La RD Congo a finalement triomphé de l'Égypte, un exploit remarquable après un match intense qui s'est étendu jusqu'aux tirs au but (8-7), suite à un match nul (1-1) durant les prolongations. Ce match de quarts de finale à San Pedro a été le théâtre d'un affrontement entre deux équipes ayant connu des parcours difficiles en phase de groupes.
L'histoire des deux équipes dans cette compétition était déjà singulière, marquée par l'absence de victoires en phase de groupes. Les attentes étaient donc modérées, mais elles ont offert un spectacle inattendu, culminant dans une séance de tirs au but dramatique, une épreuve souvent favorable aux Égyptiens, mais pas cette fois-ci.
La CAN 2022 avait vu l'Égypte s'engager dans trois séances de tirs au but, y compris en finale contre le Sénégal. C'était Mohamed Abou Gabal, surnommé Gabaski, qui avait brillé dans les buts. Ironiquement, lors de ce match crucial contre la RDC, c'est Gabaski lui-même qui a vu son tir s'écraser sur la transversale, un moment décisif qui a finalement conduit à l'élimination des Pharaons.
La RDC a commencé le match de façon impressionnante, prenant l'avantage grâce à un but de Meschack Elia. Ce but, un coup de tête plongeant après un centre dévié, a mis le feu au stade de San Pedro et a donné espoir aux Léopards. Face à une équipe égyptienne privée de plusieurs joueurs clés, dont Mohamed Salah, le gardien Mohamed El Shenawy et le milieu Emam Ashour, la RDC semblait avoir un avantage.
Cependant, l'Égypte a réagi avant la mi-temps, égalisant grâce à un penalty transformé par Mostafa Mohamed. Cette égalisation est survenue à la suite d'une faute de Dylan Batubinsika, qui a défendu de manière trop agressive dans sa propre surface.
La deuxième période et les prolongations n'ont pas permis de départager les deux équipes, malgré plusieurs occasions de part et d'autre. La tension était palpable à San Pedro, chaque équipe sachant qu'une simple erreur pouvait signifier la fin de leur parcours dans la compétition.
Finalement, ce sont les tirs au but qui ont décidé de l'issue du match. Dans un exercice où chaque tir peut être fatal, les gardiens sont devenus les protagonistes inattendus. L'erreur de Gabaski, suivie du succès du gardien congolais Lionel Mpasi, a scellé le sort du match, envoyant la RDC en quarts de finale et mettant fin à près de 50 ans de frustrations face à l'Égypte.
Cette victoire marque un moment historique pour la RDC, démontrant leur capacité à surmonter des adversaires redoutables et à briser les barrières historiques. Pour l'Égypte, c'est un retour à la case départ, une occasion de réévaluer et de se reconstruire en vue des futurs défis.
La question demeure : comment la RD Congo peut-elle capitaliser sur cet élan pour aller encore plus loin dans la compétition, et quelles leçons l'Égypte doit-elle tirer de cette défaite inattendue pour rebondir dans les prochaines compétitions internationales ?
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