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Côte d’Ivoire: l'Exportation Du Coton Et De l’Anacarde Requiert Une Autorisation - Agriculture - Ivoireland

Forum Ivoireland / Agriculture / Côte d’Ivoire: l'Exportation Du Coton Et De l’Anacarde Requiert Une Autorisation (3 Vues)

Le Conseil Du Coton Et De l'Anacarde Promeut La Noix De Cajou En Inde / Vavoua: Baisse De La Production De Coton Dans Le Département, Voici Les Raisons / Promotion De Nouvelles Variétés d'Anacarde Pour Diversifier Les Filières (2) (3) (4)

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RomeoIvoire RomeoIvoire le 21 novembre à 20:46

Le mercredi 20 novembre 2024, le gouvernement ivoirien a adopté un décret imposant une autorisation préalable pour l’exportation de produits liés au coton et à l’anacarde. Cette mesure vise à encourager la transformation locale, renforcer la traçabilité et créer davantage d’emplois dans le pays. Une décision stratégique qui soulève des enjeux économiques et sociaux majeurs.

Un tournant décisif pour la filière coton et anacarde


Lors du dernier Conseil des ministres, le gouvernement ivoirien a entériné une réforme importante dans le secteur agricole. Désormais, l’exportation de produits liés au coton et à l’anacarde – qu’il s’agisse de la fibre, des graines, des noix brutes de cajou, ou encore des amandes et de leurs dérivés – sera conditionnée à l’obtention d’une autorisation préalable. Cette décision s’applique également aux sous-produits, témoignant d’une volonté de contrôler l’ensemble de la chaîne de valeur.

Selon Amadou Coulibaly, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, ce décret vise à « maximiser les retombées économiques des filières coton et anacarde en privilégiant la transformation locale ». Une déclaration qui reflète les ambitions du pays en matière d’industrialisation.

La Côte d’Ivoire est l’un des plus grands producteurs mondiaux de noix de cajou et de coton. Toutefois, ces matières premières sont encore majoritairement exportées à l’état brut, ce qui limite considérablement la valeur ajoutée créée sur le territoire national. En favorisant la transformation locale, le gouvernement espère inverser cette tendance et propulser le pays vers une économie plus industrialisée.

« Cette décision permettra de réduire la dépendance aux fluctuations des marchés internationaux et de renforcer notre souveraineté économique », a précisé un haut responsable du ministère de l’Agriculture. En effet, l’exportation brute des matières premières expose les producteurs aux aléas des cours mondiaux, souvent défavorables, et empêche le pays de bénéficier pleinement de ses ressources.

Des retombées économiques attendues


La transformation locale des produits agricoles offre des opportunités économiques significatives. En limitant les exportations brutes, le gouvernement entend stimuler la création d’usines de transformation, génératrices d’emplois directs et indirects. Selon des estimations du Conseil du coton et de l’anacarde, une augmentation de la transformation locale pourrait entraîner la création de milliers d’emplois dans des secteurs tels que l’emballage, la logistique et le transport.

Par ailleurs, cette stratégie devrait également attirer des investisseurs, tant locaux qu’internationaux, désireux de profiter d’un environnement économique favorable. « La Côte d’Ivoire a le potentiel de devenir un hub africain pour la transformation du coton et de l’anacarde », a souligné un expert économique.

Outre les avantages économiques, cette mesure vise également à renforcer la traçabilité des produits agricoles. En conditionnant les exportations à une autorisation, le gouvernement entend mieux contrôler les flux et lutter contre les pratiques illicites, telles que la contrebande ou les fraudes douanières.

Le Conseil du coton et de l’anacarde, chargé de délivrer ces autorisations, devra également veiller à ce que les normes de qualité soient respectées, garantissant ainsi une compétitivité accrue des produits ivoiriens sur les marchés internationaux.

Un défi pour les exportateurs traditionnels


Cependant, cette décision ne fait pas l’unanimité. Certains exportateurs traditionnels redoutent un allongement des délais administratifs et une augmentation des coûts liés aux démarches d’autorisation. « Cette mesure risque de pénaliser les petits exportateurs qui n’ont pas les moyens de s’adapter rapidement », a affirmé un représentant du secteur privé.

Pour pallier ces craintes, le gouvernement a annoncé la mise en place d’un guichet unique numérique destiné à simplifier les procédures et à réduire les délais. Reste à voir si cette initiative sera suffisante pour rassurer les opérateurs économiques.

La mesure s’inscrit dans une stratégie globale visant à faire de la Côte d’Ivoire un acteur clé de la transformation industrielle en Afrique. En s’appuyant sur ses richesses agricoles, le pays entend développer un tissu industriel compétitif et diversifié, à même de soutenir une croissance économique durable.

« L’objectif ultime est de créer un cercle vertueux où les ressources locales génèrent des emplois, des revenus et un développement infrastructurel », a expliqué un économiste. Cette vision s’aligne avec les objectifs du Plan national de développement (PND) 2025, qui met l’accent sur l’industrialisation et la création de valeur ajoutée.

Quels impacts sur les producteurs locaux ?


Si les grands acteurs du secteur se réjouissent des opportunités offertes par cette nouvelle réglementation, les petits producteurs pourraient rencontrer des difficultés pour s’y adapter. L’absence d’infrastructures locales suffisantes pour absorber une hausse massive de la transformation représente un défi de taille.

Pour y faire face, le gouvernement prévoit des programmes d’accompagnement, notamment des subventions pour la modernisation des équipements et des formations pour les producteurs. Toutefois, ces initiatives devront être déployées rapidement pour éviter une perturbation des chaînes d’approvisionnement.

Cette nouvelle mesure ouvre des perspectives intéressantes pour l’économie ivoirienne, mais elle soulève également des questions. La transformation locale des matières premières peut-elle véritablement devenir un levier de développement durable pour la Côte d’Ivoire ? Et comment s’assurer que cette stratégie profite équitablement à tous les acteurs de la filière, des petits producteurs aux grands industriels ?

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Image de Agriculture. Le mercredi 20 novembre 2024, le gouvernement ivoirien a adopté un décret imposant une autorisation préalable pour l’exportation de produits liés au coton et à l’anacarde. Cette mesure vise à encourager la transformation locale, renforcer la traçabilité et créer davantage d’emplois dans le pays. Une décision stratégique qui soulève des enjeux économiques et sociaux majeurs. Un tournant décisif pour la filière coton et anacarde Lors du dernier Conseil des ministres, le gouvernement ivoirien a entériné une réforme importante dans le secteur agricole. Désormais, l’exportation de produits liés au coton et à l’anacarde – qu’il s’agisse de la fibre, des graines, des noix brutes de cajou, ou encore des amandes et de leurs dérivés – sera conditionnée à l’obtention d’une autorisation préalable. Cette décision s’applique également aux sous-produits, témoignant d’une volonté de contrôler l’ensemble de la chaîne de valeur. Selon Amadou Coulibaly, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, ce décret vise à « maximiser les retombées économiques des filières coton et anacarde en privilégiant la transformation locale ». Une déclaration qui reflète les ambitions du pays en matière d’industrialisation. La Côte d’Ivoire est l’un des plus grands producteurs mondiaux de noix de cajou et de coton. Toutefois, ces matières premières sont encore majoritairement exportées à l’état brut, ce qui limite considérablement la valeur ajoutée créée sur le territoire national. En favorisant la transformation locale, le gouvernement espère inverser cette tendance et propulser le pays vers une économie plus industrialisée. « Cette décision permettra de réduire la dépendance aux fluctuations des marchés internationaux et de renforcer notre souveraineté économique », a précisé un haut responsable du ministère de l’Agriculture. En effet, l’exportation brute des matières premières expose les producteurs aux aléas des cours mondiaux, souvent défavorables, et empêche le pays de bénéficier pleinement de ses ressources. Des retombées économiques attendues La transformation locale des produits agricoles offre des opportunités économiques significatives. En limitant les exportations brutes, le gouvernement entend stimuler la création d’usines de transformation, génératrices d’emplois directs et indirects. Selon des estimations du Conseil du coton et de l’anacarde, une augmentation de la transformation locale pourrait entraîner la création de milliers d’emplois dans des secteurs tels que l’emballage, la logistique et le transport. Par ailleurs, cette stratégie devrait également attirer des investisseurs, tant locaux qu’internationaux, désireux de profiter d’un environnement économique favorable. « La Côte d’Ivoire a le potentiel de devenir un hub africain pour la transformation du coton et de l’anacarde », a souligné un expert économique. Outre les avantages économiques, cette mesure vise également à renforcer la traçabilité des produits agricoles. En conditionnant les exportations à une autorisation, le gouvernement entend mieux contrôler les flux et lutter contre les pratiques illicites, telles que la contrebande ou les fraudes douanières. Le Conseil du coton et de l’anacarde, chargé de délivrer ces autorisations, devra également veiller à ce que les normes de qualité soient respectées, garantissant ainsi une compétitivité accrue des produits ivoiriens sur les marchés internationaux. Un défi pour les exportateurs traditionnels Cependant, cette décision ne fait pas l’unanimité. Certains exportateurs traditionnels redoutent un allongement des délais administratifs et une augmentation des coûts liés aux démarches d’autorisation. « Cette mesure risque de pénaliser les petits exportateurs qui n’ont pas les moyens de s’adapter rapidement », a affirmé un représentant du secteur privé. Pour pallier ces craintes, le gouvernement a annoncé la mise en place d’un guichet unique numérique destiné à simplifier les procédures et à réduire les délais. Reste à voir si cette initiative sera suffisante pour rassurer les opérateurs économiques. La mesure s’inscrit dans une stratégie globale visant à faire de la Côte d’Ivoire un acteur clé de la transformation industrielle en Afrique. En s’appuyant sur ses richesses agricoles, le pays entend développer un tissu industriel compétitif et diversifié, à même de soutenir une croissance économique durable. « L’objectif ultime est de créer un cercle vertueux où les ressources locales génèrent des emplois, des revenus et un développement infrastructurel », a expliqué un économiste. Cette vision s’aligne avec les objectifs du Plan national de développement (PND) 2025, qui met l’accent sur l’industrialisation et la création de valeur ajoutée. Quels impacts sur les producteurs locaux ? Si les grands acteurs du secteur se réjouissent des opportunités offertes par cette nouvelle réglementation, les petits producteurs pourraient rencontrer des difficultés pour s’y adapter. L’absence d’infrastructures locales suffisantes pour absorber une hausse massive de la transformation représente un défi de taille. Pour y faire face, le gouvernement prévoit des programmes d’accompagnement, notamment des subventions pour la modernisation des équipements et des formations pour les producteurs. Toutefois, ces initiatives devront être déployées rapidement pour éviter une perturbation des chaînes d’approvisionnement. Cette nouvelle mesure ouvre des perspectives intéressantes pour l’économie ivoirienne, mais elle soulève également des questions. La transformation locale des matières premières peut-elle véritablement devenir un levier de développement durable pour la Côte d’Ivoire ? Et comment s’assurer que cette stratégie profite équitablement à tous les acteurs de la filière, des petits producteurs aux grands industriels ?

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