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Vendredi, 14 Mars 2025 à 13:10

Pourquoi Les Chasseurs Maliens Et Ivoiriens Se Sont Affrontés À Tengréla? - Société - Ivoireland

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RomeoIvoire RomeoIvoire le 8 février à 22:50

Un violent affrontement a éclaté entre des chasseurs traditionnels maliens et ivoiriens, communément appelés « dozos », dans la zone frontalière de Tengréla, entre la Côte d’Ivoire et le Mali. Cet incident, survenu le jeudi 6 février, a plongé la région dans un climat de tension extrême. Les chasseurs, venus des villages de Tchongui et Gofien côté malien, et de Doubasso côté ivoirien, se sont livrés à des actes de violence, notamment des incendies de campements et d’habitations. À l’origine de ces tensions, un conflit foncier opposant les communautés locales, exacerbé par l’exploitation illégale de ressources minières. Cette situation met en lumière les défis persistants liés à la gestion des terres et des ressources naturelles dans les zones frontalières.

Un conflit foncier aux racines profondes


Le différend à l’origine des affrontements remonte à plusieurs mois, voire années, selon les sources locales. Coulibaly Tiécoura, chef de terre de Doubasso, revendique la propriété de parcelles situées dans le village malien de Gofien, à quelques kilomètres de la frontière ivoirienne. Ces terres, riches en ressources minières, sont au cœur d’un litige foncier complexe. Tiécoura aurait autorisé des orpailleurs clandestins à exploiter ces parcelles, une décision qui n’a pas été du goût des habitants maliens.

Cette situation illustre les tensions récurrentes liées à la propriété foncière dans les zones frontalières, où les limites territoriales sont souvent floues et les droits de propriété mal définis. Les communautés locales, dépendantes de ces terres pour leur subsistance, se retrouvent souvent prises au piège de conflits qui dégénèrent en violence. L’implication d’orpailleurs clandestins ajoute une dimension économique à ce conflit, attisant les rivalités et les tensions.

L’intervention des « dozos » : des chasseurs traditionnels au cœur des tensions
Les « dozos », chasseurs traditionnels respectés dans les communautés rurales d’Afrique de l’Ouest, jouent un rôle ambigu dans ce conflit. Initialement gardiens des traditions et protecteurs des villages, ils sont de plus en plus impliqués dans des activités de sécurité et de défense des intérêts communautaires. Dans ce cas précis, les dozos ivoiriens auraient saisi des tracteurs appartenant à des Maliens, un acte perçu comme une provocation et ayant servi de déclencheur aux affrontements.

Les dozos maliens pour répondre aux dozos ivoiriens ont incendié des habitations de fortune et le campement des chasseurs ivoiriens. Ces actes de violence montrent à quel point les dozos, autrefois symboles de paix et de protection, peuvent devenir des acteurs de conflits lorsqu’ils sont pris dans des luttes territoriales ou économiques. Cette évolution interroge sur leur rôle dans les sociétés modernes et sur la nécessité de réguler leurs activités pour éviter de tels dérapages.

Les enjeux sécuritaires et économiques d’une région frontalière sensible


La région de Tengréla, située à la frontière entre la Côte d’Ivoire et le Mali, est une zone stratégique mais fragile. Elle est marquée par une présence accrue d’orpailleurs clandestins, attirés par les ressources minières de la région. Cette activité illégale, souvent source de conflits, met en lumière les défis de gouvernance et de sécurité auxquels font face les autorités locales et nationales.

Les affrontements entre chasseurs maliens et ivoiriens soulignent également l’absence de mécanismes efficaces pour résoudre les litiges fonciers dans les zones frontalières. Les communautés locales, laissées à elles-mêmes, se tournent vers des acteurs non étatiques, comme les dozos, pour défendre leurs intérêts. Cette situation crée un cercle vicieux de violence et d’instabilité, qui menace la paix et le développement de la région.

Par ailleurs, cet incident met en lumière la nécessité d’une coopération transfrontalière renforcée entre la Côte d’Ivoire et le Mali. Les deux pays doivent travailler ensemble pour réguler l’exploitation des ressources naturelles, sécuriser les zones frontalières et mettre en place des mécanismes de résolution des conflits impliquant les communautés locales.

Les affrontements entre chasseurs maliens et ivoiriens à Tengréla sont un rappel brutal des défis auxquels font face les zones frontalières en Afrique de l’Ouest. Les conflits fonciers, l’exploitation illégale des ressources et le rôle ambigu des acteurs non étatiques comme les dozos créent un terrain propice à la violence. Pour éviter de tels incidents à l’avenir, il est essentiel de renforcer la gouvernance locale, de promouvoir la coopération transfrontalière et de mettre en place des mécanismes de résolution des conflits inclusifs et efficaces.

Et vous, pensez-vous que les communautés frontalières peuvent trouver des solutions durables à ces conflits, ou ces tensions sont-elles inévitables dans des régions riches en ressources mais pauvres en gouvernance ?

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Image de Société. Un violent affrontement a éclaté entre des chasseurs traditionnels maliens et ivoiriens, communément appelés « dozos », dans la zone frontalière de Tengréla, entre la Côte d’Ivoire et le Mali. Cet incident, survenu le jeudi 6 février, a plongé la région dans un climat de tension extrême. Les chasseurs, venus des villages de Tchongui et Gofien côté malien, et de Doubasso côté ivoirien, se sont livrés à des actes de violence, notamment des incendies de campements et d’habitations. À l’origine de ces tensions, un conflit foncier opposant les communautés locales, exacerbé par l’exploitation illégale de ressources minières. Cette situation met en lumière les défis persistants liés à la gestion des terres et des ressources naturelles dans les zones frontalières. Un conflit foncier aux racines profondes Le différend à l’origine des affrontements remonte à plusieurs mois, voire années, selon les sources locales. Coulibaly Tiécoura, chef de terre de Doubasso, revendique la propriété de parcelles situées dans le village malien de Gofien, à quelques kilomètres de la frontière ivoirienne. Ces terres, riches en ressources minières, sont au cœur d’un litige foncier complexe. Tiécoura aurait autorisé des orpailleurs clandestins à exploiter ces parcelles, une décision qui n’a pas été du goût des habitants maliens. Cette situation illustre les tensions récurrentes liées à la propriété foncière dans les zones frontalières, où les limites territoriales sont souvent floues et les droits de propriété mal définis. Les communautés locales, dépendantes de ces terres pour leur subsistance, se retrouvent souvent prises au piège de conflits qui dégénèrent en violence. L’implication d’orpailleurs clandestins ajoute une dimension économique à ce conflit, attisant les rivalités et les tensions. L’intervention des « dozos » : des chasseurs traditionnels au cœur des tensions Les « dozos », chasseurs traditionnels respectés dans les communautés rurales d’Afrique de l’Ouest, jouent un rôle ambigu dans ce conflit. Initialement gardiens des traditions et protecteurs des villages, ils sont de plus en plus impliqués dans des activités de sécurité et de défense des intérêts communautaires. Dans ce cas précis, les dozos ivoiriens auraient saisi des tracteurs appartenant à des Maliens, un acte perçu comme une provocation et ayant servi de déclencheur aux affrontements. Les dozos maliens pour répondre aux dozos ivoiriens ont incendié des habitations de fortune et le campement des chasseurs ivoiriens. Ces actes de violence montrent à quel point les dozos, autrefois symboles de paix et de protection, peuvent devenir des acteurs de conflits lorsqu’ils sont pris dans des luttes territoriales ou économiques. Cette évolution interroge sur leur rôle dans les sociétés modernes et sur la nécessité de réguler leurs activités pour éviter de tels dérapages. Les enjeux sécuritaires et économiques d’une région frontalière sensible La région de Tengréla, située à la frontière entre la Côte d’Ivoire et le Mali, est une zone stratégique mais fragile. Elle est marquée par une présence accrue d’orpailleurs clandestins, attirés par les ressources minières de la région. Cette activité illégale, souvent source de conflits, met en lumière les défis de gouvernance et de sécurité auxquels font face les autorités locales et nationales. Les affrontements entre chasseurs maliens et ivoiriens soulignent également l’absence de mécanismes efficaces pour résoudre les litiges fonciers dans les zones frontalières. Les communautés locales, laissées à elles-mêmes, se tournent vers des acteurs non étatiques, comme les dozos, pour défendre leurs intérêts. Cette situation crée un cercle vicieux de violence et d’instabilité, qui menace la paix et le développement de la région. Par ailleurs, cet incident met en lumière la nécessité d’une coopération transfrontalière renforcée entre la Côte d’Ivoire et le Mali. Les deux pays doivent travailler ensemble pour réguler l’exploitation des ressources naturelles, sécuriser les zones frontalières et mettre en place des mécanismes de résolution des conflits impliquant les communautés locales. Les affrontements entre chasseurs maliens et ivoiriens à Tengréla sont un rappel brutal des défis auxquels font face les zones frontalières en Afrique de l’Ouest. Les conflits fonciers, l’exploitation illégale des ressources et le rôle ambigu des acteurs non étatiques comme les dozos créent un terrain propice à la violence. Pour éviter de tels incidents à l’avenir, il est essentiel de renforcer la gouvernance locale, de promouvoir la coopération transfrontalière et de mettre en place des mécanismes de résolution des conflits inclusifs et efficaces. Et vous, pensez-vous que les communautés frontalières peuvent trouver des solutions durables à ces conflits, ou ces tensions sont-elles inévitables dans des régions riches en ressources mais pauvres en gouvernance ?

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