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Filière Hévéa: Les Exportateurs Dénoncent Une Injustice Flagrante - Agriculture - Ivoireland

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Filière Café-Cacao En Côte d'Ivoire: La Suspensions Des Coopératives Expliquées / L'Interprofession De La Filière Café-Cacao Est Critiquée Par Le Synapci / Emmanuel Tra-Bi Visite Des Unités De Transformation De La Filière Cajou (2) (3) (4)

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RomeoIvoire RomeoIvoire le 27 mai à 17:49

Le secteur de l'hévéa en Côte d'Ivoire est actuellement le théâtre de vives tensions. Les membres de l'Union des Exportateurs d'Hévéa de Côte d'Ivoire (UEHCI) se sentent menacés par des décisions qu'ils jugent défavorables à leur activité. En particulier, la récente décision du Conseil de l'hévéa et du palmier à huile d'interdire l'exportation de fonds de tasse cette année a suscité des inquiétudes. Les exportateurs, qui représentent une part essentielle de la filière, estiment que cette mesure met en péril leur existence même. Alors que le mois de mai touche à sa fin, ils attendent toujours l'appel à déposer leurs demandes d'agrément d'exportation, un retard qui accroît leur anxiété.

L'UEHCI Tire la Sonnette d'Alarme


Les membres de l'UEHCI, par la voix de leur président Mélèdje Edward JK, ont exprimé leur inquiétude le vendredi 24 mai 2024. Dans une déclaration officielle, ils ont dénoncé ce qu'ils perçoivent comme une tentative de marginalisation de leur segment d'activité par les autorités régulatrices. "Si ce n’est pas le cas, alors ce serait de l’injustice", a affirmé Mélèdje Edward JK, soulignant que les usiniers, censés se concentrer sur la transformation, continuent d'exporter des fonds de tasse chaque année.

Pour comprendre l'ampleur du problème, il faut se pencher sur les chiffres. La production nationale annuelle de caoutchouc brut en Côte d'Ivoire s'élève à environ 1,3 million de tonnes. Les capacités de transformation des usiniers, en grande partie des multinationales asiatiques, couvrent environ 70% de cette production, soit 910 000 tonnes. Le surplus, soit environ 390 000 tonnes, est destiné à l'exportation. Les exportateurs d'hévéa se demandent donc pourquoi ils sont accusés de priver les usiniers de matière première, alors que ces mêmes usiniers exportent également une partie significative des excédents.

Les exportateurs regrettent profondément que leur corporation, composée de petites et moyennes entreprises locales, soit systématiquement diabolisée. Ils estiment que les arguments utilisés contre eux sont biaisés et ne reflètent pas la réalité de leurs contributions à la filière. "Nous ne devrions pas être dépeints négativement, mais plutôt félicités pour le rôle essentiel que nous avons joué dans le développement et l'amélioration de la compétitivité de la filière", a déclaré le président de l'UEHCI.

Il est indéniable que les exportateurs de caoutchouc ont joué un rôle crucial dans l'amélioration des conditions de vie des paysans. Avant leur intervention, les producteurs se plaignaient de rémunérations insuffisantes et de délais de paiement excessivement longs. Grâce aux exportateurs, les paysans bénéficient désormais de prix plus rémunérateurs, conformes aux normes établies par le décret de 2013 sur la réforme agricole, qui stipule que le revenu des paysans doit représenter au moins 60% du prix CAF (coût, assurance et fret).

Le président de l'Union des Exportateurs d'Hévéa souligne l'importance de maintenir des prix attractifs et une commercialisation fluide pour éviter le découragement des paysans. "Sans des prix attractifs et une commercialisation fluide, les paysans risquent de tomber dans le découragement, ce qui pourrait mener à un abandon progressif de la culture de l'hévéa", a-t-il averti. Cette situation aurait des conséquences désastreuses pour l'économie rurale et la production nationale de caoutchouc.

L'UEHCI réaffirme son engagement envers la vision du Conseil de l'hévéa et du palmier à huile, qui vise à transformer localement 100% de la production nationale. Les exportateurs se disent prêts à entamer cette transition, mais demandent que cela se fasse de manière ordonnée. Ils proposent le 31 décembre 2026 comme date butoir pour l'arrêt des exportations de fonds de tasse, un délai qu'ils jugent nécessaire pour mettre en place de nouvelles unités de transformation.

La Problématique des Agréments


À l'approche de la fin du mois de mai, les exportateurs d'hévéa n'ont toujours pas été invités à déposer leurs demandes d'agrément pour l'exportation. Ce retard accentue leur sentiment d'insécurité et d'incertitude. Ils demandent que les agréments d'exportation de caoutchouc leur soient rétablis sans délai, afin de pouvoir continuer leurs activités sans interruption.

L'Union des Exportateurs d'Hévéa représente un secteur vital pour l'économie ivoirienne. Avec 400 emplois directs et 2000 emplois indirects, elle exporte annuellement 150 000 tonnes de fonds de tasse, réalisant un chiffre d'affaires de plus de 120 milliards de francs CFA. Créée en 2023, l'Union joue un rôle crucial dans le développement économique et social de la Côte d'Ivoire. Le Conseil de l'hévéa et du palmier à huile s'est fixé l'objectif ambitieux de transformer localement la totalité de la production nationale de caoutchouc. Cette vision, bien que louable, nécessite une planification minutieuse et une transition en douceur pour ne pas perturber les acteurs existants de la filière.

Les exportateurs d'hévéa souhaitent être pleinement impliqués dans les discussions sur l'avenir de la filière. Ils demandent une collaboration étroite avec le ministère de l'Agriculture et le Conseil de l'hévéa et du palmier à huile pour trouver des solutions viables qui bénéficieront à tous les acteurs. Pour atteindre l'objectif de transformer localement 100% de la production nationale, il est essentiel d'investir dans de nouvelles unités de transformation. Les exportateurs d'hévéa sont prêts à contribuer à cet effort, mais ils insistent sur la nécessité d'un délai suffisant pour permettre cette transition. La pérennité de la filière hévéa dépend de la capacité à maintenir un équilibre entre l'exportation et la transformation locale. Les exportateurs jouent un rôle clé dans cet équilibre, et toute mesure visant à réduire leur activité doit être soigneusement considérée pour éviter des perturbations économiques.

La filière hévéa en Côte d'Ivoire est à un tournant crucial. Les exportateurs, représentés par l'UEHCI, demandent à être traités équitablement et à participer activement à la transformation du secteur. Ils ont prouvé leur capacité à contribuer positivement à l'économie nationale et à améliorer les conditions de vie des paysans. Il est essentiel que toutes les parties prenantes travaillent ensemble pour assurer un avenir prospère à cette filière vitale. Comment le gouvernement ivoirien peut-il équilibrer les intérêts des exportateurs et des usiniers tout en assurant une transformation locale efficace de la production de caoutchouc ?

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Image de Agriculture. Le secteur de l'hévéa en Côte d'Ivoire est actuellement le théâtre de vives tensions. Les membres de l'Union des Exportateurs d'Hévéa de Côte d'Ivoire (UEHCI) se sentent menacés par des décisions qu'ils jugent défavorables à leur activité. En particulier, la récente décision du Conseil de l'hévéa et du palmier à huile d'interdire l'exportation de fonds de tasse cette année a suscité des inquiétudes. Les exportateurs, qui représentent une part essentielle de la filière, estiment que cette mesure met en péril leur existence même. Alors que le mois de mai touche à sa fin, ils attendent toujours l'appel à déposer leurs demandes d'agrément d'exportation, un retard qui accroît leur anxiété. L'UEHCI Tire la Sonnette d'Alarme Les membres de l'UEHCI, par la voix de leur président Mélèdje Edward JK, ont exprimé leur inquiétude le vendredi 24 mai 2024. Dans une déclaration officielle, ils ont dénoncé ce qu'ils perçoivent comme une tentative de marginalisation de leur segment d'activité par les autorités régulatrices. "Si ce n’est pas le cas, alors ce serait de l’injustice", a affirmé Mélèdje Edward JK, soulignant que les usiniers, censés se concentrer sur la transformation, continuent d'exporter des fonds de tasse chaque année. Pour comprendre l'ampleur du problème, il faut se pencher sur les chiffres. La production nationale annuelle de caoutchouc brut en Côte d'Ivoire s'élève à environ 1,3 million de tonnes. Les capacités de transformation des usiniers, en grande partie des multinationales asiatiques, couvrent environ 70% de cette production, soit 910 000 tonnes. Le surplus, soit environ 390 000 tonnes, est destiné à l'exportation. Les exportateurs d'hévéa se demandent donc pourquoi ils sont accusés de priver les usiniers de matière première, alors que ces mêmes usiniers exportent également une partie significative des excédents. Les exportateurs regrettent profondément que leur corporation, composée de petites et moyennes entreprises locales, soit systématiquement diabolisée. Ils estiment que les arguments utilisés contre eux sont biaisés et ne reflètent pas la réalité de leurs contributions à la filière. "Nous ne devrions pas être dépeints négativement, mais plutôt félicités pour le rôle essentiel que nous avons joué dans le développement et l'amélioration de la compétitivité de la filière", a déclaré le président de l'UEHCI. Il est indéniable que les exportateurs de caoutchouc ont joué un rôle crucial dans l'amélioration des conditions de vie des paysans. Avant leur intervention, les producteurs se plaignaient de rémunérations insuffisantes et de délais de paiement excessivement longs. Grâce aux exportateurs, les paysans bénéficient désormais de prix plus rémunérateurs, conformes aux normes établies par le décret de 2013 sur la réforme agricole, qui stipule que le revenu des paysans doit représenter au moins 60% du prix CAF (coût, assurance et fret). Le président de l'Union des Exportateurs d'Hévéa souligne l'importance de maintenir des prix attractifs et une commercialisation fluide pour éviter le découragement des paysans. "Sans des prix attractifs et une commercialisation fluide, les paysans risquent de tomber dans le découragement, ce qui pourrait mener à un abandon progressif de la culture de l'hévéa", a-t-il averti. Cette situation aurait des conséquences désastreuses pour l'économie rurale et la production nationale de caoutchouc. L'UEHCI réaffirme son engagement envers la vision du Conseil de l'hévéa et du palmier à huile, qui vise à transformer localement 100% de la production nationale. Les exportateurs se disent prêts à entamer cette transition, mais demandent que cela se fasse de manière ordonnée. Ils proposent le 31 décembre 2026 comme date butoir pour l'arrêt des exportations de fonds de tasse, un délai qu'ils jugent nécessaire pour mettre en place de nouvelles unités de transformation. La Problématique des Agréments À l'approche de la fin du mois de mai, les exportateurs d'hévéa n'ont toujours pas été invités à déposer leurs demandes d'agrément pour l'exportation. Ce retard accentue leur sentiment d'insécurité et d'incertitude. Ils demandent que les agréments d'exportation de caoutchouc leur soient rétablis sans délai, afin de pouvoir continuer leurs activités sans interruption. L'Union des Exportateurs d'Hévéa représente un secteur vital pour l'économie ivoirienne. Avec 400 emplois directs et 2000 emplois indirects, elle exporte annuellement 150 000 tonnes de fonds de tasse, réalisant un chiffre d'affaires de plus de 120 milliards de francs CFA. Créée en 2023, l'Union joue un rôle crucial dans le développement économique et social de la Côte d'Ivoire. Le Conseil de l'hévéa et du palmier à huile s'est fixé l'objectif ambitieux de transformer localement la totalité de la production nationale de caoutchouc. Cette vision, bien que louable, nécessite une planification minutieuse et une transition en douceur pour ne pas perturber les acteurs existants de la filière. Les exportateurs d'hévéa souhaitent être pleinement impliqués dans les discussions sur l'avenir de la filière. Ils demandent une collaboration étroite avec le ministère de l'Agriculture et le Conseil de l'hévéa et du palmier à huile pour trouver des solutions viables qui bénéficieront à tous les acteurs. Pour atteindre l'objectif de transformer localement 100% de la production nationale, il est essentiel d'investir dans de nouvelles unités de transformation. Les exportateurs d'hévéa sont prêts à contribuer à cet effort, mais ils insistent sur la nécessité d'un délai suffisant pour permettre cette transition. La pérennité de la filière hévéa dépend de la capacité à maintenir un équilibre entre l'exportation et la transformation locale. Les exportateurs jouent un rôle clé dans cet équilibre, et toute mesure visant à réduire leur activité doit être soigneusement considérée pour éviter des perturbations économiques. La filière hévéa en Côte d'Ivoire est à un tournant crucial. Les exportateurs, représentés par l'UEHCI, demandent à être traités équitablement et à participer activement à la transformation du secteur. Ils ont prouvé leur capacité à contribuer positivement à l'économie nationale et à améliorer les conditions de vie des paysans. Il est essentiel que toutes les parties prenantes travaillent ensemble pour assurer un avenir prospère à cette filière vitale. Comment le gouvernement ivoirien peut-il équilibrer les intérêts des exportateurs et des usiniers tout en assurant une transformation locale efficace de la production de caoutchouc ?

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