Côte d'Ivoire: La Campagne De l'Anacarde Rendre Des Difficultés - Agriculture - Ivoireland

La Côte d’Ivoire, l'un des principaux producteurs mondiaux de noix de cajou, traverse une période de commercialisation de l’anacarde particulièrement timide. Cette situation préoccupante place aussi bien les producteurs que les transformateurs locaux face à de nouveaux défis pour l'année en cours.

Objectif : Franchir la barre des 300 000 tonnes

Alors que le Conseil Coton Anacarde a pour ambition de voir la barre des 300 000 tonnes de noix brutes transformées franchie en 2024, la réalité sur le terrain peint un tableau plus mitigé. La période de commercialisation est marquée par une timidité significative, laissant présager des difficultés à venir pour les acteurs de la filière.

Les prix bord champ oscillant entre 200 et 300 francs CFA le kilo ne sont guère encourageants pour les producteurs, qui font face à un autre défi majeur : le manque de pré-financement de la part des acheteurs. Cette situation contraint les producteurs à stocker leurs noix, aggravant ainsi une situation déjà précaire, avec certains d'entre eux portant encore sur leurs épaules des stocks invendus de l'année précédente.

Des usines locales dans l'expectative

Tant les usines locales que les multinationales adoptent une attitude attentiste, jugeant les prix actuels trop bas par rapport aux coûts de production, qui, eux, connaissent une tendance à la hausse. Avec une perte moyenne de 170 francs CFA par kilo de noix brutes transformées, les transformateurs sont dans une position délicate. De plus, la qualité des noix disponibles sur le marché ne répond pas toujours aux normes exigées par les acheteurs.

La fragilité des transformateurs locaux s'accentue, exacerbant leurs difficultés à compenser les pertes, malgré les efforts de soutien de l'État. Certains d'entre eux attendent toujours leur stock d'amorçage pour démarrer leurs achats, alors que la qualité des noix brutes se détériore progressivement. Cette situation met en lumière les problèmes d'approvisionnement, d'accès au financement bancaire et de compétitivité auxquels sont confrontées les entreprises ivoiriennes du secteur.

Malgré ces défis, le Conseil Coton Anacarde maintient son espoir de voir la barre des 300 000 tonnes franchie cette année. Dans cette optique, des initiatives ont été lancées, notamment des achats groupés auprès des coopératives de producteurs. Ces actions visent à injecter des liquidités sur le marché tout en veillant au respect des prix officiels. Quels seront les impacts à long terme de cette campagne timide sur l'économie ivoirienne et les acteurs de la filière anacarde ?


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