Daloa: Quatre Vigiles Interpellés Par La Bri Pour Cambriolages De Commerces - Faits Divers - Ivoireland

En décembre 2025, la ville de Daloa, capitale de la région du Haut-Sassandra, a été secouée par une série de cambriolages qui ont touché à la fois des domiciles et des commerces. Bien que de tels incidents ne soient pas rares, la nature audacieuse de ces vols a stupéfié la communauté. L'un des cas les plus marquants s’est produit dans un magasin de vêtements du quartier Huberson, où des individus ont réussi à dérober des articles sous le nez des dispositifs de sécurité. Ce vol a engendré une réponse rapide et déterminée des forces de l'ordre, avec la Brigade de recherches et d’intervention (BRI) de Daloa prenant en charge l’enquête. En quelques jours, l’affaire a pris un tournant choquant : les suspects arrêtés étaient des vigiles privés, employés pour assurer la sécurité des lieux où ils ont pourtant commis leurs méfaits. Cette révélation a mis en lumière une nouvelle facette inquiétante de la criminalité à Daloa et provoqué un débat sur la fiabilité des agents de sécurité privés. Les investigations menées par la BRI ont conduit à l’arrestation de quatre vigiles, dont les activités criminelles remontaient à plusieurs mois. Leurs agissements ont profondément marqué les autorités locales et mis en évidence la nécessité de renforcer les mécanismes de contrôle dans le secteur privé de la sécurité.

Une Série de Cambriolages Qui Déstabilise la Ville

Le mois de décembre 2025 restera un mois sombre pour la ville de Daloa, où une série de cambriolages a plongé la communauté dans l’angoisse. Alors que la plupart des citoyens se préparaient à fêter la fin de l'année, des vagues de vols ont semé le trouble, ciblant principalement des commerces et des domiciles. Ces crimes n'étaient pas le fruit de l’opportunisme, mais semblaient bien organisés, ce qui a éveillé les soupçons des autorités locales.

Le cambriolage du magasin de vêtements du quartier Huberson a été particulièrement choquant. Les auteurs ont opéré en toute discrétion, pénétrant le magasin la nuit, profitant de la faible vigilance des dispositifs de sécurité pour dérober des articles précieux. Ce vol a été l'un des plus audacieux, et il a attiré l'attention de la Brigade de recherches et d’intervention (BRI), qui a immédiatement lancé une enquête.

L’une des particularités de ces vols était leur modus operandi. Les malfaiteurs semblaient avoir une connaissance pointue des protocoles de sécurité en place et savaient précisément comment contourner les protections sans se faire repérer. Ce qui rendait cette série de cambriolages encore plus inquiétante, c'est le rôle joué par les vigiles privés, censés être les garants de la sécurité. En effet, après plusieurs jours d'investigation, la BRI a pu établir que les individus impliqués dans ces cambriolages étaient des vigiles employés par des sociétés privées de sécurité, ce qui a choqué et perturbé la population locale.

Des Vigiles au Service de la Criminalité : Une Trahison Inacceptable

L'issue de l’enquête a pris une tournure choquante : les quatre suspects arrêtés étaient des vigiles en poste dans des entreprises de sécurité privées à Daloa. Ces individus, censés assurer la protection des commerces et des biens, avaient, en réalité, abusé de leur position de confiance pour commettre des crimes. Les suspects ont été identifiés comme K. Willy (26 ans), S. Souleymane (46 ans), K. G.G. Gaston (69 ans), et A. Joachim (35 ans). Leurs arrestations ont révélé l’ampleur de leur activité criminelle : une série de vols nocturnes, soigneusement orchestrée pour éviter toute détection.

Au cours de la perquisition de leurs domiciles, la BRI a retrouvé des articles volés ainsi que des tenues militaires, utilisées par les malfaiteurs pour se dissimuler durant leurs opérations. Ces révélations ont encore intensifié la colère et l'indignation des autorités locales. L’une des découvertes les plus dérangeantes a été le lien entre les tenues militaires retrouvées et un précédent cambriolage au domicile d’un agent des forces de défense et de sécurité. Les vigiles, en plus de trahir la confiance placée en eux, avaient également volé des équipements destinés à la sécurité nationale.

Les suspects ont avoué avoir mené plusieurs opérations criminelles en utilisant leur statut de vigiles pour accéder facilement aux sites protégés. Cette trahison de leurs responsabilités a particulièrement indigné les autorités locales, qui ont rapidement mobilisé les forces de l’ordre pour traduire ces individus en justice.

Le commissaire Beugré Dakoury, à la tête de la BRI de Daloa, a salué l'efficacité de ses équipes et a insisté sur l'importance de ces arrestations pour maintenir la sécurité de la ville. "Cette affaire marque un tournant dans notre lutte contre la criminalité organisée à Daloa", a-t-il déclaré, avant de confirmer que les procédures judiciaires seraient menées de manière accélérée. Les quatre suspects ont ainsi été présentés devant le procureur de la République près le tribunal de première instance de Daloa le 9 janvier 2025.

Une Confiance Ébranlée : Les Vigiles Privés Sous Surveillance Accrue
Les événements qui ont secoué Daloa ont eu des répercussions considérables sur la confiance du public envers les vigiles privés. Si ces agents sont chargés de protéger les biens et les personnes, leur implication dans des actes criminels a semé le doute quant à leur fiabilité et leur éthique professionnelle. Le secteur de la sécurité privée, qui connaît un essor important en Côte d'Ivoire, est désormais sous le feu des critiques.

La population locale exige désormais une réglementation stricte et une surveillance renforcée des sociétés de sécurité privée. Les autorités locales ont souligné la nécessité de mettre en place des mécanismes de contrôle plus rigoureux, afin de prévenir toute dérive de la part des vigiles et autres personnels de sécurité. Des voix s’élèvent pour réclamer une plus grande transparence dans les recrutements et les formations des agents de sécurité, ainsi qu’un contrôle accru des entreprises œuvrant dans ce secteur.

Les autorités ne se contentent pas de dénoncer ces actes criminels, elles appellent également à un renforcement de la collaboration entre les citoyens et les forces de l'ordre pour éviter que de tels incidents ne se reproduisent. La BRI de Daloa, quant à elle, continue ses investigations pour déterminer l’étendue des activités criminelles des suspects et rechercher d’éventuels complices. La lutte contre la criminalité à Daloa prend une nouvelle dimension, et il est désormais plus que jamais nécessaire de renforcer les mécanismes de sécurité et de transparence dans la gestion des entreprises privées de sécurité.

Cette affaire soulève la question de la confiance publique dans les dispositifs de sécurité privés. Peut-on encore compter sur ces agents pour protéger nos biens et nos vies, ou est-il temps de repenser complètement le rôle et la régulation de la sécurité privée en Côte d'Ivoire ?