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Top 10 Des Présidents Africains Aux Règnes Les Plus Longs - Affaires Etrangères - Ivoireland

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20 Ans Après, Gnassingbé Est-Il Le Doyen Des Présidents En Afrique De l'Ouest? / La France Prévoit Fermer Ses Bases Militaires Dans Trois Autres Pays Africains / ONU: Voici Les Cinq Pays Africains Élus Au Conseil Des Droits De l'Homme (2) (3) (4)

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RomeoIvoire RomeoIvoire le 3 mars à 10:03

En Afrique, la longévité au pouvoir est un phénomène récurrent qui a marqué l’histoire politique du continent. Certains dirigeants ont régné pendant des décennies, modifiant les Constitutions, réprimant l’opposition et consolidant leur emprise sur le pouvoir. D’autres ont laissé derrière eux des héritages contrastés, entre développement économique et accusations de corruption. Retour sur les 10 présidents africains aux mandats les plus longs et les enjeux de leur maintien au pouvoir.

1. Yoweri Museveni (Ouganda) : 37 ans et toujours en poste


Arrivé au pouvoir en 1986 après une guerre de guérilla, Yoweri Museveni est aujourd’hui l’un des dirigeants les plus anciens d’Afrique. Présenté à ses débuts comme un réformateur, il a progressivement verrouillé le système politique ougandais. En 2005, il a modifié la Constitution pour supprimer la limite des mandats présidentiels, puis en 2017 pour abolir la restriction d’âge, lui permettant de se représenter indéfiniment.

Sous son règne, l’Ouganda a connu une relative stabilité économique, mais les libertés politiques et les droits de l’homme ont été sévèrement restreints. Les élections sont régulièrement entachées d’accusations de fraudes, et l’opposition, incarnée par des figures comme Bobi Wine, est souvent réprimée. Museveni incarne ainsi le paradoxe d’un dirigeant à la fois stabilisateur et autoritaire.


https://www.youtube.com/watch?v=WtFSoQ6nj-A

2. Gnassingbé Eyadéma (Togo) : 38 ans de règne sans partage


Gnassingbé Eyadéma a dirigé le Togo pendant 38 ans, de 1967 à 2005, après avoir pris le pouvoir par un coup d’État. Son régime, marqué par un autoritarisme féroce, a survécu à plusieurs tentatives de renversement et à une pression internationale croissante. À sa mort en 2005, son fils, Faure Gnassingbé, lui a succédé, perpétuant ainsi une dynastie familiale au pouvoir depuis plus de cinq décennies.

Le règne d’Eyadéma a laissé un héritage contrasté. Si le Togo a connu une certaine stabilité sous son autorité, les violations des droits de l’homme et la corruption ont été omniprésentes. Aujourd’hui, la question de la démocratisation du pays reste entière, alors que Faure Gnassingbé continue de diriger le pays avec une main de fer.

3. Denis Sassou-Nguesso (Congo-Brazzaville) : un retour au pouvoir après une parenthèse


Denis Sassou-Nguesso a dirigé le Congo-Brazzaville pendant deux périodes distinctes : de 1979 à 1992, puis de 1997 à aujourd’hui. Après une défaite électorale en 1992, il est revenu au pouvoir en 1997 à la faveur d’une guerre civile. Depuis, il a modifié la Constitution à deux reprises pour prolonger son mandat, supprimant les limites d’âge et de nombre de mandats.

Sous son règne, le Congo-Brazzaville a bénéficié des revenus du pétrole, mais une grande partie de la population vit toujours dans la pauvreté. Les critiques dénoncent un régime autoritaire, marqué par des élections contestées et une répression de l’opposition. À 80 ans, Sassou-Nguesso reste un pilier du paysage politique congolais, mais la question de sa succession se pose avec acuité.


https://www.youtube.com/watch?v=FreWSst4ZnE

4. Omar Bongo (Gabon) : 41 ans de pouvoir et une dynastie familiale


Omar Bongo a régné sur le Gabon pendant 41 ans, de 1967 à 2009, faisant de lui l’un des chefs d’État les plus anciens d’Afrique. Soutenu par la France, il a su maintenir une stabilité relative dans un pays riche en ressources naturelles. À sa mort en 2009, son fils, Ali Bongo, lui a succédé, perpétuant une dynastie familiale qui dure depuis plus de cinq décennies.

Le règne d’Omar Bongo a été marqué par une gestion centralisée des richesses du pays, souvent critiquée pour son manque de transparence. Aujourd’hui, Ali Bongo fait face à une opposition croissante et à des questions sur sa légitimité, notamment après une élection controversée en 2016.

5. Robert Mugabe (Zimbabwe) : 37 ans de pouvoir et une chute brutale


Figure emblématique de la lutte pour l’indépendance du Zimbabwe, Robert Mugabe a dirigé le pays pendant 37 ans, de 1980 à 2017. Initialement salué comme un héros de la libération, son règne a progressivement sombré dans l’autoritarisme et la corruption. En 2017, il a été contraint de démissionner sous la pression de l’armée et de son propre parti.

Le bilan de Mugabe est contrasté. Si les premières années de son règne ont été marquées par des avancées sociales, notamment dans l’éducation et la santé, les dernières décennies ont été caractérisées par une crise économique profonde et une répression politique. Sa chute a ouvert une nouvelle ère au Zimbabwe, mais les défis restent immenses.

6. Abdelaziz Bouteflika (Algérie) : 20 ans de pouvoir et une fin sous pression populaire


Abdelaziz Bouteflika a dirigé l’Algérie pendant 20 ans, de 1999 à 2019. Après avoir ramené une relative stabilité après la guerre civile des années 1990, il a progressivement verrouillé le système politique. En 2019, il a été contraint de démissionner sous la pression du mouvement populaire du Hirak, qui réclamait un changement de régime.

Le règne de Bouteflika a été marqué par une gestion centralisée des ressources pétrolières et une répression de l’opposition. Aujourd’hui, l’Algérie est à la croisée des chemins, cherchant à se libérer de l’héritage autoritaire de l’ancien régime.


https://www.youtube.com/watch?v=BRy8eCrdyCk

7. Paul Kagame (Rwanda) : un dirigeant réformateur mais autoritaire


Président du Rwanda depuis 2000, Paul Kagame est souvent salué pour avoir transformé son pays après le génocide de 1994. Sous son leadership, le Rwanda a connu une croissance économique impressionnante et une stabilité politique. Cependant, Kagame a également été critiqué pour son autoritarisme, notamment après la modification de la Constitution en 2015 lui permettant de rester au pouvoir jusqu’en 2034.

8. Pierre Nkurunziza (Burundi) : 15 ans de pouvoir et une répression féroce


Pierre Nkurunziza a dirigé le Burundi pendant 15 ans, de 2005 à 2020. Son troisième mandat, obtenu en 2015 après une réforme constitutionnelle controversée, a plongé le pays dans une crise politique et des violences ethniques. À sa mort en 2020, son successeur, Évariste Ndayishimiye, a hérité d’un pays profondément divisé.

9. Alassane Ouattara (Côte d’Ivoire) : un troisième mandat controversé


Alassane Ouattara, président de la Côte d’Ivoire depuis 2011, a annoncé en 2020 son retrait avant de finalement briguer un troisième mandat après une réforme constitutionnelle. Son élection a été marquée par des violences et des accusations de fraude, soulignant les tensions politiques persistantes dans le pays.

10. Omar el-Béchir (Soudan) : 30 ans de pouvoir et une chute sous la pression populaire


Omar el-Béchir a dirigé le Soudan pendant 30 ans, de 1989 à 2019, avant d’être renversé par des manifestations massives. Son règne a été marqué par des conflits internes, des sanctions internationales et une répression féroce de l’opposition.

La longévité de certains présidents au pouvoir en Afrique soulève des questions cruciales sur la démocratie, la gouvernance et les droits de l’homme. Si certains dirigeants ont apporté une stabilité relative, d’autres ont laissé derrière eux des héritages controversés marqués par la corruption et la répression. Alors que de nombreux pays africains cherchent à se libérer de l’autoritarisme, une question demeure : comment concilier stabilité politique et respect des principes démocratiques dans un contexte de transition souvent tumultueuse ?

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Image de Affaires Etrangères. En Afrique, la longévité au pouvoir est un phénomène récurrent qui a marqué l’histoire politique du continent. Certains dirigeants ont régné pendant des décennies, modifiant les Constitutions, réprimant l’opposition et consolidant leur emprise sur le pouvoir. D’autres ont laissé derrière eux des héritages contrastés, entre développement économique et accusations de corruption. Retour sur les 10 présidents africains aux mandats les plus longs et les enjeux de leur maintien au pouvoir. 1. Yoweri Museveni (Ouganda) : 37 ans et toujours en poste Arrivé au pouvoir en 1986 après une guerre de guérilla, Yoweri Museveni est aujourd’hui l’un des dirigeants les plus anciens d’Afrique. Présenté à ses débuts comme un réformateur, il a progressivement verrouillé le système politique ougandais. En 2005, il a modifié la Constitution pour supprimer la limite des mandats présidentiels, puis en 2017 pour abolir la restriction d’âge, lui permettant de se représenter indéfiniment. Sous son règne, l’Ouganda a connu une relative stabilité économique, mais les libertés politiques et les droits de l’homme ont été sévèrement restreints. Les élections sont régulièrement entachées d’accusations de fraudes, et l’opposition, incarnée par des figures comme Bobi Wine, est souvent réprimée. Museveni incarne ainsi le paradoxe d’un dirigeant à la fois stabilisateur et autoritaire. 2. Gnassingbé Eyadéma (Togo) : 38 ans de règne sans partage Gnassingbé Eyadéma a dirigé le Togo pendant 38 ans, de 1967 à 2005, après avoir pris le pouvoir par un coup d’État. Son régime, marqué par un autoritarisme féroce, a survécu à plusieurs tentatives de renversement et à une pression internationale croissante. À sa mort en 2005, son fils, Faure Gnassingbé, lui a succédé, perpétuant ainsi une dynastie familiale au pouvoir depuis plus de cinq décennies. Le règne d’Eyadéma a laissé un héritage contrasté. Si le Togo a connu une certaine stabilité sous son autorité, les violations des droits de l’homme et la corruption ont été omniprésentes. Aujourd’hui, la question de la démocratisation du pays reste entière, alors que Faure Gnassingbé continue de diriger le pays avec une main de fer. 3. Denis Sassou-Nguesso (Congo-Brazzaville) : un retour au pouvoir après une parenthèse Denis Sassou-Nguesso a dirigé le Congo-Brazzaville pendant deux périodes distinctes : de 1979 à 1992, puis de 1997 à aujourd’hui. Après une défaite électorale en 1992, il est revenu au pouvoir en 1997 à la faveur d’une guerre civile. Depuis, il a modifié la Constitution à deux reprises pour prolonger son mandat, supprimant les limites d’âge et de nombre de mandats. Sous son règne, le Congo-Brazzaville a bénéficié des revenus du pétrole, mais une grande partie de la population vit toujours dans la pauvreté. Les critiques dénoncent un régime autoritaire, marqué par des élections contestées et une répression de l’opposition. À 80 ans, Sassou-Nguesso reste un pilier du paysage politique congolais, mais la question de sa succession se pose avec acuité. 4. Omar Bongo (Gabon) : 41 ans de pouvoir et une dynastie familiale Omar Bongo a régné sur le Gabon pendant 41 ans, de 1967 à 2009, faisant de lui l’un des chefs d’État les plus anciens d’Afrique. Soutenu par la France, il a su maintenir une stabilité relative dans un pays riche en ressources naturelles. À sa mort en 2009, son fils, Ali Bongo, lui a succédé, perpétuant une dynastie familiale qui dure depuis plus de cinq décennies. Le règne d’Omar Bongo a été marqué par une gestion centralisée des richesses du pays, souvent critiquée pour son manque de transparence. Aujourd’hui, Ali Bongo fait face à une opposition croissante et à des questions sur sa légitimité, notamment après une élection controversée en 2016. 5. Robert Mugabe (Zimbabwe) : 37 ans de pouvoir et une chute brutale Figure emblématique de la lutte pour l’indépendance du Zimbabwe, Robert Mugabe a dirigé le pays pendant 37 ans, de 1980 à 2017. Initialement salué comme un héros de la libération, son règne a progressivement sombré dans l’autoritarisme et la corruption. En 2017, il a été contraint de démissionner sous la pression de l’armée et de son propre parti. Le bilan de Mugabe est contrasté. Si les premières années de son règne ont été marquées par des avancées sociales, notamment dans l’éducation et la santé, les dernières décennies ont été caractérisées par une crise économique profonde et une répression politique. Sa chute a ouvert une nouvelle ère au Zimbabwe, mais les défis restent immenses. 6. Abdelaziz Bouteflika (Algérie) : 20 ans de pouvoir et une fin sous pression populaire Abdelaziz Bouteflika a dirigé l’Algérie pendant 20 ans, de 1999 à 2019. Après avoir ramené une relative stabilité après la guerre civile des années 1990, il a progressivement verrouillé le système politique. En 2019, il a été contraint de démissionner sous la pression du mouvement populaire du Hirak, qui réclamait un changement de régime. Le règne de Bouteflika a été marqué par une gestion centralisée des ressources pétrolières et une répression de l’opposition. Aujourd’hui, l’Algérie est à la croisée des chemins, cherchant à se libérer de l’héritage autoritaire de l’ancien régime. 7. Paul Kagame (Rwanda) : un dirigeant réformateur mais autoritaire Président du Rwanda depuis 2000, Paul Kagame est souvent salué pour avoir transformé son pays après le génocide de 1994. Sous son leadership, le Rwanda a connu une croissance économique impressionnante et une stabilité politique. Cependant, Kagame a également été critiqué pour son autoritarisme, notamment après la modification de la Constitution en 2015 lui permettant de rester au pouvoir jusqu’en 2034. 8. Pierre Nkurunziza (Burundi) : 15 ans de pouvoir et une répression féroce Pierre Nkurunziza a dirigé le Burundi pendant 15 ans, de 2005 à 2020. Son troisième mandat, obtenu en 2015 après une réforme constitutionnelle controversée, a plongé le pays dans une crise politique et des violences ethniques. À sa mort en 2020, son successeur, Évariste Ndayishimiye, a hérité d’un pays profondément divisé. 9. Alassane Ouattara (Côte d’Ivoire) : un troisième mandat controversé Alassane Ouattara, président de la Côte d’Ivoire depuis 2011, a annoncé en 2020 son retrait avant de finalement briguer un troisième mandat après une réforme constitutionnelle. Son élection a été marquée par des violences et des accusations de fraude, soulignant les tensions politiques persistantes dans le pays. 10. Omar el-Béchir (Soudan) : 30 ans de pouvoir et une chute sous la pression populaire Omar el-Béchir a dirigé le Soudan pendant 30 ans, de 1989 à 2019, avant d’être renversé par des manifestations massives. Son règne a été marqué par des conflits internes, des sanctions internationales et une répression féroce de l’opposition. La longévité de certains présidents au pouvoir en Afrique soulève des questions cruciales sur la démocratie, la gouvernance et les droits de l’homme. Si certains dirigeants ont apporté une stabilité relative, d’autres ont laissé derrière eux des héritages controversés marqués par la corruption et la répression. Alors que de nombreux pays africains cherchent à se libérer de l’autoritarisme, une question demeure : comment concilier stabilité politique et respect des principes démocratiques dans un contexte de transition souvent tumultueuse ?

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