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Cajou: Les Exportateurs Contournent Les Ventes Aux Transformateurs Locaux - Agriculture - Ivoireland

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La Côte d’Ivoire Domine Le Marché Mondial De La Noix De Cajou / Filière Hévéa: Les Exportateurs Dénoncent Une Injustice Flagrante / Côte d'Ivoire: l'Exportation Des Noix De Cajou Suspendue Sine Die (2) (3) (4)

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RomeoIvoire RomeoIvoire le 1 juillet à 12:29

La Côte d'Ivoire, l'un des leaders mondiaux dans la production de noix de cajou, se trouve à un carrefour critique. La gestion des stocks de noix brutes destinés aux marchés internationaux et locaux soulève des problématiques de souveraineté économique et de développement industriel. Malgré les tentatives de régulation, les transformateurs locaux peinent à obtenir les quantités nécessaires pour leur production, une situation exacerbée par les pratiques controversées des exportateurs.

Mesures Gouvernementales Contournées


En avril 2024, face à un manque récurrent d'approvisionnement des transformateurs locaux, le gouvernement ivoirien interdit l'exportation de 160 000 tonnes de noix brutes. L'objectif était clair : réserver ces stocks pour les besoins des usines locales et réduire la dépendance aux marchés extérieurs. Cependant, cette initiative bien intentionnée n'a pas porté ses fruits comme prévu.

Le lobby des exportateurs, influent et bien organisé, a réussi à négocier avec le Conseil Coton et Anacarde (CCA) la vente de seulement 30 000 tonnes de ces stocks aux transformateurs locaux, à un prix largement supérieur à celui du marché. Cette concession a largement déçu les attentes des industriels locaux, les laissant avec une fraction insuffisante pour couvrir leurs besoins opérationnels.

Les transformateurs, déjà confrontés à des défis logistiques et financiers, se sont heurtés à un autre obstacle majeur : la qualité des noix proposées. Les analyses révèlent que la majorité de ces 30 000 tonnes étaient de qualité médiocre, peu propices à une transformation locale efficace. Les coûts prohibitifs et la faible qualité des noix ont rendu leur acquisition économiquement non viable.

Faute de matières premières suffisantes et de qualité, les transformateurs locaux sont contraints de fonctionner en sous-capacité, ce qui entrave leur compétitivité et leur développement. Cette situation récurrente met en péril la viabilité de l'industrie de transformation du cajou en Côte d'Ivoire, censée générer de la valeur ajoutée et des emplois locaux.


https://www.youtube.com/watch?v=Kf8fax3tSEc

Problèmes Structurels et Solutions Potentielles


L'absence de supervision rigoureuse et d'arbitrage par le CCA lors de la cession des stocks illustre un manque de contrôle qui bénéficie aux exportateurs aux dépens des acteurs locaux. Ce déséquilibre dans la gestion des stocks et la fixation des prix nécessite une réforme urgente pour assurer une distribution équitable et transparente des ressources.

Il est impératif d'adopter un modèle de régulation similaire à celui de la filière cacao, où des mesures protectrices garantissent un équilibre entre les exportateurs et les transformateurs. Cela inclurait des transferts de stocks à des prix justes et une qualité garantie, assurant ainsi la pérennité et l'efficacité de toute la chaîne de valeur du cajou.

La filière cajou en Côte d'Ivoire se trouve à un tournant. Les défis rencontrés par les transformateurs locaux soulignent la nécessité d'une intervention gouvernementale plus forte et plus cohérente pour assurer une distribution équitable des ressources. Les réformes proposées doivent être rapidement mises en œuvre pour éviter que le secteur ne stagne ou ne régresse. La question demeure : comment le gouvernement peut-il renforcer sa régulation pour soutenir véritablement l'industrialisation de la filière cajou et favoriser le développement économique local ?

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Image de Agriculture. La Côte d'Ivoire, l'un des leaders mondiaux dans la production de noix de cajou, se trouve à un carrefour critique. La gestion des stocks de noix brutes destinés aux marchés internationaux et locaux soulève des problématiques de souveraineté économique et de développement industriel. Malgré les tentatives de régulation, les transformateurs locaux peinent à obtenir les quantités nécessaires pour leur production, une situation exacerbée par les pratiques controversées des exportateurs. Mesures Gouvernementales Contournées En avril 2024, face à un manque récurrent d'approvisionnement des transformateurs locaux, le gouvernement ivoirien interdit l'exportation de 160 000 tonnes de noix brutes. L'objectif était clair : réserver ces stocks pour les besoins des usines locales et réduire la dépendance aux marchés extérieurs. Cependant, cette initiative bien intentionnée n'a pas porté ses fruits comme prévu. Le lobby des exportateurs, influent et bien organisé, a réussi à négocier avec le Conseil Coton et Anacarde (CCA) la vente de seulement 30 000 tonnes de ces stocks aux transformateurs locaux, à un prix largement supérieur à celui du marché. Cette concession a largement déçu les attentes des industriels locaux, les laissant avec une fraction insuffisante pour couvrir leurs besoins opérationnels. Les transformateurs, déjà confrontés à des défis logistiques et financiers, se sont heurtés à un autre obstacle majeur : la qualité des noix proposées. Les analyses révèlent que la majorité de ces 30 000 tonnes étaient de qualité médiocre, peu propices à une transformation locale efficace. Les coûts prohibitifs et la faible qualité des noix ont rendu leur acquisition économiquement non viable. Faute de matières premières suffisantes et de qualité, les transformateurs locaux sont contraints de fonctionner en sous-capacité, ce qui entrave leur compétitivité et leur développement. Cette situation récurrente met en péril la viabilité de l'industrie de transformation du cajou en Côte d'Ivoire, censée générer de la valeur ajoutée et des emplois locaux. Problèmes Structurels et Solutions Potentielles L'absence de supervision rigoureuse et d'arbitrage par le CCA lors de la cession des stocks illustre un manque de contrôle qui bénéficie aux exportateurs aux dépens des acteurs locaux. Ce déséquilibre dans la gestion des stocks et la fixation des prix nécessite une réforme urgente pour assurer une distribution équitable et transparente des ressources. Il est impératif d'adopter un modèle de régulation similaire à celui de la filière cacao, où des mesures protectrices garantissent un équilibre entre les exportateurs et les transformateurs. Cela inclurait des transferts de stocks à des prix justes et une qualité garantie, assurant ainsi la pérennité et l'efficacité de toute la chaîne de valeur du cajou. La filière cajou en Côte d'Ivoire se trouve à un tournant. Les défis rencontrés par les transformateurs locaux soulignent la nécessité d'une intervention gouvernementale plus forte et plus cohérente pour assurer une distribution équitable des ressources. Les réformes proposées doivent être rapidement mises en œuvre pour éviter que le secteur ne stagne ou ne régresse. La question demeure : comment le gouvernement peut-il renforcer sa régulation pour soutenir véritablement l'industrialisation de la filière cajou et favoriser le développement économique local ?

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