Le PDCI-RDA Demande Que Le Prix Du Cacao Soit Fixé À 2500 FCFA/Kg - Agriculture - Ivoireland

Le prix du cacao atteint des sommets inégalés sur les marchés mondiaux, dépassant les 10 000 dollars la tonne à New York. Cette tendance spectaculaire, portée par une demande croissante, soulève des attentes considérables chez les acteurs de la filière cacaoyère en Côte d'Ivoire. Au cœur de cette dynamique, le Groupe Parlementaire PDCI-RDA à l'Assemblée nationale exprime ses préoccupations et ses revendications concernant la juste rétribution des producteurs ivoiriens, essentiels à cette industrie florissante.

Appel à une réévaluation des prix locaux

Dans une déclaration récente, le Groupe Parlementaire du PDCI-RDA a souligné l'importance capitale du cacao dans l'économie ivoirienne et l'urgence d'aligner les prix locaux sur la tendance haussière observée sur les marchés internationaux. Actuellement, les producteurs ivoiriens ne bénéficient pas pleinement de cette embellie des prix, restant les laissés pour compte de la filière cacaoyère malgré leur contribution essentielle à sa prospérité.

Alors que les cours du cacao connaissent une escalade sans précédent sur les marchés internationaux, les producteurs ivoiriens demeurent dans l'attente de retombées concrètes. Malgré les assurances des autorités gouvernementales concernant un système de vente anticipée visant à stabiliser les prix, les producteurs locaux semblent être exclus des bénéfices de cette flambée des cours. Cette situation soulève des interrogations sur l'équité de la répartition des revenus au sein de la filière et sur la transparence des mécanismes de fixation des prix.

Une proposition pour une juste rémunération

Face à cette impasse, le Groupe Parlementaire PDCI-RDA préconise une revalorisation immédiate du prix bord-champ du cacao à un minimum de 2500 FCFA par kilogramme pour la campagne intermédiaire à venir. Cette mesure vise à assurer une rétribution plus équitable des producteurs ivoiriens, en ligne avec les prix pratiqués dans d'autres pays producteurs tels que le Cameroun. De plus, le groupe appelle à une révision en profondeur de la politique de prélèvements obligatoires imposés aux producteurs agricoles, afin de soulager ces acteurs essentiels de la filière cacaoyère.

Au-delà de cette demande immédiate de réévaluation des prix, le Groupe Parlementaire PDCI-RDA soulève la nécessité d'une réflexion plus large sur la politique agricole ivoirienne. Cette réforme devrait permettre une meilleure prise en compte des intérêts des producteurs locaux et garantir leur juste rémunération dans un contexte de volatilité des marchés mondiaux. La question fondamentale demeure : comment assurer une sécurité économique durable pour les producteurs de cacao en Côte d'Ivoire ?

Alors que la hausse des prix du cacao offre une opportunité unique de revitaliser l'économie agricole ivoirienne, il est impératif que cette embellie profite en priorité aux producteurs locaux. Le Groupe Parlementaire PDCI-RDA appelle le gouvernement à prendre des mesures immédiates pour garantir une juste rémunération des producteurs de cacao et à engager une réforme globale de la politique agricole afin de créer un environnement favorable à la prospérité durable de tous les acteurs de la filière. En répondant à cet appel, la Côte d'Ivoire peut consolider sa position de leader mondial dans la production de cacao tout en assurant une croissance économique inclusive et équitable pour ses citoyens.