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Jeudi, 21 Novembre 2024 à 17:37

Réunion d'Urgence Des Personnes Déguerpies Ou Menacées De l'Être - Société - Ivoireland

Forum Ivoireland / Société / Réunion d'Urgence Des Personnes Déguerpies Ou Menacées De l'Être (71 Vues)

La Mairie De Port-Bouët Nie Être À l'Origine De La Destruction Des Charrettes / Déguerpissement De La Cité Caistab À Yopougon: 180 Habitations Menacées? / Réunion Entre Bictogo Et Bacongo Sur Le Déguerpissement À Yopougon-Gesco (2) (3) (4)

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RomeoIvoire RomeoIvoire le 3 mai à 22:05

Dans un contexte de tensions croissantes, la Coalition des Victimes et des Menacés de Déguerpissements (COVIMEDE-CI) a organisé une conférence de presse le 2 mai 2024 pour dénoncer le retard dans la mise en œuvre de la cellule spéciale proposée par le Premier Ministre Robert Beugré Mambé et la reprise des déguerpissements. Les douze revendications présentées par la porte-parole de la COVIMEDE-CI, Koné Rose, victime de Gesco Cité Eden, mettent en avant les préoccupations des déguerpis et des menacés de déguerpissement face à la gestion des opérations de démolition des habitations dans le district autonome d’Abidjan.

Les déguerpis dans la détresse


Les indemnisations tardent à être versées, les plus vulnérables sont encore sur les sites dans les gravats, et les opérations d’enlèvement des débris sont accompagnées de chasses aux victimes sur les sites, allant jusqu’à brûler le peu de bagages qu’ils ont pu sauver. Les déguerpis sont ainsi confrontés à une situation de détresse qui met en péril leur dignité humaine.

La COVIMEDE-CI propose douze revendications pour améliorer les conditions de vie des déguerpis et des menacés de déguerpissement. Parmi celles-ci figurent l’arrêt immédiat des déguerpissements, la mise à disposition de la liste définitive des sites à démolir, la prise en compte de tous les locataires et propriétaires résidents de tous les sites dans l’octroi des indemnités de relogement, une indemnisation juste et dans les meilleurs délais, ainsi que l’implication des responsables des victimes dans la définition des nouvelles mesures.

Douze revendications pour une meilleure gestion des déguerpissements


La coalition a présenté un manifeste de douze revendications, fruit d'une analyse approfondie de la situation. Le ton est ferme, mais les propositions sont claires et précises. Voici les principales demandes des victimes :

L'arrêt des expulsions jusqu'à ce que les préjudices causés soient réparés et que des conditions plus humaines soient mises en place.

La publication de la liste définitive des sites concernés par les démolitions, avec des précisions sur les zones exactes des opérations.

La prise en compte de tous les résidents, propriétaires ou locataires, dans l'octroi des indemnités de relogement.

Une indemnisation rapide et juste, avec un montant minimal d'un million de francs CFA par famille. Ce montant devrait prendre en considération les nombreux préjudices subis, qui vont au-delà du simple aspect financier : préjudices moraux, psychologiques, matériels, scolaires et coutumiers.

L'implication des responsables des victimes dans les prises de décisions et les opérations. Pour les villages comme Banco 1, ce sont les chefs de village qui sont en charge des déguerpis, ailleurs ce sont les responsables d'associations locales qui sont habilités à le faire.

La collaboration exclusive avec les véritables représentants des déguerpis, avant toute autre intervention.

L'affichage public des listes des bénéficiaires des indemnités, pour plus de transparence dans le processus.

Un versement accéléré des paiements, afin de limiter les souffrances des déguerpis.

La prise en charge immédiate des élèves et étudiants déguerpis, afin de leur permettre de poursuivre leur année scolaire et universitaire sans encombre.

L'insertion des fermiers, notamment ceux de Gesco rivière et d'Attécoubé lagune, sur la liste des déguerpis, avec des mesures d'accompagnement pour leur réinstallation.

Le gouvernement devrait plutôt parler de « déplacement involontaire » que de « déguerpissement », afin de reconnaître la dimension humaine de cette question et le respect qui s'impose aux citoyens.

L'arrêt immédiat des violences et de toute forme d'agression à l'encontre des victimes.

Ces revendications sont le fruit d'un long travail de terrain et reflètent bien les réalités vécues par les habitants. « Nous sommes aux côtés de toutes les victimes et nous nous battons pour le respect de leurs droits fondamentaux. Nous demandons instamment au gouvernement de trouver des solutions rapides et durables pour assurer des conditions de vie décentes à ces familles, avant la prochaine rentrée scolaire », a conclu Koné Rose.


https://www.youtube.com/watch?v=vz5cBQCnXbI

Une situation explosive, le gouvernement sous pression


Les opérations de déguerpissement à Abidjan sont un sujet sensible et controversé. La ville, dont la population est en constante augmentation, fait face à un problème de gestion urbaine depuis plusieurs décennies. Les terrains vagues et les zones inondables sont souvent occupés illégalement, et les constructions y sont prolifiques.

Face à cette situation, les autorités ont lancé des opérations d'expulsions, mais celles-ci se heurtent à de nombreuses difficultés. En effet, outre les problèmes juridiques et humains, ces opérations révèlent souvent des situations complexes sur le terrain, avec des occupations mixtes, comprenant des propriétaires légitimes, des locataires et des squatteurs.

De plus, les indemnisations sont souvent insuffisantes et tardives, causing désolation et colère parmi les habitants. Ces derniers se retrouvent sans toit, avec des compensations financières insuffisantes pour trouver un nouveau logement. Les tensions sont d'autant plus vives que ces déguerpissements touchent souvent des personnes vulnérables, à faible revenu, qui n'ont pas les moyens de se reloger dans des zones habitées.

Devant l'urgence de la situation, le Premier Ministre Robert Beugré Mambé avait proposé la mise en place d'une cellule spéciale, dont la mission serait de trouver des solutions rapides et durables. Une proposition accueillie favorablement par la COVIMEDE-CI, qui attend toujours la mise en œuvre effective de cette cellule. « Nous demandons la mise en place rapide de cette cellule de crise au niveau de la Primature, afin que nous puissions travailler ensemble à trouver un plan d'action efficace. Nous sommes conscients que le problème est complexe, mais il nécessite une attention immédiate », a insisté la porte-parole.

Et d'ajouter : « Si d'ici le 30 mai 2024, aucune avancée concrète n'est faite pour répondre à nos revendications légitimes, nous n'aurons d'autres choix que de manifester notre mécontentement par des moyens légaux. La situation est déjà explosive, et nous ne voulons pas en arriver là ». La balle est désormais dans le camp du gouvernement, qui se doit de trouver des solutions rapides et apaisantes dans une ville où le foncier est une question épineuse et complexe. La question qui se pose maintenant est : le gouvernement ivoirien sera-t-il en mesure de répondre aux revendications de la COVIMEDE-CI et de trouver une solution durable pour les déguerpis et les menacés de déguerpissement ?

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Image de Société. Dans un contexte de tensions croissantes, la Coalition des Victimes et des Menacés de Déguerpissements (COVIMEDE-CI) a organisé une conférence de presse le 2 mai 2024 pour dénoncer le retard dans la mise en œuvre de la cellule spéciale proposée par le Premier Ministre Robert Beugré Mambé et la reprise des déguerpissements. Les douze revendications présentées par la porte-parole de la COVIMEDE-CI, Koné Rose, victime de Gesco Cité Eden, mettent en avant les préoccupations des déguerpis et des menacés de déguerpissement face à la gestion des opérations de démolition des habitations dans le district autonome d’Abidjan. Les déguerpis dans la détresse Les indemnisations tardent à être versées, les plus vulnérables sont encore sur les sites dans les gravats, et les opérations d’enlèvement des débris sont accompagnées de chasses aux victimes sur les sites, allant jusqu’à brûler le peu de bagages qu’ils ont pu sauver. Les déguerpis sont ainsi confrontés à une situation de détresse qui met en péril leur dignité humaine. La COVIMEDE-CI propose douze revendications pour améliorer les conditions de vie des déguerpis et des menacés de déguerpissement. Parmi celles-ci figurent l’arrêt immédiat des déguerpissements, la mise à disposition de la liste définitive des sites à démolir, la prise en compte de tous les locataires et propriétaires résidents de tous les sites dans l’octroi des indemnités de relogement, une indemnisation juste et dans les meilleurs délais, ainsi que l’implication des responsables des victimes dans la définition des nouvelles mesures. Douze revendications pour une meilleure gestion des déguerpissements La coalition a présenté un manifeste de douze revendications, fruit d'une analyse approfondie de la situation. Le ton est ferme, mais les propositions sont claires et précises. Voici les principales demandes des victimes : L'arrêt des expulsions jusqu'à ce que les préjudices causés soient réparés et que des conditions plus humaines soient mises en place. La publication de la liste définitive des sites concernés par les démolitions, avec des précisions sur les zones exactes des opérations. La prise en compte de tous les résidents, propriétaires ou locataires, dans l'octroi des indemnités de relogement. Une indemnisation rapide et juste, avec un montant minimal d'un million de francs CFA par famille. Ce montant devrait prendre en considération les nombreux préjudices subis, qui vont au-delà du simple aspect financier : préjudices moraux, psychologiques, matériels, scolaires et coutumiers. L'implication des responsables des victimes dans les prises de décisions et les opérations. Pour les villages comme Banco 1, ce sont les chefs de village qui sont en charge des déguerpis, ailleurs ce sont les responsables d'associations locales qui sont habilités à le faire. La collaboration exclusive avec les véritables représentants des déguerpis, avant toute autre intervention. L'affichage public des listes des bénéficiaires des indemnités, pour plus de transparence dans le processus. Un versement accéléré des paiements, afin de limiter les souffrances des déguerpis. La prise en charge immédiate des élèves et étudiants déguerpis, afin de leur permettre de poursuivre leur année scolaire et universitaire sans encombre. L'insertion des fermiers, notamment ceux de Gesco rivière et d'Attécoubé lagune, sur la liste des déguerpis, avec des mesures d'accompagnement pour leur réinstallation. Le gouvernement devrait plutôt parler de « déplacement involontaire » que de « déguerpissement », afin de reconnaître la dimension humaine de cette question et le respect qui s'impose aux citoyens. L'arrêt immédiat des violences et de toute forme d'agression à l'encontre des victimes. Ces revendications sont le fruit d'un long travail de terrain et reflètent bien les réalités vécues par les habitants. « Nous sommes aux côtés de toutes les victimes et nous nous battons pour le respect de leurs droits fondamentaux. Nous demandons instamment au gouvernement de trouver des solutions rapides et durables pour assurer des conditions de vie décentes à ces familles, avant la prochaine rentrée scolaire », a conclu Koné Rose. Une situation explosive, le gouvernement sous pression Les opérations de déguerpissement à Abidjan sont un sujet sensible et controversé. La ville, dont la population est en constante augmentation, fait face à un problème de gestion urbaine depuis plusieurs décennies. Les terrains vagues et les zones inondables sont souvent occupés illégalement, et les constructions y sont prolifiques. Face à cette situation, les autorités ont lancé des opérations d'expulsions, mais celles-ci se heurtent à de nombreuses difficultés. En effet, outre les problèmes juridiques et humains, ces opérations révèlent souvent des situations complexes sur le terrain, avec des occupations mixtes, comprenant des propriétaires légitimes, des locataires et des squatteurs. De plus, les indemnisations sont souvent insuffisantes et tardives, causing désolation et colère parmi les habitants. Ces derniers se retrouvent sans toit, avec des compensations financières insuffisantes pour trouver un nouveau logement. Les tensions sont d'autant plus vives que ces déguerpissements touchent souvent des personnes vulnérables, à faible revenu, qui n'ont pas les moyens de se reloger dans des zones habitées. Devant l'urgence de la situation, le Premier Ministre Robert Beugré Mambé avait proposé la mise en place d'une cellule spéciale, dont la mission serait de trouver des solutions rapides et durables. Une proposition accueillie favorablement par la COVIMEDE-CI, qui attend toujours la mise en œuvre effective de cette cellule. « Nous demandons la mise en place rapide de cette cellule de crise au niveau de la Primature, afin que nous puissions travailler ensemble à trouver un plan d'action efficace. Nous sommes conscients que le problème est complexe, mais il nécessite une attention immédiate », a insisté la porte-parole. Et d'ajouter : « Si d'ici le 30 mai 2024, aucune avancée concrète n'est faite pour répondre à nos revendications légitimes, nous n'aurons d'autres choix que de manifester notre mécontentement par des moyens légaux. La situation est déjà explosive, et nous ne voulons pas en arriver là ». La balle est désormais dans le camp du gouvernement, qui se doit de trouver des solutions rapides et apaisantes dans une ville où le foncier est une question épineuse et complexe. La question qui se pose maintenant est : le gouvernement ivoirien sera-t-il en mesure de répondre aux revendications de la COVIMEDE-CI et de trouver une solution durable pour les déguerpis et les menacés de déguerpissement ?

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