Côte d’Ivoire: 5 Nouveaux Lycées Formés Aux Énergies Renouvelables - Études/Devoirs - Ivoireland

La Côte d’Ivoire marque une avancée majeure dans sa transition énergétique en intégrant des formations en solaire photovoltaïque dans cinq lycées professionnels. Porté par le projet ProFERE II, ce programme ambitieux, soutenu par l'Allemagne et l'Union européenne, vise à développer les compétences locales et à préparer les générations futures aux défis de l’énergie propre. Un pas significatif vers une économie plus verte et durable.

ProFERE II : un levier pour l’autonomie énergétique

Le lancement du projet ProFERE II, officialisé le 15 janvier 2025 à Abidjan, marque un tournant dans les ambitions énergétiques de la Côte d’Ivoire. Cette deuxième phase s’inscrit dans une stratégie globale visant à renforcer les capacités locales dans le domaine des énergies renouvelables. Les cinq lycées professionnels choisis, situés à Daoukro, Man, Abengourou, Bouaké et Gagnoa, sont désormais équipés pour dispenser des formations spécialisées en solaire photovoltaïque.

Cette initiative répond à une triple nécessité : développer les compétences techniques des jeunes Ivoiriens, créer des opportunités d’emploi et contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Selon le ministre de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l’Apprentissage, Koffi N’Guessan, « la réussite de cette deuxième phase permettra d’étendre ce projet à d’autres établissements ». Cette déclaration illustre l’engagement du gouvernement à faire des énergies renouvelables une priorité nationale.

Au-delà de l’enseignement théorique, ces formations incluent des modules pratiques destinés à préparer les étudiants aux réalités du terrain. Les apprenants seront ainsi formés à l’installation, à la maintenance et à l’optimisation des systèmes solaires. Une approche qui vise à répondre aux besoins immédiats du marché tout en anticipant les évolutions futures.

Un partenariat international pour un impact local

La dimension internationale du projet ProFERE II est l’un de ses points forts. Cofinancé par la Coopération allemande et l’Union européenne, ce programme bénéficie d’un appui technique et financier considérable. Pour Matthias Veltin, ambassadeur d’Allemagne en Côte d’Ivoire, « la collaboration entre les institutions éducatives et le secteur privé est essentielle pour maximiser l’impact de cette initiative ». Cette déclaration met en évidence l’importance d’un écosystème inclusif et coopératif.

Les entreprises privées, considérées comme le moteur de l’innovation, jouent un rôle clé dans ce dispositif. Leur implication garantit que les compétences acquises par les étudiants correspondent aux besoins réels du marché. Ces synergies ouvrent également des perspectives d’emploi pour les jeunes diplômés, tout en renforçant la compétitivité du pays dans le secteur énergétique.

Le projet s’appuie également sur les leçons tirées de la première phase, qui avait été menée dans trois établissements. Cette expérience préalable a permis de démontrer la pertinence du modèle et de l’adapter pour cette nouvelle phase. Ainsi, la Côte d’Ivoire poursuit son chemin vers une maîtrise accrue des énergies renouvelables, en s’inspirant des meilleures pratiques internationales.

Des perspectives prometteuses pour une économie verte
Le projet ProFERE II ne se limite pas à la formation de techniciens. Il constitue également un levier pour réduire la dépendance du pays vis-à-vis des énergies fossiles. En effet, le solaire photovoltaïque représente une alternative viable et durable pour répondre à la demande croissante en énergie.

Pour Souleymane Soro, directeur de cabinet adjoint au ministère des Mines, du Pétrole et de l’Énergie, « ce projet marque une étape essentielle dans la transition énergétique du pays ». La formation de professionnels qualifiés permettra non seulement d’installer des infrastructures fiables, mais aussi d’assurer leur durabilité. Cette vision s’aligne sur les objectifs climatiques nationaux et internationaux.

Au niveau économique, cette initiative pourrait stimuler la création d’emplois et renforcer les chaînes de valeur locales. Les jeunes diplômés seront en mesure de contribuer à des projets variés, allant de l’électrification rurale à grande échelle à la maintenance des systèmes d’énergie renouvelable dans les zones urbaines. Par ailleurs, cette approche pourrait encourager l’émergence de start-ups locales dans le secteur des énergies vertes.

Avec l’essor de telles initiatives, la Côte d’Ivoire se positionne comme un acteur incontournable de la transition énergétique en Afrique de l’Ouest. Toutefois, la réalisation de cette ambition dépendra de l’engagement soutenu des parties prenantes, qu’il s’agisse des étudiants, des établissements d’enseignement ou des entreprises.

Comment la Côte d’Ivoire pourrait-elle accélérer encore son passage vers une économie basée sur les énergies renouvelables et inspirer d’autres pays africains dans cette voie ?