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Dimanche, 24 Novembre 2024 à 0:32

Côte d’Ivoire: 18 Zones Identifiées Pour Dynamiser La Production De Coton - Agriculture - Ivoireland

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Vavoua: Baisse De La Production De Coton Dans Le Département, Voici Les Raisons / Côte d’Ivoire: l'Exportation Du Coton Et De l’Anacarde Requiert Une Autorisation / Le Conseil Du Coton Et De l'Anacarde Promeut La Noix De Cajou En Inde (2) (3) (4)

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RomeoIvoire RomeoIvoire le 23 novembre à 14:32

En Côte d’Ivoire, le gouvernement a dévoilé le 20 novembre 2024 un plan ambitieux visant à redynamiser la filière cotonnière, pierre angulaire de l’économie agricole du pays. Ce projet repose sur le concept innovant de zonage agro-industriel, une approche stratégique visant à optimiser à la fois la production et la transformation du coton. Cette initiative marque un tournant décisif dans la quête d’une compétitivité accrue sur le marché mondial.

Un plan de zonage pour une gestion optimisée des ressources


Face aux défis structurels qui minent la filière cotonnière depuis plusieurs années, la Côte d’Ivoire mise sur une réforme profonde. Le concept de zonage agro-industriel, présenté en Conseil des ministres, consiste à découper le territoire cotonnier en 18 zones exclusives, chacune centrée autour d’une unité d’égrenage. Cette organisation vise à rationaliser la chaîne de valeur en attribuant à chaque zone une société cotonnière dédiée.

« Ce découpage stratégique permet une gestion optimisée des ressources, avec des zones bien délimitées où les acteurs auront des responsabilités claires. Cela garantira un meilleur encadrement technique des producteurs et une compétitivité accrue sur les marchés internationaux », a déclaré Amadou Coulibaly, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement.

Des zones exclusives pour booster la production et la transformation


L’un des objectifs majeurs de cette réforme est de résoudre les problèmes d’inefficacité liés à la dispersion des acteurs et des moyens. En attribuant des zones exclusives à des sociétés cotonnières par délégation contractuelle, le gouvernement souhaite instaurer une dynamique locale plus efficace.

Les entreprises désignées auront pour mission principale :
- L’encadrement technique des producteurs pour améliorer les rendements ;
- L’achat de la fibre de coton, garantissant un marché stable pour les cultivateurs ;
- Le développement durable de la filière dans leurs périmètres, en intégrant des pratiques agricoles modernes.

Ce système permettra également de garantir une qualité constante de la production, essentielle pour renforcer la compétitivité du coton ivoirien sur le marché mondial.

Une réponse aux défis structurels de la filière cotonnière
Malgré son importance dans l’économie agricole ivoirienne, la filière cotonnière fait face à plusieurs défis : baisse des rendements, manque d’infrastructures modernes, et difficultés d’accès aux marchés internationaux. Le zonage agro-industriel est perçu comme une solution intégrée à ces problématiques.

Selon un rapport du Conseil des ministres, ce projet permettra d’améliorer les infrastructures agricoles dans les zones définies, de rationaliser les investissements, et d’encourager l’adoption de pratiques agricoles durables. Le gouvernement espère ainsi augmenter significativement la productivité tout en réduisant l’impact environnemental de la culture du coton.

Le coton, un enjeu économique et stratégique


Le coton occupe une place stratégique dans l’économie ivoirienne, représentant une importante source de revenus pour des milliers d’agriculteurs. Cependant, la compétitivité du coton ivoirien est mise à rude épreuve par la concurrence internationale, notamment des pays d’Asie et des États-Unis. En 2023, la Côte d’Ivoire a produit environ 450 000 tonnes de coton graine, un chiffre en deçà des attentes.

Le plan de zonage agro-industriel vise à porter cette production à des niveaux records en s’appuyant sur des mécanismes modernes et une meilleure coordination des acteurs. Par ailleurs, l’accent sera mis sur la transformation locale du coton, afin de maximiser sa valeur ajoutée avant l’exportation.

Une autre ambition majeure du projet est de renforcer la transformation locale de la fibre de coton. Aujourd’hui, une grande partie du coton ivoirien est exportée sous forme de matière brute, ce qui limite les retombées économiques pour le pays. Le gouvernement souhaite inverser cette tendance en favorisant la création d’unités de transformation au sein des zones définies.

« Nous voulons que le coton ivoirien ne soit pas seulement reconnu pour sa qualité, mais aussi pour sa valeur ajoutée. Cela passera par la construction de nouvelles unités de filature et de tissage sur le territoire », a affirmé un représentant du ministère de l’Agriculture.

Pour les producteurs, cette réforme représente une opportunité de bénéficier d’un meilleur encadrement et d’un accès garanti à des marchés. Les sociétés cotonnières auront pour mission d’assurer la formation des cultivateurs aux techniques modernes et durables, tout en leur offrant des débouchés commerciaux fiables.

Un producteur de coton basé dans la région de Korhogo, interrogé sur l’initiative, a exprimé son espoir : « Ce zonage peut vraiment changer nos conditions de travail. Avec un meilleur accès aux équipements et aux marchés, nous pourrons produire plus et mieux. »

Des défis pour une mise en œuvre efficace


Cependant, plusieurs défis demeurent pour assurer la réussite de ce projet. Tout d’abord, il sera crucial de garantir une gestion transparente des zones attribuées aux sociétés cotonnières. La délégation contractuelle devra être strictement encadrée pour éviter tout monopole ou abus. De plus, le financement des infrastructures nécessaires reste un point sensible. Le gouvernement a annoncé des partenariats publics-privés pour soutenir l’initiative, mais la concrétisation de ces investissements nécessitera un suivi rigoureux.

Si ce projet porte ses fruits, il pourrait servir de modèle pour d’autres filières agricoles en Côte d’Ivoire, comme le cacao, l’anacarde ou encore le palmier à huile. Le principe de zonage agro-industriel, qui favorise une approche intégrée et locale, pourrait être adapté pour optimiser la production et la transformation d’autres cultures stratégiques.

Avec cette initiative de zonage agro-industriel, la Côte d’Ivoire semble déterminée à repositionner le coton comme un moteur de croissance économique et sociale. En s’appuyant sur des stratégies innovantes et une collaboration accrue entre les acteurs, le pays pourrait non seulement augmenter sa production mais aussi renforcer son rôle sur le marché mondial.

Mais cette ambition soulève une question essentielle : la Côte d’Ivoire saura-t-elle surmonter les obstacles structurels et financiers pour faire de ce projet une réussite durable ?

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Image de Agriculture. En Côte d’Ivoire, le gouvernement a dévoilé le 20 novembre 2024 un plan ambitieux visant à redynamiser la filière cotonnière, pierre angulaire de l’économie agricole du pays. Ce projet repose sur le concept innovant de zonage agro-industriel, une approche stratégique visant à optimiser à la fois la production et la transformation du coton. Cette initiative marque un tournant décisif dans la quête d’une compétitivité accrue sur le marché mondial. Un plan de zonage pour une gestion optimisée des ressources Face aux défis structurels qui minent la filière cotonnière depuis plusieurs années, la Côte d’Ivoire mise sur une réforme profonde. Le concept de zonage agro-industriel, présenté en Conseil des ministres, consiste à découper le territoire cotonnier en 18 zones exclusives, chacune centrée autour d’une unité d’égrenage. Cette organisation vise à rationaliser la chaîne de valeur en attribuant à chaque zone une société cotonnière dédiée. « Ce découpage stratégique permet une gestion optimisée des ressources, avec des zones bien délimitées où les acteurs auront des responsabilités claires. Cela garantira un meilleur encadrement technique des producteurs et une compétitivité accrue sur les marchés internationaux », a déclaré Amadou Coulibaly, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement. Des zones exclusives pour booster la production et la transformation L’un des objectifs majeurs de cette réforme est de résoudre les problèmes d’inefficacité liés à la dispersion des acteurs et des moyens. En attribuant des zones exclusives à des sociétés cotonnières par délégation contractuelle, le gouvernement souhaite instaurer une dynamique locale plus efficace. Les entreprises désignées auront pour mission principale : - L’encadrement technique des producteurs pour améliorer les rendements ; - L’achat de la fibre de coton, garantissant un marché stable pour les cultivateurs ; - Le développement durable de la filière dans leurs périmètres, en intégrant des pratiques agricoles modernes. Ce système permettra également de garantir une qualité constante de la production, essentielle pour renforcer la compétitivité du coton ivoirien sur le marché mondial. Une réponse aux défis structurels de la filière cotonnière Malgré son importance dans l’économie agricole ivoirienne, la filière cotonnière fait face à plusieurs défis : baisse des rendements, manque d’infrastructures modernes, et difficultés d’accès aux marchés internationaux. Le zonage agro-industriel est perçu comme une solution intégrée à ces problématiques. Selon un rapport du Conseil des ministres, ce projet permettra d’améliorer les infrastructures agricoles dans les zones définies, de rationaliser les investissements, et d’encourager l’adoption de pratiques agricoles durables. Le gouvernement espère ainsi augmenter significativement la productivité tout en réduisant l’impact environnemental de la culture du coton. Le coton, un enjeu économique et stratégique Le coton occupe une place stratégique dans l’économie ivoirienne, représentant une importante source de revenus pour des milliers d’agriculteurs. Cependant, la compétitivité du coton ivoirien est mise à rude épreuve par la concurrence internationale, notamment des pays d’Asie et des États-Unis. En 2023, la Côte d’Ivoire a produit environ 450 000 tonnes de coton graine, un chiffre en deçà des attentes. Le plan de zonage agro-industriel vise à porter cette production à des niveaux records en s’appuyant sur des mécanismes modernes et une meilleure coordination des acteurs. Par ailleurs, l’accent sera mis sur la transformation locale du coton, afin de maximiser sa valeur ajoutée avant l’exportation. Une autre ambition majeure du projet est de renforcer la transformation locale de la fibre de coton. Aujourd’hui, une grande partie du coton ivoirien est exportée sous forme de matière brute, ce qui limite les retombées économiques pour le pays. Le gouvernement souhaite inverser cette tendance en favorisant la création d’unités de transformation au sein des zones définies. « Nous voulons que le coton ivoirien ne soit pas seulement reconnu pour sa qualité, mais aussi pour sa valeur ajoutée. Cela passera par la construction de nouvelles unités de filature et de tissage sur le territoire », a affirmé un représentant du ministère de l’Agriculture. Pour les producteurs, cette réforme représente une opportunité de bénéficier d’un meilleur encadrement et d’un accès garanti à des marchés. Les sociétés cotonnières auront pour mission d’assurer la formation des cultivateurs aux techniques modernes et durables, tout en leur offrant des débouchés commerciaux fiables. Un producteur de coton basé dans la région de Korhogo, interrogé sur l’initiative, a exprimé son espoir : « Ce zonage peut vraiment changer nos conditions de travail. Avec un meilleur accès aux équipements et aux marchés, nous pourrons produire plus et mieux. » Des défis pour une mise en œuvre efficace Cependant, plusieurs défis demeurent pour assurer la réussite de ce projet. Tout d’abord, il sera crucial de garantir une gestion transparente des zones attribuées aux sociétés cotonnières. La délégation contractuelle devra être strictement encadrée pour éviter tout monopole ou abus. De plus, le financement des infrastructures nécessaires reste un point sensible. Le gouvernement a annoncé des partenariats publics-privés pour soutenir l’initiative, mais la concrétisation de ces investissements nécessitera un suivi rigoureux. Si ce projet porte ses fruits, il pourrait servir de modèle pour d’autres filières agricoles en Côte d’Ivoire, comme le cacao, l’anacarde ou encore le palmier à huile. Le principe de zonage agro-industriel, qui favorise une approche intégrée et locale, pourrait être adapté pour optimiser la production et la transformation d’autres cultures stratégiques. Avec cette initiative de zonage agro-industriel, la Côte d’Ivoire semble déterminée à repositionner le coton comme un moteur de croissance économique et sociale. En s’appuyant sur des stratégies innovantes et une collaboration accrue entre les acteurs, le pays pourrait non seulement augmenter sa production mais aussi renforcer son rôle sur le marché mondial. Mais cette ambition soulève une question essentielle : la Côte d’Ivoire saura-t-elle surmonter les obstacles structurels et financiers pour faire de ce projet une réussite durable ?

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