision repose également sur une volonté de contrôler l’accès aux infrastructures de l’université et d’assurer un cadre plus sécurisé pour les étudiants, le personnel administratif et les enseignants. Cependant, certaines voix au sein de la communauté universitaire remettent en question l’efficacité de cette mesure. Selon un étudiant en médecine, « cette fermeture complique davantage les déplacements, surtout pour ceux qui travaillent tard ou qui résident loin ».

Un impact significatif sur la communauté universitaire

La fermeture du portail côté CHU de Cocody ne sera pas sans conséquences. Pour de nombreux étudiants et membres du personnel, cette décision représente une contrainte supplémentaire dans une organisation déjà complexe. Les heures de pointe, correspondant souvent à la fin des cours et des activités administratives, sont des moments critiques où le flux de personnes est considérable. Cette restriction pourrait donc causer des embouteillages humains et matériels aux autres points d’accès de l’université.

De plus, la proximité du CHU de Cocody, un centre hospitalier très fréquenté, complique encore la situation. Les patients, accompagnants, et personnels médicaux pourraient être affectés par cette mesure, surtout en cas d’urgence. Certains observateurs craignent que cette fermeture temporaire ne devienne permanente, au risque d’isoler encore plus certaines zones de l’université.

Vers une révision des stratégies sécuritaires universitaires ?
La situation à l’université Félix Houphouët-Boigny reflète un dilemme plus large auquel sont confrontées de nombreuses institutions publiques en Afrique. Comment concilier sécurité et accessibilité sans compromettre l’un ou l’autre ? Si les mesures de sécurité sont indispensables, elles ne devraient pas être mises en œuvre au détriment de la mobilité et du fonctionnement harmonieux des activités académiques.

Des solutions alternatives pourraient inclure l’installation de dispositifs de surveillance modernes tels que des caméras de vidéosurveillance ou des systèmes d’identification électronique aux points d’accès. Par ailleurs, un renforcement de la présence de la sécurité humaine aux heures sensibles pourrait suffire à dissuader les comportements à risque.

Cependant, l’efficacité de ces mesures repose sur leur acceptation par la communauté universitaire. Un dialogue inclusif et transparent avec les étudiants, les enseignants, et les syndicats est essentiel pour éviter des malentendus et promouvoir un sentiment de sécurité partagé.

La fermeture du portail côté CHU de Cocody marque-t-elle le début d’un tournant dans la gestion des sécurités universitaires en Côte d’Ivoire ? Et surtout, quelles solutions innovantes pourraient être envisagées pour répondre aux attentes de toutes les parties prenantes tout en garantissant un environnement sécurisé et accueillant ?