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Vendredi, 14 Mars 2025 à 13:10

Pourquoi l'Etat Suspend La Taxe Environnementale Sur Les Mégots De Cigarettes? - Société - Ivoireland

Forum Ivoireland / Société / Pourquoi l'Etat Suspend La Taxe Environnementale Sur Les Mégots De Cigarettes? (29 Vues)

Pourquoi Des Ivoiriens Sont Piégés Et Privés De Liberté Au Nigeria? / l’Etat Ivoirien Mobilise 28 Milliards FCFA Pour Les Travaux d'Une Route Côtière / Côte d'Ivoire: Plus De 58 Millions De Produits Incinérés, Découvrez Pourquoi (2) (3) (4)

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RomeoIvoire RomeoIvoire le 6 février à 7:55

Dans un contexte où la lutte contre le tabagisme et la protection de l’environnement sont des priorités, le Ministère des Finances et du Budget de la Côte d’Ivoire a annoncé une décision surprenante : la suspension jusqu’au 31 décembre 2025 de la taxe environnementale sur les mégots de cigarettes. Cette mesure, qui devait initialement imposer une taxe de 50 francs par tranche de 20 mégots aux fabricants et importateurs de tabac, vise à évaluer l’impact des récentes hausses fiscales sur les produits du tabac. Mais cette pause dans la taxation environnementale soulève des questions : est-ce une stratégie judicieuse pour équilibrer santé publique et économie, ou un recul dans la lutte contre le tabagisme et la pollution ?

Une taxe environnementale suspendue : les raisons derrière la décision


La taxe environnementale sur les mégots de cigarettes, prévue par l’article 42 de l’annexe fiscale 2025, avait pour objectif de responsabiliser les fabricants et importateurs de tabac face à la pollution générée par leurs produits. Fixée à 50 francs par tranche de 20 mégots, cette taxe devait inciter les entreprises à prendre des mesures pour réduire l’impact environnemental des déchets de cigarettes. Cependant, le Ministère des Finances a décidé de suspendre cette mesure jusqu’à la fin de l’année 2025.

Cette suspension s’inscrit dans le cadre des ajustements fiscaux introduits par l’article 19 de l’annexe fiscale à la loi de Finances n° 2024-1105 du 18 décembre 2024. Parmi ces ajustements figurent l’uniformisation de la base minimale de calcul des droits d’accises à 20 000 francs pour 1 000 cigarettes (soit 400 francs le paquet de 20 cigarettes) et une augmentation significative des taux d’imposition sur les produits du tabac. Les droits d’accises passent ainsi de 42 % à 57 %, tandis que la taxe spéciale pour le développement du sport augmente de 5 % à 7 % et la taxe de solidarité, de lutte contre le SIDA et le tabagisme, passe de 2 % à 6 %.

L’objectif de cette suspension est de permettre une évaluation approfondie de l’impact de ces hausses fiscales sur la consommation de tabac et sur l’économie du secteur. Le gouvernement souhaite s’assurer que ces mesures ne nuisent pas de manière disproportionnée aux entreprises tout en atteignant leurs objectifs de santé publique.

Tabagisme en Côte d’Ivoire : un fléau aux conséquences dramatiques
En Côte d’Ivoire, le tabagisme reste un problème de santé publique majeur. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 14,6 % de la population consomme du tabac, ce qui entraîne plus de 5 000 décès chaque année. Face à ce constat alarmant, l’État ivoirien a mis en place une série de mesures fiscales visant à réduire la consommation de tabac. L’augmentation des taxes sur les produits du tabac est l’une des stratégies clés pour atteindre cet objectif.

L’OMS estime qu’une augmentation de 10 % du prix du tabac pourrait entraîner une baisse de 8 % de la consommation dans les pays en développement. Une hausse de 70 % du prix des cigarettes permettrait même d’épargner 114 millions de vies à l’échelle mondiale. Ces chiffres montrent l’importance des politiques fiscales dans la lutte contre le tabagisme. Cependant, l’efficacité de ces mesures dépend de leur mise en œuvre et de leur impact sur les comportements des consommateurs.

Les enjeux de la suspension : santé publique, économie et environnement


La suspension de la taxe environnementale sur les mégots de cigarettes soulève plusieurs questions. D’un côté, elle permet au gouvernement d’évaluer l’impact des récentes hausses fiscales sur les produits du tabac, en évitant de surcharger les entreprises du secteur. D’un autre côté, elle risque de ralentir les efforts pour réduire la pollution causée par les mégots, qui constituent une source majeure de déchets non biodégradables et toxiques pour l’environnement.

Cette décision met également en lumière les tensions entre les objectifs de santé publique, de protection de l’environnement et de soutien à l’économie. Les hausses fiscales sur le tabac visent à réduire la consommation et à générer des revenus pour financer des programmes de santé et de prévention. Cependant, elles peuvent aussi avoir un impact négatif sur les entreprises du secteur, notamment les petits producteurs et les détaillants.

Enfin, cette suspension pose la question de la cohérence des politiques publiques. Alors que la Côte d’Ivoire s’engage dans la lutte contre le tabagisme et la protection de l’environnement, cette pause dans la taxation environnementale pourrait être perçue comme un recul. Comment concilier ces différents enjeux sans compromettre les progrès réalisés ?

La suspension de la taxe environnementale sur les mégots de cigarettes jusqu’au 31 décembre 2025 est une décision qui suscite des réactions mitigées. Si elle permet au gouvernement d’évaluer l’impact des récentes hausses fiscales, elle soulève également des questions sur les priorités en matière de santé publique et de protection de l’environnement. Cette mesure temporaire montre la complexité de la lutte contre le tabagisme, qui nécessite un équilibre délicat entre des objectifs parfois contradictoires.

Cependant, une question demeure : cette suspension est-elle une stratégie judicieuse pour atteindre les objectifs de santé publique et de protection de l’environnement, ou risque-t-elle de compromettre les progrès réalisés jusqu’à présent ? Et comment les décideurs politiques peuvent-ils concilier ces enjeux sans sacrifier l’un au profit de l’autre ? Une réflexion ouverte, qui invite à repenser les politiques publiques dans un contexte de défis multiples et interconnectés.

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Image de Société. Dans un contexte où la lutte contre le tabagisme et la protection de l’environnement sont des priorités, le Ministère des Finances et du Budget de la Côte d’Ivoire a annoncé une décision surprenante : la suspension jusqu’au 31 décembre 2025 de la taxe environnementale sur les mégots de cigarettes. Cette mesure, qui devait initialement imposer une taxe de 50 francs par tranche de 20 mégots aux fabricants et importateurs de tabac, vise à évaluer l’impact des récentes hausses fiscales sur les produits du tabac. Mais cette pause dans la taxation environnementale soulève des questions : est-ce une stratégie judicieuse pour équilibrer santé publique et économie, ou un recul dans la lutte contre le tabagisme et la pollution ? Une taxe environnementale suspendue : les raisons derrière la décision La taxe environnementale sur les mégots de cigarettes, prévue par l’article 42 de l’annexe fiscale 2025, avait pour objectif de responsabiliser les fabricants et importateurs de tabac face à la pollution générée par leurs produits. Fixée à 50 francs par tranche de 20 mégots, cette taxe devait inciter les entreprises à prendre des mesures pour réduire l’impact environnemental des déchets de cigarettes. Cependant, le Ministère des Finances a décidé de suspendre cette mesure jusqu’à la fin de l’année 2025. Cette suspension s’inscrit dans le cadre des ajustements fiscaux introduits par l’article 19 de l’annexe fiscale à la loi de Finances n° 2024-1105 du 18 décembre 2024. Parmi ces ajustements figurent l’uniformisation de la base minimale de calcul des droits d’accises à 20 000 francs pour 1 000 cigarettes (soit 400 francs le paquet de 20 cigarettes) et une augmentation significative des taux d’imposition sur les produits du tabac. Les droits d’accises passent ainsi de 42 % à 57 %, tandis que la taxe spéciale pour le développement du sport augmente de 5 % à 7 % et la taxe de solidarité, de lutte contre le SIDA et le tabagisme, passe de 2 % à 6 %. L’objectif de cette suspension est de permettre une évaluation approfondie de l’impact de ces hausses fiscales sur la consommation de tabac et sur l’économie du secteur. Le gouvernement souhaite s’assurer que ces mesures ne nuisent pas de manière disproportionnée aux entreprises tout en atteignant leurs objectifs de santé publique. Tabagisme en Côte d’Ivoire : un fléau aux conséquences dramatiques En Côte d’Ivoire, le tabagisme reste un problème de santé publique majeur. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 14,6 % de la population consomme du tabac, ce qui entraîne plus de 5 000 décès chaque année. Face à ce constat alarmant, l’État ivoirien a mis en place une série de mesures fiscales visant à réduire la consommation de tabac. L’augmentation des taxes sur les produits du tabac est l’une des stratégies clés pour atteindre cet objectif. L’OMS estime qu’une augmentation de 10 % du prix du tabac pourrait entraîner une baisse de 8 % de la consommation dans les pays en développement. Une hausse de 70 % du prix des cigarettes permettrait même d’épargner 114 millions de vies à l’échelle mondiale. Ces chiffres montrent l’importance des politiques fiscales dans la lutte contre le tabagisme. Cependant, l’efficacité de ces mesures dépend de leur mise en œuvre et de leur impact sur les comportements des consommateurs. Les enjeux de la suspension : santé publique, économie et environnement La suspension de la taxe environnementale sur les mégots de cigarettes soulève plusieurs questions. D’un côté, elle permet au gouvernement d’évaluer l’impact des récentes hausses fiscales sur les produits du tabac, en évitant de surcharger les entreprises du secteur. D’un autre côté, elle risque de ralentir les efforts pour réduire la pollution causée par les mégots, qui constituent une source majeure de déchets non biodégradables et toxiques pour l’environnement. Cette décision met également en lumière les tensions entre les objectifs de santé publique, de protection de l’environnement et de soutien à l’économie. Les hausses fiscales sur le tabac visent à réduire la consommation et à générer des revenus pour financer des programmes de santé et de prévention. Cependant, elles peuvent aussi avoir un impact négatif sur les entreprises du secteur, notamment les petits producteurs et les détaillants. Enfin, cette suspension pose la question de la cohérence des politiques publiques. Alors que la Côte d’Ivoire s’engage dans la lutte contre le tabagisme et la protection de l’environnement, cette pause dans la taxation environnementale pourrait être perçue comme un recul. Comment concilier ces différents enjeux sans compromettre les progrès réalisés ? La suspension de la taxe environnementale sur les mégots de cigarettes jusqu’au 31 décembre 2025 est une décision qui suscite des réactions mitigées. Si elle permet au gouvernement d’évaluer l’impact des récentes hausses fiscales, elle soulève également des questions sur les priorités en matière de santé publique et de protection de l’environnement. Cette mesure temporaire montre la complexité de la lutte contre le tabagisme, qui nécessite un équilibre délicat entre des objectifs parfois contradictoires. Cependant, une question demeure : cette suspension est-elle une stratégie judicieuse pour atteindre les objectifs de santé publique et de protection de l’environnement, ou risque-t-elle de compromettre les progrès réalisés jusqu’à présent ? Et comment les décideurs politiques peuvent-ils concilier ces enjeux sans sacrifier l’un au profit de l’autre ? Une réflexion ouverte, qui invite à repenser les politiques publiques dans un contexte de défis multiples et interconnectés.

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Le Prix Des Cigarettes Double Avec La Nouvelle Réforme Fiscale Sur Le Tabac / L'État Lance Un Projet De 64,8 Milliards De FCFA Pour Moderniser Bingerville / Tabagisme: La Côte d'Ivoire, 6E Pays Où Les Cigarettes Sont Les Moins Chères

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