Pourquoi Guillaume Gbato Démissionne Du Front Populaire Ivoirien? - Politique - Ivoireland

Le journaliste et homme de média Guillaume Gbato a annoncé, ce jeudi 6 février 2025, sa démission de son poste de secrétaire général adjoint en charge de la communication et du marketing politique du Front populaire ivoirien (FPI). Cette décision, qu’il justifie par des « convenances personnelles », intervient seulement 48 heures après son limogeage de la direction du groupe La Refondation, éditeur du journal *Notre Voie*, organe de presse officiel du parti. Dans un contexte politique ivoirien déjà tendu, ce départ soulève des questions sur les tensions internes au sein du FPI et sur l’avenir de sa stratégie de communication à l’approche des échéances électorales.

Une démission aux allures de rupture

Guillaume Gbato a officialisé sa démission du Front populaire ivoirien via une note d’information publiée sur ses réseaux sociaux. Dans ce message, il explique que sa décision est « la seule conséquence logique » des événements récents, faisant référence à son limogeage du groupe La Refondation. « J’ai remis ce matin au président du Front populaire ivoirien (FPI), le Premier ministre Pascal Affi N’Guessan, ma lettre de démission de mes fonctions de secrétaire général adjoint du FPI, chargé de la communication et du marketing politique », a-t-il déclaré.

Cette démission marque la fin d’un chapitre dans la collaboration entre Gbato et le FPI, un parti qui a traversé de nombreuses turbulences ces dernières années. Nommé directeur général de La Refondation en juillet 2023, en remplacement d’Armand Koko Konan, Gbato avait pour mission de redynamiser la communication du parti et de renforcer son influence médiatique. Cependant, son limogeage soudain, suivi de sa démission, laisse planer un doute sur les raisons profondes de cette rupture. Certains observateurs y voient le signe de divergences stratégiques ou de tensions internes au sein de la direction du parti.

Les répercussions sur la communication du FPI
Le départ de Guillaume Gbato pose un sérieux défi pour le FPI, notamment en matière de communication et de marketing politique. En tant que secrétaire général adjoint chargé de ces domaines, Gbato avait joué un rôle clé dans la modernisation de l’image du parti et dans la mise en place de stratégies visant à séduire un électorat plus jeune et connecté. Son expertise en matière de médias et sa connaissance fine du paysage politique ivoirien en faisaient un atout précieux pour le FPI.

Avec son départ, le parti se retrouve face à un vide à combler rapidement, d’autant plus que les échéances électorales approchent. La nomination de Guillaume Liby, économiste et cadre du parti, pour succéder à Gbato à la tête de La Refondation, semble indiquer une volonté de recentrer la stratégie du parti sur des enjeux économiques. Cependant, cette décision soulève des questions sur la capacité du FPI à maintenir une communication efficace et cohérente en l’absence d’un professionnel des médias comme Gbato.

Un avenir incertain pour Guillaume Gbato et le FPI

Dans sa note de démission, Guillaume Gbato a tenu à remercier le président du parti, Pascal Affi N’Guessan, ainsi que les membres de la direction pour leur collaboration. « Je remercie tous les camarades membres de la direction pour le travail accompli ensemble. Je salue avec fierté toutes les militantes et tous les militants pour leur engagement. Je continuerai de servir le parti, désormais à la base », a-t-il affirmé. Ces mots laissent entendre que Gbato ne tourne pas complètement le dos au FPI, mais qu’il compte désormais s’impliquer différemment, peut-être en soutenant le parti depuis les rangs de ses militants.

Cependant, cette démission intervient dans un contexte où le FPI cherche à se repositionner sur l’échiquier politique ivoirien, face à un pouvoir en place solidement installé et à une opposition fragmentée. Les prochains mois seront cruciaux pour le parti, qui devra non seulement trouver un successeur à Gbato, mais aussi redéfinir sa stratégie de communication pour reconquérir l’électorat.

La démission de Guillaume Gbato du FPI marque un tournant dans l’histoire récente du parti. Alors que les tensions internes et les défis politiques s’accumulent, cette décision soulève des questions sur la capacité du FPI à maintenir une communication efficace et à se réinventer en vue des prochaines échéances électorales. Le départ d’une figure aussi influente que Gbato pourrait-il affaiblir le parti, ou au contraire, ouvrir la voie à une nouvelle ère de renouveau ? Dans un paysage politique ivoirien en pleine mutation, une chose est sûre : les mois à venir seront déterminants pour l’avenir du FPI. Et vous, pensez-vous que le parti pourra surmonter cette crise et retrouver son influence d’antan ?