Messages de RomeoIvoire (8)

Depuis plusieurs mois, Himra, jeune prodige du rap ivoirien, est sur toutes les lèvres. L'artiste, dont la musique fusionne la drill internationale et les influences locales, redéfinit les standards du rap en Côte d’Ivoire. Avec son album *Jeune et riche* et des performances impressionnantes, il s’impose comme le digne héritier d’un héritage musical riche, porté par des légendes telles que DJ Arafat. Mais derrière le succès fulgurant se cachent des défis, des rivalités et une ambition dévorante de porter la drill ivoire sur la scène mondiale.

Un phénomène populaire confirmé

Depuis la sortie de son album *Jeune et riche* en juillet 2024, Himra, de son vrai nom Abdul Rahim Bakayoko, ne cesse de faire parler de lui. Le jeune artiste a récemment marqué les esprits lors d’une séance de dédicace au centre commercial Cosmos de Yopougon. Cet événement, initialement prévu comme une rencontre intime avec ses fans, s’est transformé en un rassemblement massif qui a nécessité un changement d’organisation.

Sur un camion publicitaire de son sponsor, Himra a improvisé un concert, interprétant des titres phares comme *Inch’allah*, *Coulibaly & Diabaté*, et *Cadeau*, en featuring avec le rappeur franco-ivoirien La Mano. "Je venais signer des posters, pas donner un concert !", plaisantait-il devant une foule euphorique.


https://www.youtube.com/watch?v=zWgpGCbZdyM

L’héritage de DJ Arafat : une filiation artistique assumée
Dans un paysage musical ivoirien encore marqué par l’impact de DJ Arafat, Himra est souvent perçu comme son héritier spirituel. Le défunt roi du coupé-décalé, disparu tragiquement en 2019, a laissé un vide immense que Himra semble prêt à combler, bien qu’avec un style différent. Dans le clip de *Yorobo Drill Acte 3*, Himra rend hommage à Arafat, revendiquant une influence directe de l’icône tout en apportant une fraîcheur unique au genre.


https://www.youtube.com/watch?v=8TtKAgU0FYg

Même Tina Glamour, mère de DJ Arafat, a salué l’émergence d’Himra. "Dieu merci, tu es arrivé !" a-t-elle écrit sur les réseaux sociaux, reconnaissant en lui une continuité dans la créativité musicale ivoirienne.

Originaire de Chicago et popularisée par des artistes tels que Pop Smoke, la drill est souvent associée à des thématiques sombres. Himra, cependant, y injecte des éléments culturels ivoiriens, créant un style qu’il appelle "drill ivoire". Cette hybridation offre une perspective unique, combinant des rythmes percutants à des récits enracinés dans la réalité africaine.

"Ma musique parle des défis, mais aussi des rêves," explique Himra lors d’une interview. Son album *Jeune et riche*, certifié disque d’or en Côte d’Ivoire, illustre cette vision avec des collaborations prestigieuses, dont un featuring avec Gazo, star internationale de la drill.

Un succès marqué par des rivalités intenses

La montée en puissance d’Himra n’a pas échappé aux autres poids lourds du rap ivoirien. Parmi eux, Didi B, membre éminent du groupe Kiff No Beat, avec qui une rivalité artistique s’est installée. Si Didi B a été sacré Meilleur rappeur francophone de l’année aux PRIMUD 2024, Himra a quant à lui décroché le titre de Meilleur artiste de l’année du rap ivoire.

Cette compétition dépasse les simples récompenses et s’étend à leurs fanbases, qui alimentent régulièrement le débat sur les réseaux sociaux. Les deux artistes se retrouveront face à face aux Kora Awards 2024, où ils sont nominés dans la catégorie Meilleur artiste masculin rap. Cette confrontation promet de maintenir la tension et de renforcer l’émulation créative entre les deux figures majeures.

Le succès de Himra ne se limite pas à la Côte d’Ivoire. Grâce à son partenariat avec Orange Côte d’Ivoire et son exposition médiatique accrue, il commence à séduire un public international. Son featuring avec Booba et ses tournées en Europe témoignent de cette ambition de porter la drill ivoire au-delà des frontières africaines.

"Himra représente l’avenir du rap africain", déclare un critique musical de la BBC Afrique. "Il a le charisme, la vision et surtout la capacité de fédérer un public varié."

Au-delà de la musique, Himra s’impose comme un ambassadeur de la jeunesse ivoirienne. Son style vestimentaire, ses clips aux esthétiques travaillées et ses paroles engagées reflètent une volonté de célébrer la culture africaine tout en s’adressant à une génération connectée.

Lors d’un récent discours à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, il déclarait : "Nous, les jeunes Africains, avons la responsabilité de raconter nos histoires, avec nos mots et nos rythmes. La drill ivoire est ma manière de contribuer à ce récit collectif."

Alors qu’Himra poursuit son ascension, les attentes autour de lui ne cessent de croître. Parviendra-t-il à maintenir sa place dans un paysage musical en constante évolution ? Sa rivalité avec Didi B et ses ambitions internationales continueront-elles à nourrir sa créativité ou à freiner son développement ?

Dans une industrie musicale où les tendances se succèdent rapidement, Himra devra faire preuve d’innovation pour rester pertinent. Mais une question demeure : jusqu’où peut-il porter la drill ivoire, et quelles nouvelles frontières est-il prêt à explorer ?

Le 20 décembre 2024, un événement marquant a fait vibrer la Côte d'Ivoire, un exploit qui a résonné dans tout le pays et bien au-delà de ses frontières. La cheffe cuisinière Zeinab Bancé a inscrit son nom dans le prestigieux livre des records Guinness après avoir cuisiné pendant 120 heures non-stop. Une performance exceptionnelle qui a suscité l’admiration et la fierté des Ivoiriens, au premier rang desquels la Première Dame, Dominique Ouattara. Cette dernière a tenu à saluer l’accomplissement historique de la cheffe en adressant un message de félicitations rempli de soutien et de reconnaissance. En plus de l’impact national de cet exploit, ce record met en lumière une Côte d'Ivoire en pleine dynamique de réussite et de mise en avant de ses talents locaux sur la scène internationale. De l’effort personnel de Zeinab Bancé à l’engouement populaire qu’elle suscite, cet article explore les dimensions sociales, culturelles et politiques de cet exploit qui va au-delà du simple cadre gastronomique.

Zeinab Bancé : Une Cheffe aux Allures de Héroïne Nationale

Zeinab Bancé, avant d’entrer dans l’histoire, était déjà une figure bien connue dans le milieu culinaire de la Côte d'Ivoire. Chef de cuisine et entrepreneure, elle s’est distinguée au fil des années par son expertise dans l’art culinaire ivoirien. Son nom est désormais indissociable de la tradition gastronomique du pays. Mais au-delà de la cuisine, c’est sa passion, sa persévérance et son amour pour la culture de son pays qui font d’elle une icône.

C’est dans un contexte de valorisation des talents nationaux et d’aspiration à la reconnaissance internationale que Zeinab Bancé a décidé de relever un défi exceptionnel : cuisiner sans interruption pendant 120 heures. Un défi qui n’est pas seulement un exploit physique, mais aussi un acte symbolique puissant. Elle n’a pas seulement cuisiné pour la gloire personnelle, mais pour porter haut l’image de la Côte d'Ivoire et de sa gastronomie à l’échelle mondiale.

Une Performance Record : 120 Heures Non-Stop de Cuisine
Le défi lancé par Zeinab Bancé n’est pas anodin. Réaliser un record Guinness est en soi un exploit de taille. Mais celui-ci revêt une signification particulière dans le contexte actuel de la Côte d'Ivoire. Alors que le pays traverse des périodes de tensions politiques et sociales, cet exploit incarne un message de solidarité, de courage et d’unité. En cuisinant sans relâche pendant cinq jours, Zeinab Bancé a non seulement repoussé ses propres limites, mais elle a aussi inspiré des milliers de jeunes Ivoiriens à croire en leurs rêves et à poursuivre leurs passions.

L’événement, qui s’est déroulé dans le cadre d’un challenge culinaire organisé à l’Agora de Koumassi, a réuni de nombreuses personnalités publiques, des médias et un large public. Mais au-delà de l’aspect festif et médiatique, cet exploit a mis en lumière la rigueur, la discipline et la maîtrise technique de la cheffe Bancé. Dans des conditions physiques difficiles, elle a su maintenir sa concentration et son enthousiasme, prouvant ainsi que la réussite passe par une détermination sans faille.

La Première Dame Dominique Ouattara : Un Soutien Actif aux Talents Nationaux

Le message de félicitations de Dominique Ouattara à l’adresse de Zeinab Bancé est révélateur d’un soutien fort de la part de l’État ivoirien envers les initiatives locales et les réussites individuelles qui contribuent à l’image du pays. Dans une société où les modèles de réussite sont souvent liés à la politique ou aux grandes entreprises, la Première Dame a su placer la culture et la gastronomie ivoirienne au centre de la reconnaissance nationale.

« Toutes mes félicitations, Zeinab Bancé, pour ce nouveau record atteint après 120 heures non-stop à cuisiner. Nous sommes tous très fiers de cet exploit. Tous nos encouragements pour la suite », a déclaré Mme Ouattara. Ce message témoigne d’une volonté manifeste de soutenir et d’encourager les talents nationaux, et plus particulièrement les femmes, qui font rayonner le pays à travers des accomplissements exceptionnels.

Le rôle de Dominique Ouattara dans la mise en valeur de la culture ivoirienne est bien connu. En tant que Première Dame, elle s’est engagée à soutenir les initiatives qui visent à promouvoir l’image de la Côte d'Ivoire, tant à l’intérieur du pays qu’à l’international. Son soutien à Zeinab Bancé s’inscrit dans cette logique de valorisation des talents locaux et de promotion d’un environnement favorable à l’épanouissement personnel et collectif.

L’exploit de Zeinab Bancé a rencontré un écho profond au sein de la population ivoirienne. Au-delà du cadre culinaire, cet événement a réuni des Ivoiriens de toutes origines et de tous horizons autour d’un même idéal : celui de l’accomplissement par le travail et la détermination. De nombreux citoyens ont exprimé leur fierté de voir une compatriote inscrire son nom dans le livre des records Guinness, soulignant ainsi l’importance de cet exploit pour l’unité nationale.

Cet engouement populaire se reflète dans les nombreuses manifestations de soutien et les messages de félicitations qui ont afflué sur les réseaux sociaux et dans les médias. Zeinab Bancé a, sans le vouloir, créé une forme de mobilisation collective, un moment de solidarité nationale où la politique et les divisions sociales ont laissé place à la célébration d’un exploit humain et culinaire d’envergure.

Ce phénomène de fierté collective s'inscrit dans un contexte plus large où la Côte d'Ivoire cherche à renforcer son image à l’international. À travers des initiatives comme celle de Zeinab Bancé, le pays souhaite s'affirmer comme un acteur incontournable de la scène internationale, capable de produire des talents dans des domaines variés, allant de la culture à l’artisanat, en passant par les sciences et l’innovation.

La Gastronomie Ivoirienne à l'International : Une Ambition de Rayonnement

L'exploit de Zeinab Bancé met également en lumière une ambition plus large de la Côte d'Ivoire : celle de promouvoir sa gastronomie au niveau mondial. En obtenant ce record Guinness, la cheffe a non seulement mis en avant ses talents culinaires, mais elle a également contribué à la reconnaissance de la cuisine ivoirienne sur la scène internationale. Ce domaine, encore peu exploité dans les grandes vitrines internationales, présente un potentiel immense pour l'économie du pays, notamment à travers le tourisme gastronomique.

La mise en valeur de la cuisine locale peut être un levier important pour le développement économique de la Côte d'Ivoire. En mettant en avant des personnalités comme Zeinab Bancé, le pays envoie un message clair à la communauté internationale : la Côte d'Ivoire est prête à s’imposer comme un centre d’excellence gastronomique. Mais au-delà de l’aspect économique, cet exploit permet de redonner fierté et identité culturelle aux Ivoiriens, qui voient dans cette réussite un signe de la richesse et de la diversité de leur patrimoine culinaire.

L’Impact de Cet Exploit sur les Futures Générations
L’exploit de Zeinab Bancé a des répercussions au-delà de l’instantanéité de la reconnaissance internationale. Il a un impact tangible sur les futures générations de jeunes Ivoiriens, qui peuvent désormais s'inspirer d'une figure locale qui a atteint l’excellence par la détermination et le travail acharné. Dans un pays où les défis sont nombreux et où la jeunesse fait face à des obstacles importants, cet exploit incarne une forme de résilience et de possibilité. Zeinab Bancé montre qu’avec de la passion et de l’engagement, il est possible de surmonter les limites physiques et de briller à l’échelle mondiale.

Elle devient ainsi un modèle de réussite pour des milliers de jeunes, en particulier les femmes, qui peuvent s’appuyer sur son exemple pour croire en leurs rêves et réaliser des projets ambitieux.

L’exploit de Zeinab Bancé soulève la question de l’avenir de la valorisation des talents locaux en Côte d'Ivoire. Si de plus en plus de figures se distinguent sur la scène internationale, le pays saura-t-il créer les conditions pour que cette dynamique soit durable et bénéfique à l'ensemble de la société ? Quels mécanismes faut-il mettre en place pour encourager encore plus de jeunes talents à sortir de l'ombre et à faire rayonner leur expertise à l'international ? La Côte d'Ivoire est-elle prête à investir durablement dans les secteurs culturels et créatifs pour soutenir la réussite individuelle et collective ?

En Côte d'Ivoire, Didier Drogba, l’un des footballeurs les plus emblématiques du pays, n’a cessé de captiver l’attention de ses compatriotes, notamment pour ses actions de générosité ou ses prises de position. Pourtant, cette fois-ci, c’est une absence remarquée qui a fait l’objet de nombreuses spéculations et débats sur la toile ivoirienne. L'absence de Drogba lors d’un événement marquant de soutien à la cheffe cuisinière Zeinab Bancé, qui visait à inscrire son nom dans le livre des Records Guinness, a provoqué une onde de choc. Dans un contexte où la Côte d'Ivoire semble plus unie que jamais autour des grandes causes nationales, cette défection a ravivé les critiques sur l’attitude de l'ex-capitaine des Éléphants. Si certains y voient une simple question d’indépendance personnelle, d'autres déplorent un manque de soutien à des initiatives locales. Mais au-delà de la polémique, cette affaire soulève des questions plus profondes sur l'engagement des figures publiques dans les projets collectifs et les attentes qu’elles suscitent.

L’événement qui a uni la Côte d'Ivoire... sauf Didier Drogba

La scène se déroule à l’agora de Koumassi, un quartier populaire d'Abidjan. Zeinab Bancé, cheffe cuisinière ivoirienne, décide de marquer l’histoire en tentant de figurer dans le livre des Records Guinness. Son défi ? Préparer une quantité impressionnante de plats en un temps record. Pour soutenir son initiative, plusieurs figures de proue du pays se sont rassemblées, apportant leur présence et leur énergie à l’événement.

Parmi les personnalités présentes, on retrouve des artistes comme Safarel Obiang, Didi B, Magic System, et KS Bloom, des acteurs de la scène musicale ivoirienne. Mais ce qui a particulièrement retenu l’attention, c’est l’absence d’un autre nom, celui de Didier Drogba, l’icône du football, longtemps considéré comme une figure de proue de la Côte d'Ivoire sur la scène internationale.

L’absence de Drogba, qui n’a pas jugé bon de se rendre à un événement qui, en apparence, rassemble toute une nation, n’a pas tardé à susciter des interrogations. Loin d’être une simple absence physique, cette défection a rapidement pris une tournure polémique, alimentée par des commentaires acerbes sur les réseaux sociaux.

"Le Monsieur qui veut prendre la FIF les mains dans les poches là, est-il au courant de ce qui se passe à l’Agora de Koumassi ?" s’est interrogé Daouda Coulibaly, journaliste, visiblement déçu par l’absence de l’ex-footballeur. Une question qui n’a pas tardé à enflammer la toile ivoirienne, où les critiques se sont multipliées à l’égard de Drogba. Les fans, qui s’attendaient à ce que l’ancien capitaine des Éléphants montre son soutien à une compatriote dans une cause nationale, ont été laissés sur leur faim.

Pourtant, certains n’ont pas tardé à défendre l'ex-footballeur, estimant qu'il n’avait aucune obligation de participer à cet événement. Un internaute a ainsi souligné : "Drogba ne nous doit rien. Il a joué son ballon, il a eu son argent, il vit sa vie tranquille." Selon cette perspective, l’absence de Drogba ne ferait que confirmer une attitude d’indépendance personnelle, loin des attentes collectives imposées par la société. Pour ces partisans, l'ex-star du football ivoirien n’a pas à se plier aux injonctions du public, qu'il s’agisse d’actions de charité ou de soutien à des initiatives locales.

Les attentes vis-à-vis des personnalités publiques

La polémique qui entoure Didier Drogba et son absence soulève une question essentielle : à quel point devons-nous attendre des figures publiques qu’elles s’engagent dans des causes nationales ou locales ? Si les personnalités publiques ont souvent été perçues comme des modèles, il apparaît que leurs engagements ne sont pas toujours aussi simples et unilatéraux qu’on pourrait le souhaiter.

Drogba, à travers sa carrière et ses nombreuses actions de solidarité, a acquis une image de philanthrope. Mais à partir du moment où il se retire de l’espace public ou choisit de ne pas intervenir, certains le jugent trop distant de la réalité ivoirienne, surtout lorsqu’il s’agit d’un événement qui semble revêtir une importance nationale. Le défi de Zeinab Bancé n’était pas seulement un concours culinaire, mais une manifestation symbolique de l’unité et du dynamisme d’une Côte d’Ivoire qui se veut fière de ses réalisations locales.

Drogba, en choisissant de ne pas se joindre à ce mouvement populaire, a fait le choix de se démarquer. Mais ce choix a-t-il été perçu comme une indifférence à l’égard de son pays, ou simplement comme un droit à la non-participation ?

L’absence de Drogba a également mis en lumière les attentes souvent irréalistes que les populations placent dans leurs héros nationaux. Cette question de la "dévotion à la nation" est un fardeau pour certains, car elle implique une obligation de soutien constant, une sorte de responsabilité collective que chaque figure publique, qu’elle soit sportive ou artistique, doit assumer.

Il n’est pas rare que des personnalités publiques soient critiquées pour ne pas s’engager dans des initiatives locales, alors qu’elles sont également perçues comme des porte-parole de la nation. Mais au fond, que signifie vraiment cet engagement ? Est-ce une obligation morale ou simplement une attente sociale ? Ce type de pression n’est-il pas une forme de contrainte qui prive ces individus de leur liberté de choisir où et quand ils veulent intervenir ?

Il est également pertinent de se demander si l’on attend trop de la part de ces personnalités. Didier Drogba, par exemple, n’a pas besoin de se justifier chaque fois qu’il choisit de ne pas participer à un événement. Après tout, il n’est pas élu pour être un modèle d’engagement social ou un support de causes populaires. Sa carrière et son engagement en faveur de certaines causes sont déjà des contributions majeures.

Un retour sur l’actualité du sport et des personnalités

Les précédentes prises de position de Didier Drogba, notamment en ce qui concerne ses ambitions à la présidence de la Fédération Ivoirienne de Football (FIF), ont fait couler beaucoup d’encre. Mais aujourd’hui, c’est son absence à un événement qui est au cœur du débat public. Ce retour dans l’actualité démontre la complexité des relations qu’entretiennent les figures publiques avec leur public.

Dans un monde où les attentes des citoyens envers leurs célébrités se sont intensifiées, il semble que la frontière entre ce qui est attendu et ce qui est souhaité s’amincisse chaque jour un peu plus. Didier Drogba, comme d’autres personnalités publiques, doit composer avec cette pression constante.

L’incident autour de l'absence de Didier Drogba à l'événement de soutien à Zeinab Bancé soulève des interrogations profondes sur les attentes que les Ivoiriens placent dans leurs personnalités publiques. Faut-il leur en demander davantage pour qu'elles soutiennent des causes locales et nationales, ou doivent-elles bénéficier de la même liberté d’action que n’importe quel citoyen ?

Les débats en ligne et les réactions des internautes montrent que cette question reste largement ouverte. À travers cet épisode, il devient évident que la relation entre les figures publiques et leur public est en constante évolution. Et si Didier Drogba n’a pas répondu aux attentes de ses compatriotes cette fois-ci, cela pourrait-il signifier qu’il est temps de redéfinir ce que signifie être une "figure publique" dans le contexte actuel ?


https://www.youtube.com/watch?v=A5hIr0OmxdQ

La Côte d’Ivoire, pays d’Afrique de l’Ouest, ne se limite pas à sa richesse culturelle et historique. Elle s’impose également sur la scène mondiale grâce à des exploits spectaculaires, reconnus par le Guinness World Records. Ces réalisations, portées par l’ingéniosité et la persévérance des Ivoiriens, reflètent le dynamisme d’une nation en pleine éclosion. Voici une plongée approfondie dans les records qui font briller la Côte d’Ivoire en 2024.

La Basilique Notre-Dame de la Paix : Le Monument de Foi le Plus Grand du Monde

La Basilique Notre-Dame de la Paix de Yamoussoukro, souvent comparée à la grandeur des constructions européennes comme la Basilique Saint-Pierre au Vatican, incarne un exploit architectural.

Construite entre 1985 et 1989, cette structure imposante s’étend sur une superficie de 30 000 m², avec une hauteur impressionnante de 158 mètres. Son dôme majestueux, visible à des kilomètres à la ronde, symbolise non seulement la foi catholique, mais aussi l’ambition ivoirienne de rayonner à l’échelle mondiale. Chaque année, des milliers de visiteurs affluent pour admirer ce lieu unique, renforçant ainsi le potentiel touristique et spirituel de la région.

Selon des experts du Guinness World Records, « la Basilique Notre-Dame de la Paix de Yamoussoukro est un témoignage éclatant du génie humain, combinant art et technologie dans une réalisation sans précédent ».

Le Cacao : Une Domination Planétaire

Avec près de 44 % de la production mondiale, la Côte d’Ivoire est incontestablement le leader du marché du cacao. En 2023, le pays a produit environ 2 millions de tonnes de fèves de cacao, un chiffre qui souligne l’importance de cette ressource pour l’économie nationale et mondiale.

Cette domination n’est pas le fruit du hasard. Elle repose sur des décennies d’expertise agricole et une mobilisation massive des cultivateurs locaux. Le secteur, qui emploie des millions de personnes, représente à la fois une force économique et un symbole d’identité nationale.

À travers des initiatives durables, telles que l’amélioration des techniques agricoles et la lutte contre le travail des enfants, la Côte d’Ivoire entend consolider sa position tout en élevant les normes éthiques de la production mondiale de cacao.

Laetitia Ky : Une Artiste Innovante et Recordwoman

Laetitia Ky, artiste et activiste ivoirienne, fait partie des figures emblématiques ayant hissé la Côte d’Ivoire au sommet du Guinness World Records. Connue pour ses sculptures capillaires spectaculaires, elle a également battu un record unique : celui du plus rapide saut à la corde avec des cheveux. Avec 60 sauts en 30 secondes, elle a réussi à transformer une prouesse artistique en un exploit mondial.

À travers ses créations, Laetitia Ky célèbre l’esthétique africaine et interpelle sur des thématiques sociétales telles que le féminisme et la culture identitaire. Pour elle, « chaque sculpture est un message, une invitation à dépasser les normes et à explorer l’infini potentiel de l’art ».

Une Tentative Ambitieuse : Le Marathon de Cuisine de Mélanie Bancé

En décembre 2024, la cheffe ivoirienne Mélanie Céline Zeinab Bancé a relevé un défi culinaire d’envergure : réaliser le plus long marathon de cuisine jamais enregistré. Pendant 120 heures consécutives, elle a préparé environ 16 000 plats, chacun représentant une spécialité culinaire de son pays.

Ce marathon, organisé à l’Agora de Koumassi, avait pour objectif de promouvoir la richesse gastronomique ivoirienne et d’attirer l’attention internationale sur la diversité culinaire du pays. Selon Mélanie Bancé, « la cuisine est une fenêtre ouverte sur notre culture, et chaque plat raconte une histoire unique ». Cette initiative, en attente de certification officielle par le Guinness World Records, pourrait renforcer la place de la Côte d’Ivoire parmi les grandes nations gastronomiques.

Des Records Qui Inspirent et Transforment

Au-delà des chiffres et des titres, ces records représentent une source de fierté nationale. Ils incarnent l’esprit d’innovation et de résilience du peuple ivoirien, tout en stimulant l’intérêt international pour le pays.

Ces exploits ont également des retombées concrètes. Ils renforcent le tourisme, favorisent l’investissement étranger et inspirent les jeunes à poursuivre leurs rêves, quels qu’ils soient. Comme le souligne un observateur, « chaque record est une étincelle, un phare qui montre que tout est possible avec de la détermination et de la passion ».

Avec une jeunesse créative et dynamique, la Côte d’Ivoire a le potentiel de continuer à réaliser des exploits impressionnants. Quel sera le prochain record qui placera le pays sous les projecteurs du monde entier ? L’histoire reste à écrire, et chaque Ivoirien pourrait en être le héros. Alors, quel exploit voudriez-vous voir inscrit dans le Guinness World Records demain ?

La cheffe ivoirienne Zeinab Bancé a réalisé un exploit exceptionnel en entrant dans l’histoire de la gastronomie mondiale. Avec 120 heures consécutives aux fourneaux, elle a établi un nouveau Record Guinness de cuisine. Ce marathon culinaire, organisé à l’Agora de Koumassi en Côte d’Ivoire, a réuni passionnés, curieux et personnalités de tous horizons. Retour sur une performance unique qui redéfinit les frontières de la cuisine ivoirienne.

Une prouesse culinaire inédite

Zeinab Bancé, cheffe ivoirienne passionnée par la gastronomie, a relevé un défi titanesque : cuisiner sans interruption pendant 120 heures. Ce marathon, soigneusement planifié, a exigé une préparation physique et mentale hors normes. Soutenue par une équipe d’experts, elle a minutieusement conçu un menu varié et élaboré, rendant hommage à la richesse de la cuisine ivoirienne.

En battant le précédent record, Zeinab Bancé a inscrit son nom dans le prestigieux Livre Guinness des records. « Cet exploit est le fruit de ma passion pour la cuisine et de mon désir de promouvoir la culture ivoirienne », a-t-elle déclaré lors de la cérémonie de clôture.

La performance de Zeinab Bancé ne se résume pas à un simple marathon culinaire. Elle a été l’occasion de mettre en valeur les spécialités ivoiriennes, telles que l’attiéké, le garba, le foutou banane ou encore les soupes traditionnelles. Chaque plat préparé durant ces 120 heures était un véritable ambassadeur de la culture ivoirienne. Les spectateurs, venus en grand nombre, ont eu l’opportunité de découvrir ou redécouvrir les saveurs uniques de ce patrimoine culinaire.

« Mon objectif était de montrer au monde la diversité et la richesse de notre cuisine », a affirmé Zeinab Bancé. Et elle a réussi : l’attention médiatique internationale s’est concentrée sur cet événement, plaçant la Côte d’Ivoire sur la carte mondiale de la gastronomie.

Outre la prouesse personnelle, ce marathon culinaire a été marqué par une dimension sociale forte. Les centaines de plats préparés ont été distribués à des associations caritatives et à des populations démunies. Cet acte de générosité a transformé l’exploit en un moment de communion et de partage.

« La cuisine, c’est avant tout donner et rassembler », a résumé la cheffe, visiblement émue. Cet élan de solidarité a été salué par de nombreuses personnalités présentes, renforçant encore davantage l’impact de cet événement.


https://www.youtube.com/watch?v=iAVuckmOitE

Un soutien national et international

Durant les 120 heures de ce marathon culinaire, Zeinab Bancé a reçu le soutien de diverses figures politiques, culturelles et religieuses. Parmi les personnalités présentes, plusieurs ministres ivoiriens, des artistes de renom et des leaders religieux ont tenu à exprimer leur admiration pour cette performance hors du commun. Des messages d’encouragement ont afflué de la diaspora ivoirienne et même de l’étranger, témoignant de l’impact mondial de cet exploit.

Avec ce record, Zeinab Bancé a ouvert une nouvelle page pour la cuisine africaine. Elle espère inspirer d’autres chefs du continent à viser l’excellence et à valoriser leur patrimoine culinaire. Cet exploit constitue une plateforme pour promouvoir l’innovation dans la gastronomie africaine tout en préservant ses traditions.

« Ce record, c’est aussi un appel à l’unité et à la fierté culturelle. Il montre que nous avons notre place sur la scène internationale », a conclu la cheffe.

Le record Guinness de Zeinab Bancé a été un catalyseur pour la reconnaissance de la gastronomie ivoirienne et africaine. Mais quelles opportunités ce succès pourrait-il engendrer pour l’avenir ? Les acteurs de la cuisine ivoirienne saisiront-ils cette étape comme un tremplin pour le développement de leur art sur la scène mondiale ? Comment cet exploit pourrait-il inspirer une nouvelle génération de chefs ivoiriens et africains ?

Lors d’un meeting à Aboisso, Tidjane Thiam, chef de file du principal parti d’opposition ivoirien, a tiré la sonnette d’alarme sur le faible taux d’inscription sur les listes électorales. Il appelle à une révision approfondie et à une prise de conscience collective à l’approche de la présidentielle de 2025, marquant ainsi un tournant dans le débat politique national.

Un constat alarmant sur les inscriptions électorales

À moins d’un an des élections présidentielles prévues en octobre 2025, Tidjane Thiam, président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire – Rassemblement démocratique africain (PDCI-RDA), a soulevé une question cruciale : le faible taux d’enrôlement des citoyens sur les listes électorales. Lors d’un rassemblement à Aboisso, à une centaine de kilomètres à l’est d’Abidjan, il a déclaré : « Une des faiblesses majeures de notre démocratie est le faible taux d’enrôlement de nos populations sur les listes électorales. »

Malgré l’inscription de plus de 900 000 nouveaux électeurs cette année, la Commission électorale indépendante (CEI) n’a pas atteint les objectifs qu’elle s’était fixés. Dans un pays de 29 millions d’habitants, où près de la moitié de la population a moins de 18 ans, le corps électoral demeure sous-représenté. En comparaison, les élections locales de 2023 avaient mobilisé 8 millions d’électeurs.

Tidjane Thiam a exigé une nouvelle révision de la liste électorale dès 2025, idéalement en février. Il a plaidé pour une fréquence annuelle de cette opération afin de garantir une meilleure représentativité. Cette demande rejoint celles de plusieurs autres partis d’opposition qui militent pour une prolongation ou un renouvellement systématique des inscriptions électorales. « Nous exigeons une liste électorale qui reflète la réalité de notre population », a-t-il affirmé, soulignant l’importance de renforcer la confiance des citoyens dans le processus électoral.

Depuis son élection à la tête du PDCI-RDA il y a un an, Tidjane Thiam a intensifié ses activités politiques. Multipliant les meetings, notamment en dehors d’Abidjan, il cherche à être « plus proche du terrain », selon ses propres mots. Lors de son intervention à Aboisso, il n’a pas hésité à partager quelques pas de danse avec ses partisans, une manière de renforcer son lien avec les militants.

Pour Charles Kouamé, étudiant et développeur web, cette proximité est essentielle : « Son parcours nous inspire confiance. Le fait qu’il soit un ancien ingénieur et banquier lui permet de concevoir des idées innovantes pour le pays. »

Des promesses de changement et d’alternance pacifique

Bien qu’il n’ait pas encore dévoilé de programme électoral complet, Tidjane Thiam a esquissé les grandes lignes de sa vision pour la Côte d’Ivoire. Il aspire à une croissance économique « qui profite à tous » et à une « alternance politique dans la paix ».

L’éducation figure également parmi ses priorités. Dénonçant une baisse de la qualité de l’enseignement et du niveau d’expression, il a affirmé vouloir redonner à ce secteur la place qu’il mérite. « L’éducation est la clé de notre avenir. Nous ne pouvons pas accepter que nos enfants soient privés d’un enseignement de qualité », a-t-il insisté.

Le leader du PDCI-RDA a également abordé la question de l’inflation, qu’il qualifie d’« intenable ». « Les prix des denrées alimentaires augmentent de manière alarmante, et cela pèse lourdement sur les ménages », a-t-il déclaré sous les cris approbateurs de la foule. Dominique Yao Koffi, instituteur et coordinateur régional des enseignants à Aboisso, partage cette inquiétude : « Nous avons besoin d’un changement pour améliorer notre niveau de vie. »

La course à la présidentielle de 2025 s’annonce déjà comme un véritable bras de fer. Plusieurs figures de l’opposition, comme l’ancien président Laurent Gbagbo, ont annoncé leur intention de se présenter, bien que certaines candidatures soient controversées. Pendant ce temps, le président sortant, Alassane Ouattara, n’a pas encore fait part de ses intentions concernant un quatrième mandat. Face à ces enjeux, le PDCI-RDA doit encore désigner officiellement son candidat lors d’une convention. Toutefois, la posture de Tidjane Thiam laisse peu de doute sur ses ambitions présidentielles.

Avec une histoire marquée par des crises électorales, comme celle de 2010-2011 qui a fait 3000 morts, la Côte d’Ivoire reste en quête de stabilité politique. Les appels à une révision des listes électorales et à une participation citoyenne accrue reflètent une volonté de renforcer les bases de la démocratie.

La question posée par Tidjane Thiam ne concerne pas seulement les électeurs de son parti, mais tous les citoyens ivoiriens : comment assurer une participation massive et équitable au processus électoral ? Alors que les défis économiques et sociaux se multiplient, le peuple ivoirien saura-t-il se mobiliser pour façonner un avenir politique à la hauteur de ses aspirations ?

À la fin de l'année 2024, un phénomène inédit bouleverse les codes traditionnels des relations amoureuses : les "Garçons Princesses". Ce mouvement, né d'une insatisfaction croissante chez certains hommes vis-à-vis des stéréotypes de genre, revendique un équilibre dans les relations amoureuses, notamment en ce qui concerne les dépenses et les attentions. D'un côté, des hommes qui refusent de se conformer à une dynamique où ils seraient toujours les seuls à payer pour les sorties, les cadeaux, et autres obligations souvent perçues comme étant de leur responsabilité. De l'autre, un secteur de la société qui regarde ce phénomène avec perplexité, entre approbation et critiques acerbes. Le phénomène des "Garçons Princesses", incarné notamment par le rappeur ivoirien Suspect 95, défie les conventions et soulève la question de l'égalité dans le couple. Mais derrière cette rébellion, que se cache-t-il réellement ? Ce mouvement marque-t-il un tournant dans la manière dont les hommes et les femmes perçoivent leurs relations ?

Un Mouvement en Réponse aux Stéréotypes de Genre

Le phénomène des "Garçons Princesses" trouve ses racines dans une frustration partagée par de nombreux hommes face aux attentes sociales traditionnelles. Dans une société où il est souvent perçu que l’homme, en tant que pourvoyeur, doit constamment assumer les coûts des rencontres, des cadeaux et des vacances, un nombre croissant d'hommes a décidé de remettre en question ces normes. "Pourquoi devrions-nous toujours payer ?" s'interroge une voix parmi eux. Ce sentiment d'injustice a engendré une dynamique de rébellion où les hommes réclament, eux aussi, des gestes d'affection et des attentions de la part de leurs partenaires.

Le terme "Garçon Princesse" a émergé sur les réseaux sociaux, rapidement propulsé comme un symbole de cette nouvelle revendication. Si le terme peut prêter à sourire ou à faire grincer des dents, il désigne avant tout une quête d'équilibre dans les relations modernes. Ces hommes, appelés "Garçons Princesses", demandent à être gâtés eux aussi, qu'il s'agisse de cadeaux, de gestes de tendresse ou même de simples attentions au quotidien. La règle du jeu n'est plus unilatérale : elle doit être partagée et équitable.

Une Révision des Rôles Traditionnels dans les Relations
Loin d’une volonté de vengeance ou d’inversion des rôles, les "Garçons Princesses" aspirent avant tout à une révision du modèle traditionnel du couple. Cette mouvance prône l’égalité, un principe que les défenseurs du mouvement jugent essentiel pour une relation épanouie. "L'amour, ce n'est pas qu'une question d'argent et de dépenses, c'est avant tout une question d'attention mutuelle", explique un membre de ce mouvement sur les réseaux sociaux.

Les hommes de ce mouvement souhaitent que la dynamique de réciprocité s’instaure dans leurs relations. Ainsi, plutôt que de se voir constamment attribuer la charge des dépenses ou des initiatives, ils réclament que ces gestes de générosité soient partagés. Une sortie planifiée par leur partenaire, un dîner où l’on alterne l’addition, un cadeau offert sans raison particulière : tels sont les gestes simples que ces "Garçons Princesses" souhaitent voir plus fréquemment dans leur vie amoureuse.

Certains vont même plus loin en suggérant que, lors des rencontres, les rôles traditionnels liés aux dépenses soient entièrement alternés. L’idée est de rétablir une forme de parité, où les deux parties investissent de manière égale dans la relation, que ce soit émotionnellement ou financièrement.

Les Réactions de la Société : Un Phénomène Divisant

Bien que le mouvement des "Garçons Princesses" suscite un intérêt croissant, il ne fait pas l’unanimité. D'un côté, certains applaudissent cette initiative, la considérant comme un pas vers une plus grande égalité dans les relations amoureuses. "C’est le signe que les rôles dans les couples doivent évoluer. Les femmes aussi doivent comprendre qu’il n’y a pas de honte à être généreux, à offrir des attentions ou à investir dans la relation", soutient un sociologue sur une plateforme en ligne.

Cependant, le mouvement est également vivement critiqué. Nombreux sont ceux qui estiment que cette dynamique va à l’encontre des valeurs traditionnelles du couple, où chacun doit jouer son rôle, bien défini depuis des siècles. Certains estiment que l'idée même des "Garçons Princesses" est une caricature excessive des attentes masculines et qu’elle reflète une forme de fragilité. D’autres, plus conservateurs, jugent que ce genre de revendication n’est qu’un moyen pour certains hommes de se soustraire à des responsabilités qu’ils jugent pourtant naturelles.

La critique va parfois plus loin, dénonçant l’apparente superficialité du mouvement. "Qu’est-ce que cela signifie vraiment ? Que les hommes veulent qu’on les traite comme des femmes ? Pourquoi ne pas simplement chercher un équilibre de manière plus subtile, sans chercher à se distinguer de manière aussi voyante ?", s’interroge une militante féministe.

Suspect 95 : Le Fondateur du Mouvement en Côte d’Ivoire

Le rappeur ivoirien Suspect 95, figure emblématique de ce phénomène, a été l'un des premiers à incarner publiquement cette revendication, avec son mouvement "Le Syndicat". Ce mouvement s’est fait connaître pour ses positions radicales, telles que la fixation des frais de déplacement à 2000 FCFA pour les hommes en quête de nouvelles conquêtes, et l’interdiction de faire des cadeaux lors des premiers rendez-vous. Pour Suspect 95, il s'agit d'établir une nouvelle forme de règles entre hommes et femmes, où les attentes sont réajustées.

Le rappeur, qui a lancé une campagne pour créer une carte de membre permettant d’adhérer au mouvement, a su capter l'attention du public et des médias, contribuant ainsi à la propagation du phénomène. Si certains critiquent ses actions et ses déclarations, d’autres saluent l'audace de ce jeune artiste à redéfinir les codes du couple traditionnel.

Ce phénomène, bien que centré autour des interactions sociales, soulève des questions bien plus larges sur l’évolution des rapports de genre dans la société contemporaine. La montée en puissance du mouvement des "Garçons Princesses" n’est-elle qu’une réponse passagère aux frustrations des hommes modernes, ou un signe avant-coureur d’une profonde transformation des valeurs sociétales ? Si les hommes cherchent aujourd’hui à réécrire les règles du jeu amoureux, cela ne reflète-t-il pas une quête d’émancipation plus générale, visant à briser les chaînes des attentes traditionnelles ?

De plus, cette évolution n’est-elle pas également le reflet d’une société où les inégalités de genre, bien qu’encore présentes, sont de plus en plus contestées ? Alors que les femmes revendiquent des droits, notamment en matière de parité et d’indépendance, les hommes, souvent contraints par des stéréotypes tout aussi lourds, se retrouvent, eux aussi, à questionner leur place dans un monde en mutation. La prise de parole des "Garçons Princesses" pourrait-elle, à terme, favoriser un changement des mentalités et permettre d’atteindre une véritable égalité dans les relations amoureuses ?

Ainsi, les "Garçons Princesses" incarnent un mouvement social complexe qui mérite une réflexion profonde. Bien plus qu’une simple revendication de réciprocité dans les gestes affectifs et financiers, ce phénomène soulève des interrogations fondamentales sur les relations hommes-femmes et sur la manière dont les individus perçoivent aujourd’hui les normes de genre. Toutefois, la question demeure : ce mouvement, porté par une poignée d'hommes et des figures médiatiques comme Suspect 95, représente-t-il un véritable tournant dans la manière de concevoir l’égalité dans les couples modernes, ou est-il destiné à être une mode passagère qui, au final, ne change rien à l'essentiel ?

La Côte d'Ivoire est en deuil après la disparition de Kassy Perpétue, à l'âge de 74 ans. Artiste emblématique et figure phare de la musique ivoirienne, elle laisse un héritage artistique et humain immense, porté par sa voix unique et son engagement sans faille en faveur de l'unité sociale et de la paix. Son parcours musical et personnel a marqué plusieurs générations, des plus anciennes aux plus jeunes, et sa contribution à la culture ivoirienne est inestimable. Son décès rappelle l’importance de l’art comme outil de transformation sociale et d'émancipation collective.

Une carrière musicale débutée sous de bons auspices

Née le 8 juillet 1950 à Yako, en Haute-Volta (actuel Burkina Faso), Kassy Perpétue a grandi en Côte d'Ivoire, où elle a trouvé son véritable terrain d’expression. Dès son jeune âge, elle s'est passionnée pour la musique, suivant une formation rigoureuse sous la direction de Jean-Joseph Pango au Centre culturel de Treichville. C’est au début des années 1970 qu’elle commence à se faire un nom, en enregistrant son premier 45 tours à Paris en 1974, un pas décisif vers une carrière musicale qui ne cessera de briller.

Ce premier succès, marqué par les titres "Ahiza" et "Olalo (Dors !)", amorce une carrière internationale prometteuse. Kassy Perpétue n’a jamais cessé de pousser les frontières de la musique ivoirienne, oscillant entre différents genres musicaux. Elle a su s'imposer comme une artiste capable de naviguer entre les influences traditionnelles et modernes, allant du reggae au disco, des sonorités africaines aux rythmes plus contemporains.

Une artiste aux multiples talents
Kassy Perpétue n'était pas seulement une chanteuse hors pair, elle était également une femme d'engagement. Sa carrière a été marquée par des collaborations artistiques marquantes, comme celle avec la chanteuse et productrice camerounaise Utah Bella en 1979, qui a donné naissance à un album culte mêlant plusieurs genres musicaux. Cette collaboration a permis à Kassy de diversifier encore davantage son répertoire, notamment avec des titres mémorables comme "Kohoun", "Towa" et "Adja", des chansons qui témoignaient de sa profonde recherche d’harmonie sociale à travers sa musique.

L'engagement de Kassy Perpétue allait au-delà de la scène musicale. Elle a contribué à l'écriture et à la promotion de valeurs de paix et d'unité, s'inspirant notamment des œuvres du grand écrivain ivoirien Bernard Dadié. Son titre "Adja Klemekleme" reste une référence pour plusieurs générations d’Ivoiriens, incarnant un message fort de réconciliation dans un pays marqué par des périodes difficiles. C’est à travers de telles chansons qu'elle est parvenue à tisser un lien profond avec le public, son message transcendant les époques et les contextes.

De la musique à la foi : un parcours spirituel enrichissant
Kassy Perpétue a su, tout au long de sa vie, allier sa passion pour la musique à une forte dimension spirituelle. En 1998, lors de son séjour à Brazzaville, où elle était en poste avec Air Afrique, elle a fait un nouveau pas dans sa carrière artistique en rejoignant l'orchestre de Clotaire Kimbolo Douley, où elle a joué un rôle essentiel en tant que chanteuse principale et arrangeuse. C’est également à cette époque qu’elle a participé à des festivals prestigieux, comme le FESPAM, l'un des plus grands événements musicaux panafricains, renforçant ainsi sa position de porte-voix de la culture africaine sur la scène internationale.

Au-delà de ses engagements artistiques, Kassy Perpétue a également exprimé sa foi chrétienne dans plusieurs albums dédiés à la musique gospel. Des titres comme "Fixons le ciel" (2011) et "Rien n'est impossible" (2014) témoignent de cette nouvelle orientation spirituelle, un tournant qui montre encore une fois sa capacité à se réinventer. Ses albums à connotation chrétienne ont non seulement enrichi son répertoire, mais ont également permis à ses fans de découvrir une nouvelle facette de son art.


https://www.youtube.com/watch?v=d4OFx5qk7TU

Une artiste engagée et citoyenne

Kassy Perpétue était également une actrice de la société, s'investissant dans des domaines variés comme le théâtre, la littérature et le scoutisme. Sa carrière théâtrale inclut des performances dans des pièces comme "L’enfant prédit" et "Les flammes de Soweto", où elle a prouvé son talent de comédienne. Parallèlement, elle a écrit plusieurs poèmes et un roman inédit, "La pirogue du destin", qu’elle n’a pas pu voir publier avant son décès, ajoutant ainsi une dimension littéraire à son œuvre.

Sa contribution à la vie culturelle de la Côte d'Ivoire est aussi marquée par son rôle de membre fondateur du Bureau Ivoirien des Droits d’Auteurs (BURIDA), une institution qui a permis à des artistes comme elle de défendre leurs droits. En tant qu’auteure et militante pour la reconnaissance des artistes ivoiriens, elle a joué un rôle clé dans la structuration du secteur culturel ivoirien. Elle reste également une figure tutélaire pour de nombreux jeunes artistes, qu'elle encourageait à expérimenter avec des instruments et à développer leurs propres talents pour atteindre l’excellence.

L’œuvre de Kassy Perpétue est indissociable de son engagement personnel. Sa capacité à transmettre un message de paix, d’harmonie et de solidarité est sans doute l'un des aspects les plus marquants de son parcours. Elle a su marier l’art à la lutte pour la justice sociale et l’équité, inspirant ainsi de nombreuses générations d’artistes et de citoyens. Son influence dépasse les frontières de la musique et touche profondément la culture ivoirienne.

Pour son immense contribution à la culture du pays, elle a été honorée à plusieurs reprises. En 2018, elle a été faite Chevalier dans l’Ordre du Mérite Ivoirien, puis élevée au rang d’Officier en 2022, en reconnaissance de son apport exceptionnel à la scène culturelle. Son nom reste gravé dans l’histoire de la musique et des arts ivoiriens, et son influence se fera encore sentir à travers les jeunes artistes qu’elle a formés et encouragés tout au long de sa vie.

La disparition de Kassy Perpétue laisse un vide immense dans la culture ivoirienne. Cependant, son héritage artistique, ses engagements sociaux et spirituels demeureront vivants à travers ses œuvres et les générations d'artistes qu’elle a inspirées. Dans un monde où les jeunes générations se tournent vers de nouveaux courants musicaux comme le coupé-décalé, il semble crucial de questionner la place de ces artistes classiques dans un paysage musical en constante évolution.

La question qui se pose désormais est la suivante : l’art de réconciliation, prôné par des figures comme Kassy Perpétue, peut-il encore trouver sa place au cœur d’une génération confrontée à des réalités sociales et politiques de plus en plus complexes ?


https://www.youtube.com/watch?v=RD1szUdgDN4

Le couple Josey-Serey Dié fait une nouvelle fois l'objet de débats animés sur les réseaux sociaux. En cause, une déclaration de la chanteuse affirmant que son fiancé, l’ex-footballeur Serey Dié, lui aurait interdit de danser le mapouka. Cette danse emblématique de la culture ivoirienne, exécutée lors d’une prestation au Cameroun, a déclenché une vague de réactions, soulignant l’impact des choix personnels des artistes sur leur public et leur carrière.

Une prestation qui déclenche les passions

Lors d’un concert au Cameroun, Josey, interprétant son célèbre titre "Zambéléman", a livré une prestation énergique qui a ravi son public. L’un des moments marquants fut son interprétation audacieuse du mapouka, une danse traditionnelle ivoirienne connue pour ses mouvements cadencés et sensuels des hanches. Contrairement à ses performances habituelles où elle exécute cette danse avec retenue, Josey s’est laissée emporter par l’énergie de la scène, suscitant admiration et surprise.

Cependant, cette prestation n’a pas été du goût de son fiancé et producteur, Serey Dié. Selon une vidéo publiée par la chanteuse elle-même, l’ex-footballeur aurait exprimé son mécontentement, allant jusqu’à lui demander de ne plus exécuter cette danse sur scène.


https://www.youtube.com/watch?v=qQTycLpmwek

Le mapouka, entre tradition et modernité
Originaire des peuples côtiers de Côte d’Ivoire, le mapouka est bien plus qu’une simple danse. Traditionnellement, il s’agit d’un moyen d’expression culturelle et festive, mais au fil du temps, ses mouvements suggestifs ont suscité des controverses. Dans les années 1990, la danse a été popularisée sur la scène musicale, devenant un phénomène mondial tout en conservant ses racines ivoiriennes.

Josey, en tant qu’ambassadrice culturelle, s’est souvent appuyée sur le mapouka pour célébrer ses origines et captiver son public. Sa performance au Cameroun visait probablement à faire découvrir cette tradition au-delà des frontières ivoiriennes, dans un esprit de partage et de valorisation culturelle.

Un couple sous les projecteurs
Le couple formé par Josey et Serey Dié n’en est pas à sa première controverse. Leur relation, mêlant vie privée et engagements professionnels, est régulièrement scrutée par les médias et les fans. L’intervention de Serey Dié sur les choix artistiques de Josey soulève des questions sur l’équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle, particulièrement dans le milieu artistique.

Dans la vidéo relayée sur les réseaux sociaux, Josey a déclaré : « Capi dit de ne plus danser mapouka. Donc, c’est la dernière fois que vous me voyez danser. Prochainement, ce sera uniquement l’affaire des danseuses qui m’accompagnent sur scène. » Cette phrase, teintée d’humour mais aussi de résignation, a déclenché une avalanche de réactions.


https://www.youtube.com/watch?v=fPwMlax9vrs

Les internautes se mobilisent : soutien et critiques

Les fans de Josey n’ont pas tardé à réagir. Certains ont exprimé leur soutien à la chanteuse, soulignant qu’elle devrait avoir la liberté de décider de ses choix artistiques. [url]« Josey est une artiste avant tout. Ses performances sont un moyen pour elle de s’exprimer et de célébrer notre culture. Serey Dié doit respecter cela »[/url], a commenté un internaute.

D’autres, cependant, ont apporté leur soutien à Serey Dié, estimant qu’il est légitime pour un partenaire d’exprimer ses inquiétudes sur certains aspects de la vie publique de son conjoint. « Il est normal qu’il se soucie de l’image de Josey et qu’il veuille protéger son intégrité », a écrit un autre utilisateur.

Cette controverse dépasse la sphère privée du couple et touche des enjeux plus larges. Elle pose la question des attentes du public vis-à-vis des artistes et de leur liberté d’expression. En tant qu’icône culturelle, Josey incarne une certaine image de la Côte d’Ivoire, et ses choix artistiques sont perçus comme un reflet de cette culture.

Le débat met également en lumière les dynamiques de pouvoir et de genre dans les relations. L’intervention de Serey Dié, bien qu’elle puisse être motivée par des intentions protectrices, est interprétée par certains comme une tentative de contrôler les choix de Josey, alimentant ainsi des discussions sur l’autonomie des femmes dans les relations.

Pour Josey, cette situation pourrait avoir des conséquences sur sa carrière. En tant qu’artiste, elle doit jongler entre les attentes de son public, les impératifs culturels et les compromis personnels. La décision de limiter l’exécution du mapouka lors de ses prestations pourrait être perçue comme une concession, mais elle pourrait également affecter sa connexion avec son public.

D’un autre côté, cette polémique pourrait renforcer sa popularité, en mettant en lumière sa capacité à naviguer dans des situations complexes tout en restant fidèle à son art. Au-delà de la controverse, cet épisode offre une opportunité de réfléchir sur la place de la culture traditionnelle dans un monde en constante évolution. Comment préserver l’authenticité des traditions tout en les adaptant aux exigences modernes ?

La situation entre Josey et Serey Dié soulève une question fondamentale : jusqu’où un artiste peut-il aller pour concilier sa vie personnelle avec les attentes de son public et ses aspirations professionnelles ?

La situation politique en Côte d’Ivoire prend une tournure alarmante. L’enlèvement de Gala Kolebi, militant du Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), suscite l’indignation. Les dirigeants de ce parti, fondé par l’ancien président Laurent Gbagbo, y voient une tentative d’intimidation orchestrée par le régime en place, qu’ils accusent de saper les bases de la démocratie.

Un enlèvement au cœur de Bingerville

Le jeudi 19 décembre 2024, Gala Kolebi, militant actif du PPA-CI, a été enlevé à son domicile de Bingerville par des hommes encagoulés. Ces derniers ont fait irruption dans la maison, procédant à une fouille minutieuse avant de l’embarquer de force dans une fourgonnette portant une immatriculation délibérément affichée.

Selon Sébastien Dano Djédjé, président exécutif du PPA-CI, « ces méthodes rappellent les heures sombres des régimes autoritaires. L’usage de la peur pour museler l’opposition est une forme de terrorisme d’État que nous ne pouvons tolérer ». Il ajoute que cet enlèvement s’inscrit dans une série d’actes similaires visant des membres de son parti.

Le cas de Gala Kolebi n’est pas isolé. Des figures de l’opposition ivoirienne, y compris des militants du PPA-CI, ont rapporté des arrestations arbitraires et des disparitions forcées. Sébastien Dano Djédjé a évoqué le sort de Dosso Charles Rodel, enlevé le 5 novembre dernier. Selon les informations disponibles, ce dernier aurait été localisé à la Direction de la Surveillance du Territoire (DST), mais son lieu de détention reste inconnu.

Le dirigeant du PPA-CI affirme que cette stratégie vise à instaurer un climat de terreur. « Le pouvoir en place utilise des moyens extra-légaux pour éliminer toute forme de contestation. Cela traduit une dérive dangereuse pour notre pays », déclare-t-il.

Sébastien Dano Djédjé, lui-même ancien ministre de la Réconciliation nationale sous Laurent Gbagbo, rappelle avoir été victime d’un enlèvement similaire en mai 2015. Ces pratiques, selon lui, traduisent une continuité dans la politique de répression de l’opposition en Côte d’Ivoire. « Il ne s’agit pas d’actes isolés, mais d’une stratégie coordonnée visant à détruire toute dissidence politique », a-t-il affirmé lors de sa déclaration.

Un régime sous le feu des critiques

Le gouvernement ivoirien, dirigé par le président Alassane Ouattara, fait face à des accusations croissantes de violations des droits de l’homme. L’implication présumée de la justice dans ces actions inquiète particulièrement les observateurs. Sébastien Dano Djédjé a notamment pointé du doigt le rôle du procureur de la République, qui aurait, selon lui, validé ces « opérations lugubres ».

« Si ces faits sont avérés, cela constituerait une menace grave pour la démocratie en Côte d’Ivoire », a-t-il averti. Cette déclaration résonne dans un contexte où les tensions politiques s’intensifient à l’approche des élections présidentielles prévues en 2025.

Face à ces pressions, l’opposition ivoirienne semble être confrontée à un dilemme. La mobilisation populaire reste difficile dans un climat marqué par la peur, tandis que les canaux institutionnels pour contester ces abus apparaissent verrouillés. Plusieurs organisations internationales ont appelé à une enquête indépendante sur les disparitions forcées et les arrestations arbitraires.

Le PPA-CI, de son côté, appelle à une solidarité nationale et internationale pour faire pression sur le gouvernement ivoirien. « Nous n’abandonnerons pas nos militants. Ce combat est celui de la justice et de la liberté », a conclu Sébastien Dano Djédjé.

L’affaire Gala Kolebi est un symptôme d’un malaise politique plus profond en Côte d’Ivoire. Alors que les accusations de répression se multiplient, la question demeure : la Côte d’Ivoire peut-elle encore restaurer un dialogue politique sincère et garantir les libertés fondamentales à l’ensemble de ses citoyens ?