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Les Producteurs De Café-Cacao Exigent Le Départ De Koné Brahima Yves, Dg Ccc - Agriculture - Ivoireland

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Agriculture: Colère Parmi Les Producteurs De Cacao En Côte d’Ivoire / Agriculture: L'Humidité Ravage Les Récoltes De Cacao En Côte d'Ivoire / Côte d'Ivoire: Soulagement Pour Les Producteurs Agricoles (2) (3) (4)

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RomeoIvoire RomeoIvoire le 15 mars à 22:43

La filière café-cacao en Côte d'Ivoire, pilier économique crucial pour le pays, est actuellement secouée par des tensions exacerbées entre les producteurs et les organismes de régulation. Cette récente vague de mécontentement a culminé avec un appel sans équivoque à la démission du Directeur Général du Conseil du Café-Cacao (CCC), Koné Brahima Yves. À l'origine de cette fronde, une note publiée le mardi 12 mars 2024 par le CCC, suscitant un tollé parmi les producteurs regroupés notamment au sein du Syndicat national agricole pour le progrès en Côte d'Ivoire (Synapci) et de l'Association nationale des producteurs de Côte d'Ivoire (Anaproci).

Un Décret qui Fait Polémique


La publication de cette note a été perçue comme un affront par les acteurs de la filière café-cacao. Les producteurs, déjà aux prises avec des difficultés croissantes, ont vu dans ce document une menace directe à leurs intérêts économiques. La note mettait en garde contre le surpaiement des productions par certains acteurs, ciblant notamment les exportateurs, les transformateurs, les sociétés coopératives et les acheteurs de cacao. Cette directive s'appuyait sur l'article 18 du décret n° 2012-1008 du 17 octobre 2012, déclenchant une vive réaction de la part des producteurs qui ont interprété cela comme une tentative de maintenir leur précarité économique.

Cette annonce a immédiatement suscité une levée de boucliers parmi les principaux acteurs de la filière. Koné Moussa, président du Synapci, et Koffi Kanga, président de l'Anaproci, ont rapidement organisé une conférence de presse pour exprimer leur indignation. Pour eux, cette note n'était rien de moins qu'une déclaration de guerre aux producteurs. "Cette menace est en train de nous dire que l'usinier, quand bien même il gagnerait, ce n’est pas la peine de faire une surenchère, mais maintenir les prix aux intermédiaires, maintenir les producteurs et les intermédiaires dans la précarité. Le Conseil vient de nous montrer qu'il n'est pas là pour nous. Fort de cela, nous demandons son départ. Nous demandons son départ pure et simple", a déclaré avec véhémence Kanga Koffi.

Des Revendications Justifiées


Les revendications des producteurs ne sont pas sans fondement. Koné Moussa a souligné que cette note va à l'encontre des intérêts des producteurs, supposément protégés par le CCC. Selon lui, au cœur de cette affaire, c'est le producteur qui est le grand perdant. "Si l'usinier veut suivre cela, il va décider de payer au prix normal de 1 000 F CFA imposé, et tout le surplus qu'il versait à l'intermédiaire, il va le garder. Donc, quand on regarde le système, le plus gros perdant, ce sont nous les producteurs. Si on interdit qu’on donne cela aux intermédiaires, c’est l’usinier qui prend la différence ; si on maintient aussi, ce sont les intermédiaires qui prennent. Il n’y a pas de reversement aux producteurs. Aujourd’hui, le système a non seulement montré ses limites mais tout est fait au détriment des planteurs", a-t-il expliqué avec amertume.

Ce conflit met en lumière les problèmes structurels persistants au sein de la filière café-cacao en Côte d'Ivoire. Malgré les efforts pour réguler le secteur, il subsiste des déséquilibres profonds entre les différents acteurs. Les producteurs se sentent souvent pris en étau entre les exigences des organes de régulation et les pratiques économiques du marché. Cette tension, qui couve depuis un certain temps, a finalement éclaté au grand jour avec cette note controversée du CCC.

Vers une Résolution ou une Impasse ?


La réaction des producteurs, symbolisée par cet appel à la démission du Directeur Général du CCC et la menace de grève, souligne l'urgence d'une résolution efficace de ces conflits. Pourtant, cette situation met également en lumière les profondes divergences d'intérêts au sein de la filière. D'un côté, les producteurs revendiquent une meilleure rémunération pour leur travail et une protection contre les pratiques abusives des autres acteurs de la chaîne. De l'autre, les organismes de régulation cherchent à maintenir un équilibre fragile entre les intérêts économiques de tous les acteurs impliqués.

La question qui se pose désormais est de savoir comment trouver un compromis viable pour assurer la stabilité et la prospérité de la filière café-cacao en Côte d'Ivoire. Les autorités doivent œuvrer pour créer un environnement où les intérêts des producteurs sont respectés tout en garantissant la viabilité économique de toute la chaîne de valeur. Il est impératif de trouver un équilibre qui permette à la fois de rémunérer équitablement les producteurs et de maintenir la compétitivité sur le marché mondial. La résolution de ce conflit pourrait ainsi marquer un tournant décisif dans l'avenir de la filière café-cacao en Côte d'Ivoire, mais cela nécessitera un dialogue ouvert et constructif entre toutes les parties prenantes.

En conclusion, la crise actuelle dans la filière café-cacao en Côte d'Ivoire met en lumière les défis persistants auxquels sont confrontés les acteurs de ce secteur crucial pour l'économie du pays. Face à cette situation, il est impératif que toutes les parties prenantes s'engagent dans un dialogue constructif pour trouver des solutions durables qui garantissent à la fois la stabilité économique et la prospérité des producteurs.

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Image de Agriculture. La filière café-cacao en Côte d'Ivoire, pilier économique crucial pour le pays, est actuellement secouée par des tensions exacerbées entre les producteurs et les organismes de régulation. Cette récente vague de mécontentement a culminé avec un appel sans équivoque à la démission du Directeur Général du Conseil du Café-Cacao (CCC), Koné Brahima Yves. À l'origine de cette fronde, une note publiée le mardi 12 mars 2024 par le CCC, suscitant un tollé parmi les producteurs regroupés notamment au sein du Syndicat national agricole pour le progrès en Côte d'Ivoire (Synapci) et de l'Association nationale des producteurs de Côte d'Ivoire (Anaproci). Un Décret qui Fait Polémique La publication de cette note a été perçue comme un affront par les acteurs de la filière café-cacao. Les producteurs, déjà aux prises avec des difficultés croissantes, ont vu dans ce document une menace directe à leurs intérêts économiques. La note mettait en garde contre le surpaiement des productions par certains acteurs, ciblant notamment les exportateurs, les transformateurs, les sociétés coopératives et les acheteurs de cacao. Cette directive s'appuyait sur l'article 18 du décret n° 2012-1008 du 17 octobre 2012, déclenchant une vive réaction de la part des producteurs qui ont interprété cela comme une tentative de maintenir leur précarité économique. Cette annonce a immédiatement suscité une levée de boucliers parmi les principaux acteurs de la filière. Koné Moussa, président du Synapci, et Koffi Kanga, président de l'Anaproci, ont rapidement organisé une conférence de presse pour exprimer leur indignation. Pour eux, cette note n'était rien de moins qu'une déclaration de guerre aux producteurs. "Cette menace est en train de nous dire que l'usinier, quand bien même il gagnerait, ce n’est pas la peine de faire une surenchère, mais maintenir les prix aux intermédiaires, maintenir les producteurs et les intermédiaires dans la précarité. Le Conseil vient de nous montrer qu'il n'est pas là pour nous. Fort de cela, nous demandons son départ. Nous demandons son départ pure et simple", a déclaré avec véhémence Kanga Koffi. Des Revendications Justifiées Les revendications des producteurs ne sont pas sans fondement. Koné Moussa a souligné que cette note va à l'encontre des intérêts des producteurs, supposément protégés par le CCC. Selon lui, au cœur de cette affaire, c'est le producteur qui est le grand perdant. "Si l'usinier veut suivre cela, il va décider de payer au prix normal de 1 000 F CFA imposé, et tout le surplus qu'il versait à l'intermédiaire, il va le garder. Donc, quand on regarde le système, le plus gros perdant, ce sont nous les producteurs. Si on interdit qu’on donne cela aux intermédiaires, c’est l’usinier qui prend la différence ; si on maintient aussi, ce sont les intermédiaires qui prennent. Il n’y a pas de reversement aux producteurs. Aujourd’hui, le système a non seulement montré ses limites mais tout est fait au détriment des planteurs", a-t-il expliqué avec amertume. Ce conflit met en lumière les problèmes structurels persistants au sein de la filière café-cacao en Côte d'Ivoire. Malgré les efforts pour réguler le secteur, il subsiste des déséquilibres profonds entre les différents acteurs. Les producteurs se sentent souvent pris en étau entre les exigences des organes de régulation et les pratiques économiques du marché. Cette tension, qui couve depuis un certain temps, a finalement éclaté au grand jour avec cette note controversée du CCC. Vers une Résolution ou une Impasse ? La réaction des producteurs, symbolisée par cet appel à la démission du Directeur Général du CCC et la menace de grève, souligne l'urgence d'une résolution efficace de ces conflits. Pourtant, cette situation met également en lumière les profondes divergences d'intérêts au sein de la filière. D'un côté, les producteurs revendiquent une meilleure rémunération pour leur travail et une protection contre les pratiques abusives des autres acteurs de la chaîne. De l'autre, les organismes de régulation cherchent à maintenir un équilibre fragile entre les intérêts économiques de tous les acteurs impliqués. La question qui se pose désormais est de savoir comment trouver un compromis viable pour assurer la stabilité et la prospérité de la filière café-cacao en Côte d'Ivoire. Les autorités doivent œuvrer pour créer un environnement où les intérêts des producteurs sont respectés tout en garantissant la viabilité économique de toute la chaîne de valeur. Il est impératif de trouver un équilibre qui permette à la fois de rémunérer équitablement les producteurs et de maintenir la compétitivité sur le marché mondial. La résolution de ce conflit pourrait ainsi marquer un tournant décisif dans l'avenir de la filière café-cacao en Côte d'Ivoire, mais cela nécessitera un dialogue ouvert et constructif entre toutes les parties prenantes. En conclusion, la crise actuelle dans la filière café-cacao en Côte d'Ivoire met en lumière les défis persistants auxquels sont confrontés les acteurs de ce secteur crucial pour l'économie du pays. Face à cette situation, il est impératif que toutes les parties prenantes s'engagent dans un dialogue constructif pour trouver des solutions durables qui garantissent à la fois la stabilité économique et la prospérité des producteurs.

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