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Dimanche, 16 Mars 2025 à 9:53

La Filière Coco Désormais Sous Régulation Du Conseil Hévéa Palmier À Huile - Agriculture - Ivoireland

Forum Ivoireland / Agriculture / La Filière Coco Désormais Sous Régulation Du Conseil Hévéa Palmier À Huile (23 Vues)

Filière Hévéa: La Côte d’Ivoire Travaille Pour Renforcer La Transformation / Secteur Du Palmier À Huile: l'Etat Investit Plus De 118,755 Milliards De FCFA / Filière Hévéa: Les Exportateurs Dénoncent Une Injustice Flagrante (2) (3) (4)

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RomeoIvoire RomeoIvoire le 13 février à 23:08

Le mercredi 12 février 2025, le gouvernement ivoirien a franchi une étape décisive pour l’avenir de l’agriculture nationale. En conseil des ministres, une ordonnance a été adoptée pour placer la filière coco sous la régulation du Conseil hévéa palmier à huile. Cette décision, annoncée par Amadou Coulibaly, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, vise à redynamiser la filière coco et à renforcer la position de la Côte d’Ivoire comme l’un des leaders mondiaux de la production et de la transformation de la noix de coco. Cette réforme s’inscrit dans une politique plus large de gestion efficiente des finances publiques et de modernisation des filières agricoles stratégiques. Mais quels sont les enjeux de cette décision et quelles en seront les implications pour les acteurs de la filière coco ?

Une réforme pour redynamiser la filière coco


La filière coco représente un pilier essentiel de l’économie agricole ivoirienne. Avec une production annuelle de plus de 2 millions de tonnes, la Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial de noix de coco. Cependant, malgré ce potentiel, la filière fait face à de nombreux défis : manque de structuration, faible taux de transformation locale, fluctuations des prix sur le marché international et concurrence accrue.

L’ordonnance adoptée par le gouvernement vise à répondre à ces défis en étendant les règles de régulation, de contrôle et de suivi déjà appliquées aux filières hévéa et palmier à huile à la filière coco. Cette décision permettra de mieux organiser la production, d’améliorer la qualité des produits et de renforcer la compétitivité de la filière sur les marchés internationaux.

Selon Amadou Coulibaly, cette réforme s’inscrit dans une logique de « gestion efficiente des finances publiques » et de modernisation des filières agricoles. Elle permettra également de mieux encadrer les acteurs de la filière, des producteurs aux transformateurs, en passant par les exportateurs.

Les implications de l’ordonnance : une nouvelle gouvernance pour la filière coco


L’une des principales innovations de cette ordonnance est la recomposition du Conseil d’administration du Conseil hévéa palmier à huile. Désormais, ce conseil intégrera des représentants de l’interprofession de la filière coco, garantissant ainsi une meilleure prise en compte des spécificités et des besoins de cette filière.

Cette réforme permettra de mettre en place une gouvernance plus inclusive et plus efficace, en associant tous les acteurs concernés à la prise de décision. Elle favorisera également une meilleure coordination entre les différentes filières agricoles, en particulier l’hévéa, le palmier à huile et la coco, qui partagent des enjeux communs en termes de production, de transformation et de commercialisation.

En outre, cette ordonnance renforce les mécanismes de régulation et de contrôle, en s’appuyant sur la loi du 3 août 2017. Cette loi, qui fixe les règles relatives à la régulation, au contrôle et au suivi des activités des filières hévéa et palmier à huile, sera désormais étendue à la filière coco. Cela permettra de mieux lutter contre les pratiques frauduleuses, de garantir la traçabilité des produits et de renforcer la transparence dans la gestion de la filière.

Les enjeux pour la Côte d’Ivoire : renforcer la compétitivité et la transformation locale


La Côte d’Ivoire ambitionne de devenir un leader mondial non seulement dans la production, mais aussi dans la transformation de la noix de coco. Actuellement, une grande partie de la production est exportée sous forme brute, ce qui limite les retombées économiques pour le pays. La transformation locale permettrait de créer de la valeur ajoutée, de générer des emplois et de diversifier les débouchés commerciaux.

L’ordonnance adoptée par le gouvernement s’inscrit dans cette perspective. En structurant et en régulant la filière coco, elle vise à créer un environnement propice à l’investissement dans la transformation locale. Cela pourrait attirer des investisseurs nationaux et internationaux, stimuler l’innovation et favoriser le développement de produits à haute valeur ajoutée, tels que l’huile de coco, le lait de coco ou les produits cosmétiques à base de coco.

Par ailleurs, cette réforme contribuera à renforcer la position de la Côte d’Ivoire sur les marchés internationaux. En améliorant la qualité et la traçabilité des produits, elle permettra de répondre aux exigences des consommateurs et des régulateurs internationaux, tout en renforçant la compétitivité des exportations ivoiriennes.

Les défis à relever : entre attentes et réalités
Si cette réforme est saluée pour son ambition, elle ne manquera pas de poser des défis. Tout d’abord, sa mise en œuvre nécessitera une coordination étroite entre les différents acteurs de la filière, ainsi qu’un renforcement des capacités institutionnelles. Les producteurs, en particulier les petits exploitants, devront être accompagnés pour s’adapter aux nouvelles règles et en tirer pleinement profit.

Ensuite, la question du financement de la transformation locale reste cruciale. Les investissements nécessaires pour moderniser les infrastructures et développer de nouveaux produits sont considérables. Le gouvernement devra donc mettre en place des incitations fiscales et des mécanismes de financement adaptés pour attirer les investisseurs et soutenir les initiatives locales.

Enfin, cette réforme devra s’inscrire dans une vision à long terme, en tenant compte des enjeux environnementaux et sociaux. La production de noix de coco, comme celle de l’hévéa et du palmier à huile, a un impact sur les écosystèmes et les communautés locales. Il sera donc essentiel de promouvoir des pratiques agricoles durables et de garantir une répartition équitable des bénéfices de la filière.

Alors que la Côte d’Ivoire s’engage dans une réforme ambitieuse pour redynamiser sa filière coco, une question demeure : comment concilier compétitivité économique, transformation locale et durabilité pour garantir un avenir prospère à cette filière stratégique ?

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Image de Agriculture. Le mercredi 12 février 2025, le gouvernement ivoirien a franchi une étape décisive pour l’avenir de l’agriculture nationale. En conseil des ministres, une ordonnance a été adoptée pour placer la filière coco sous la régulation du Conseil hévéa palmier à huile. Cette décision, annoncée par Amadou Coulibaly, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, vise à redynamiser la filière coco et à renforcer la position de la Côte d’Ivoire comme l’un des leaders mondiaux de la production et de la transformation de la noix de coco. Cette réforme s’inscrit dans une politique plus large de gestion efficiente des finances publiques et de modernisation des filières agricoles stratégiques. Mais quels sont les enjeux de cette décision et quelles en seront les implications pour les acteurs de la filière coco ? Une réforme pour redynamiser la filière coco La filière coco représente un pilier essentiel de l’économie agricole ivoirienne. Avec une production annuelle de plus de 2 millions de tonnes, la Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial de noix de coco. Cependant, malgré ce potentiel, la filière fait face à de nombreux défis : manque de structuration, faible taux de transformation locale, fluctuations des prix sur le marché international et concurrence accrue. L’ordonnance adoptée par le gouvernement vise à répondre à ces défis en étendant les règles de régulation, de contrôle et de suivi déjà appliquées aux filières hévéa et palmier à huile à la filière coco. Cette décision permettra de mieux organiser la production, d’améliorer la qualité des produits et de renforcer la compétitivité de la filière sur les marchés internationaux. Selon Amadou Coulibaly, cette réforme s’inscrit dans une logique de « gestion efficiente des finances publiques » et de modernisation des filières agricoles. Elle permettra également de mieux encadrer les acteurs de la filière, des producteurs aux transformateurs, en passant par les exportateurs. Les implications de l’ordonnance : une nouvelle gouvernance pour la filière coco L’une des principales innovations de cette ordonnance est la recomposition du Conseil d’administration du Conseil hévéa palmier à huile. Désormais, ce conseil intégrera des représentants de l’interprofession de la filière coco, garantissant ainsi une meilleure prise en compte des spécificités et des besoins de cette filière. Cette réforme permettra de mettre en place une gouvernance plus inclusive et plus efficace, en associant tous les acteurs concernés à la prise de décision. Elle favorisera également une meilleure coordination entre les différentes filières agricoles, en particulier l’hévéa, le palmier à huile et la coco, qui partagent des enjeux communs en termes de production, de transformation et de commercialisation. En outre, cette ordonnance renforce les mécanismes de régulation et de contrôle, en s’appuyant sur la loi du 3 août 2017. Cette loi, qui fixe les règles relatives à la régulation, au contrôle et au suivi des activités des filières hévéa et palmier à huile, sera désormais étendue à la filière coco. Cela permettra de mieux lutter contre les pratiques frauduleuses, de garantir la traçabilité des produits et de renforcer la transparence dans la gestion de la filière. Les enjeux pour la Côte d’Ivoire : renforcer la compétitivité et la transformation locale La Côte d’Ivoire ambitionne de devenir un leader mondial non seulement dans la production, mais aussi dans la transformation de la noix de coco. Actuellement, une grande partie de la production est exportée sous forme brute, ce qui limite les retombées économiques pour le pays. La transformation locale permettrait de créer de la valeur ajoutée, de générer des emplois et de diversifier les débouchés commerciaux. L’ordonnance adoptée par le gouvernement s’inscrit dans cette perspective. En structurant et en régulant la filière coco, elle vise à créer un environnement propice à l’investissement dans la transformation locale. Cela pourrait attirer des investisseurs nationaux et internationaux, stimuler l’innovation et favoriser le développement de produits à haute valeur ajoutée, tels que l’huile de coco, le lait de coco ou les produits cosmétiques à base de coco. Par ailleurs, cette réforme contribuera à renforcer la position de la Côte d’Ivoire sur les marchés internationaux. En améliorant la qualité et la traçabilité des produits, elle permettra de répondre aux exigences des consommateurs et des régulateurs internationaux, tout en renforçant la compétitivité des exportations ivoiriennes. Les défis à relever : entre attentes et réalités Si cette réforme est saluée pour son ambition, elle ne manquera pas de poser des défis. Tout d’abord, sa mise en œuvre nécessitera une coordination étroite entre les différents acteurs de la filière, ainsi qu’un renforcement des capacités institutionnelles. Les producteurs, en particulier les petits exploitants, devront être accompagnés pour s’adapter aux nouvelles règles et en tirer pleinement profit. Ensuite, la question du financement de la transformation locale reste cruciale. Les investissements nécessaires pour moderniser les infrastructures et développer de nouveaux produits sont considérables. Le gouvernement devra donc mettre en place des incitations fiscales et des mécanismes de financement adaptés pour attirer les investisseurs et soutenir les initiatives locales. Enfin, cette réforme devra s’inscrire dans une vision à long terme, en tenant compte des enjeux environnementaux et sociaux. La production de noix de coco, comme celle de l’hévéa et du palmier à huile, a un impact sur les écosystèmes et les communautés locales. Il sera donc essentiel de promouvoir des pratiques agricoles durables et de garantir une répartition équitable des bénéfices de la filière. Alors que la Côte d’Ivoire s’engage dans une réforme ambitieuse pour redynamiser sa filière coco, une question demeure : comment concilier compétitivité économique, transformation locale et durabilité pour garantir un avenir prospère à cette filière stratégique ?

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