Pourquoi Omar Nasr Diallo De La Nasa Conseille d'Éduquer Pour Dompter l'Ia? - Société - Ivoireland

L’intelligence artificielle (IA) est souvent perçue comme une menace, une force obscure qui pourrait bouleverser nos sociétés. Pourtant, pour le Dr Omar Nasr Diallo, expert ivoirien travaillant à la NASA, cette technologie représente avant tout une opportunité à saisir. Lors de la première édition du Salon de l’Intelligence Artificielle, de la Défense et de l’Espace (SIADE) à Abidjan, il a lancé un plaidoyer vibrant en faveur de l’éducation et de la formation pour « dompter » l’IA. Selon lui, la peur de l’inconnu ne doit pas freiner l’Afrique dans son ambition de devenir un acteur majeur de l’innovation technologique. Mais comment transformer cette vision en réalité ? Comment préparer la jeunesse africaine à relever les défis de demain ? Cet article explore les enjeux de l’IA en Afrique et les pistes proposées par le Dr Diallo pour un avenir durable et prospère.

L’IA : Une opportunité, pas une menace

Le Dr Omar Nasr Diallo, surnommé « NASA » en référence à son lieu de travail, a tenu à rassurer le public présent au SIADE. « La peur naît de l’inconnu. Des événements comme le SIADE éduquent et vulgarisent ces technologies », a-t-il déclaré. Pour lui, l’intelligence artificielle n’est pas un monstre à craindre, mais un outil puissant qui, bien utilisé, peut transformer des sociétés entières.

Il a rappelé que la NASA utilise l’IA depuis plus de 50 ans sans rencontrer de problèmes majeurs. « Est-ce qu’on est mort là-bas ? Non. Alors pourquoi paniquer ici ? », a-t-il interrogé, appelant à dédramatiser cette technologie. Selon lui, les craintes autour de l’IA sont souvent le fruit d’une méconnaissance. En Afrique, où les défis économiques et sociaux sont nombreux, l’IA pourrait au contraire devenir un levier de développement.

Le Dr Diallo a insisté sur le fait que l’IA n’est pas une fin en soi, mais un moyen d’atteindre des objectifs plus larges. « La technologie est un travail acharné et de longue haleine », a-t-il souligné, appelant les dirigeants africains à investir dans le capital humain et les infrastructures nécessaires pour soutenir cette révolution technologique.

L’éducation : La clé pour dompter l’IA

Pour le Dr Diallo, l’éducation est la pierre angulaire de toute stratégie visant à intégrer l’IA dans le développement économique et social de l’Afrique. « Tout commence par l’éducation. Sans elle, on croit ne rien pouvoir atteindre », a-t-il déclaré. En Côte d’Ivoire, près de 48 % de la population a moins de 17 ans. Cette jeunesse représente à la fois un défi et une opportunité.

« Dans 10 ans, ils seront en âge de travailler. Que leur offre-t-on aujourd’hui ? Sans espoir, ils ne pourront pas contribuer au développement », a-t-il alerté. Pour Omar Nasr Diallo, il faut repenser le système éducatif pour y intégrer le numérique et l’IA, cela ne signifie pas rejeter les structures actuelles, mais plutôt les adapter aux réalités du XXIe siècle.

Le Dr Diallo a également insisté sur l’importance de la vulgarisation. « Il faut leur donner les outils pour qu’ils croient en leur potentiel », a-t-il expliqué. Selon lui, la jeunesse africaine a besoin de modèles et de mentors pour croire en ses capacités. « Si on ne les prépare pas, qui construira la Côte d’Ivoire de demain ? », a-t-il lancé, soulignant que l’avenir du pays dépend de la manière dont cette génération sera formée.

Le Dr Diallo a appelé les dirigeants africains à adopter une vision à long terme, axée sur la durabilité. Pour lui, investir dans l’IA et les technologies de pointe ne doit pas se faire au détriment des besoins immédiats des populations, mais plutôt en complément de ceux-ci.

Il a souligné l’importance de créer des écosystèmes favorables à l’innovation, en mettant l’accent sur la formation, la recherche et le développement. « La technologie est un travail acharné et de longue haleine », a-t-il répété, insistant sur la nécessité de persévérer malgré les obstacles.

Enfin, le Dr Diallo a appelé à une collaboration régionale et internationale. « L’Afrique ne doit pas rester en marge de la révolution technologique. Nous devons travailler ensemble, partager nos connaissances et nos ressources pour construire un avenir meilleur », a-t-il déclaré.

L’appel du Dr Omar Nasr Diallo à investir dans l’éducation et la technologie résonne comme un cri du cœur pour l’avenir de l’Afrique. Mais la route est longue et semée d’embûches. Comment les pays africains peuvent-ils surmonter les défis financiers, infrastructurels et culturels pour devenir des leaders de l’intelligence artificielle ?