Enseignement Supérieur: Un Arrêt De Travail De 72H Déclenché Par l'Ipat-Mesrs - Société - Ivoireland

Depuis le mercredi 8 mai jusqu'au vendredi 10 mai 2024, l'Intersyndicale du Personnel Administratif et Technique du Ministère Supérieur et de la Recherche Scientifique (IPAT-MESRS), sous la direction d'Emerson Basseli Gapea, a déclenché une grève de 72 heures. Cette action vise à exprimer leur mécontentement face à une série de revendications non satisfaites.

Des Discussions Rompues avec le Ministre Diawara

La décision de cette grève découle de l'échec des pourparlers entre l'IPAT-MESRS et le Ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Monsieur Adama Diawara. Selon Emerson Basseli Gapea, le mutisme du ministre face aux préoccupations syndicales a été le catalyseur de cette action. Dans un communiqué de presse, il déclare : « Suite à l'échec des discussions avec le Ministre de Monsieur au préavis de grève que l'IPATEMESRS lui avait déposé le 15 avril 2024, le Bureau exécutif national, vient par ce communiqué confirmer l'observation du mouvement de grève de 72 heures allant du mercredi 08 mai 2024 au vendredi 10 mai 2024. »

Les membres de l'IPAT-MESRS ont souligné que leurs revendications ne datent pas d'hier. Depuis avril 2022, ils ont déposé plusieurs préavis de grève et ont tenté d'engager des discussions avec le cabinet du ministre, en vain. Leurs principales demandes comprennent l'instauration de primes trimestrielles, le respect de la liberté syndicale et la transformation des heures supplémentaires en primes, selon une grille préétablie basée sur les grades.

Une Grève Renouvelable face à l'Inaction Ministérielle

Face au silence persistant du ministère, l'IPAT-MESRS a décidé de passer à l'action avec cette grève de 72 heures, tout en laissant entendre que cette mesure pourrait être renouvelée si aucune réponse concrète n'est apportée à leurs demandes légitimes. Emerson Basseli Gapea explique : « C’est suite au silence du ministère que nous sommes rentrés en grève pour trois (3) jours, renouvelables ».

Alors que l'IPAT-MESRS maintient la pression sur le ministère, se pose la question cruciale de l'avenir des relations syndicales dans le secteur de l'enseignement supérieur. Comment le ministère compte-t-il répondre aux revendications légitimes du personnel administratif et technique, et quelles mesures prendra-t-il pour éviter de futures tensions sociales dans ce domaine ?