Le samedi 25 novembre 2023, Kiev a été le théâtre de la plus grande attaque de drones que la capitale de l'Ukraine ait connue depuis le début du conflit. Plus de 70 drones kamikazes Shahed ont frappé la ville tôt dans la matinée, suscitant des inquiétudes nationales et internationales quant à l'escalade de la violence dans la région. Cette attaque, attribuée à la Russie, a laissé des cicatrices visibles et invisibles, bouleversant la vie quotidienne des habitants de Kiev.
L'attaque a débuté au lever du soleil, plongeant la ville dans le chaos. Les défenses aériennes ont été déployées, des explosions ont retenti, et les habitants ont été confrontés à une alerte de six heures. Cet assaut a marqué un tournant dans le conflit, soulignant la sophistication croissante des tactiques utilisées par la Russie. Pour comprendre pleinement l'impact de cet événement, examinons de plus près les détails de l'attaque.
Selon le président ukrainien Volodymyr Zelensky, l'attaque a été menée à l'aide de plus de 70 drones kamikazes Shahed de conception iranienne. Ces engins, bien que rudimentaires, ont démontré leur efficacité en déclenchant une terreur délibérée. Le président Zelensky a dénoncé cette attaque comme une preuve de la fierté russe à infliger la terreur. Les chiffres officiels indiquent que l'armée de l'air ukrainienne a réussi à abattre 71 drones et un missile, mais les dégâts causés par ceux qui ont atteint leur cible sont significatifs.
Plusieurs quartiers de Kiev ont été touchés, et des bâtiments ont été endommagés, notamment une crèche, provoquant des incendies. La ville a connu des pannes d'électricité, avec des immeubles résidentiels privés de courant. Cela soulève des préoccupations quant à la stabilité du réseau électrique ukrainien, déjà sous pression en raison de la hausse de la demande liée aux températures hivernales. La Russie, qui a tenté de déstabiliser le système énergétique ukrainien dans le passé, pourrait intensifier ses efforts.
L'attaque a eu lieu à un moment symbolique, alors que les Ukrainiens commémorent l'Holodomor, une terrible famine survenue sous l'Union soviétique en 1932-1933. Cette coïncidence temporelle a suscité des spéculations sur les intentions de la Russie, alimentant les comparaisons entre l'Holodomor et l'invasion actuelle de l'Ukraine.
En ce qui concerne les drones utilisés, les Shahed-136 et Shahed-131 de conception iranienne ont été identifiés. Ces engins, programmés à partir de coordonnées GPS, peuvent parcourir 200 kilomètres à faible vitesse et faible altitude. Ils ne sont pas pilotés à distance, ce qui en fait des outils redoutables pour des attaques ciblées.
L'ampleur de cette attaque souligne la nécessité d'une réponse internationale ferme. Les États-Unis avaient déjà averti, en juillet 2023, que la Russie renforçait son arsenal de drones iraniens. Le Pentagone signalait la construction d'une usine de drones iraniens près de Moscou, projet potentiellement finalisé début 2024.
Alors que le monde digère ces événements, une question demeure : Comment la communauté internationale va-t-elle réagir face à cette escalade, et quelles mesures seront prises pour protéger la souveraineté et la sécurité de l'Ukraine ?
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