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Mercredi, 2 Avril 2025 à 10:27 |
Forum Ivoireland / Messages récents
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![]() Révélé comme l’une des figures montantes du rap ivoirien, Himra ne se limite pas uniquement à la musique. Derrière ses punchlines percutantes et ses mélodies entraînantes se cache une autre passion, plus discrète mais tout aussi profonde : la réalisation vidéo. Bien avant de faire vibrer le public avec ses morceaux, l’artiste maîtrisait déjà l’image et le montage avec une aisance remarquable. Une double casquette qui fait de lui un artiste complet, à la fois devant et derrière la caméra.
Un réalisateur avant d’être rappeurAvant de se faire un nom dans le rap game, Himra avait pour passion secrète le domaine de la réalisation vidéo. Passionné par l’image et la narration visuelle, il a appris à manipuler les logiciels de montage bien avant de prendre le micro. « Je fais du montage vidéo depuis 2015, et tout ce qui touche à l’utilisation d’un ordinateur, je le maîtrise parfaitement. C’est dans ma tête. », confie-t-il. Loin d’être un simple passe-temps, cette passion s’est rapidement transformée en véritable activité professionnelle. Sous le pseudonyme « Animal », il a réalisé de nombreux clips, cultivant une identité propre derrière la caméra. Ce nom d’emprunt n’était pas anodin : « Animal, c’était mon ancien surnom de réalisateur. À l’époque où je faisais des clips vidéo, je ne voulais pas utiliser le nom Himra, alors j’ai mis “Animal”, et c’est resté. » Une discrétion volontaire qui lui a permis d’évoluer librement dans le milieu de l’audiovisuel sans être assimilé à sa carrière musicale naissante. Une dualité qui intrigue et fascinePeu d’artistes peuvent se targuer d’avoir une telle maîtrise des deux domaines. Himra n’est pas seulement un rappeur talentueux, il est aussi un réalisateur accompli, capable de donner vie à ses propres idées visuelles. Cette singularité lui confère une indépendance rare dans l’industrie musicale, où les artistes doivent souvent faire appel à des équipes externes pour la production de leurs clips. Cependant, cette polyvalence n’est pas sans susciter certaines tensions. Le milieu de la réalisation vidéo est aussi compétitif que celui du rap, et Himra en a fait l’expérience. Dans l’un de ses morceaux, il n’hésite pas à ironiser sur cette rivalité : « Les réalisateurs font la concurrence, ça me fait rire. » Une phrase qui en dit long sur son regard sur le métier et les rapports de force qui existent entre créateurs de contenu visuel. « Quand je réalise mes clips, je ressens parfois une certaine rivalité avec d’autres, mais ça ne me dérange pas. », affirme-t-il avec détachement. Loin de se laisser intimider, il continue d’explorer les possibilités qu’offre la vidéo pour enrichir son art et affirmer son identité. Un avenir où musique et image se complètentGrâce à son parcours atypique, Himra incarne une nouvelle génération d’artistes capables de fusionner plusieurs disciplines. Pour lui, la musique et l’image sont indissociables, et maîtriser ces deux univers lui permet de raconter ses histoires de manière plus authentique et personnelle. En contrôlant à la fois le fond et la forme de ses œuvres, il s’assure une liberté artistique totale, un atout précieux dans une industrie en perpétuelle évolution. Avec l’essor des plateformes numériques et la place grandissante de la vidéo dans la promotion musicale, cette double compétence pourrait bien devenir une norme pour les artistes de demain. En se positionnant à la croisée de ces deux mondes, Himra ouvre la voie à une nouvelle manière de concevoir la musique, où l’artiste n’est plus seulement interprète, mais aussi metteur en scène de son propre univers. À l’heure où l’image est aussi importante que le son dans l’industrie musicale, cette polyvalence pourrait-elle devenir un modèle pour les futurs artistes ?
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![]() L'affaire qui pesait sur Ariel Sheney depuis plusieurs années vient de connaître son épilogue. Accusé à tort dans un scandale impliquant son propre père et un faux général, l’artiste ivoirien vient d’obtenir son acquittement par la justice. Une décision qui marque la fin d’une longue traversée du désert, durant laquelle sa carrière et sa vie personnelle ont été durement affectées. Retour sur une affaire complexe où l’ombre du doute a longtemps plané sur l’artiste.
Une descente aux enfers pour Ariel SheneyTout commence en 2022, lorsqu’une vaste enquête révèle l’existence d’un réseau d’escroquerie piloté par un individu surnommé "le faux général". Ce dernier aurait usurpé l'identité d'une haute autorité militaire pour soutirer des fonds à de nombreuses victimes. L’affaire prend une tournure inattendue lorsque le nom du père d'Ariel Sheney apparaît dans le dossier judiciaire. Ce dernier, proche du cerveau de l’opération, se présentait lui-même comme un "général", occupant ainsi une place stratégique dans l'organisation frauduleuse. Ariel Sheney, par loyauté filiale et sans en mesurer les conséquences, avait accepté le rôle d’"ambassadeur" de certaines activités pilotées par son père. Cependant, il ignorait tout des dessous illégaux de l'affaire. La situation prend une tournure dramatique pour l’artiste lorsque la justice décide de geler ses comptes bancaires, lui imposant ainsi de lourdes restrictions financières. En pleine ascension musicale, Ariel Sheney voit sa carrière stoppée net, ses tournées annulées et son image publique entachée. Pendant près de trois ans, il lutte pour prouver son innocence dans un climat de suspicion et de doutes permanents. Un verdict qui redonne espoirAprès des années d’enquête et un procès très médiatisé, la justice ivoirienne a finalement tranché en faveur de l’artiste. Le tribunal a reconnu que Ariel Sheney n'était pas impliqué dans l'Affaire du faux général et dans les manœuvres de son père. Son argumentaire, basé sur le fait qu’il ignorait la véritable nature des activités menées par le réseau, a été validé par les juges. L’acquittement prononcé lui permet non seulement de retrouver son honneur, mais également de récupérer ses comptes bancaires et de relancer pleinement sa carrière musicale. De son côté, le faux général a été reconnu coupable et condamné à 10 ans de prison assortis d'une amende de 3 milliards de FCFA. Cette condamnation vient confirmer la gravité des actes commis et donner un signal fort contre les pratiques d'usurpation d'identité. Un avenir à reconstruirePour Ariel Sheney, cette page sombre de son histoire marque également un nouveau départ. Loin de se laisser abattre, il voit en cette épreuve une leçon de vie et une opportunité de revenir plus fort. Sur ses réseaux sociaux, il a exprimé sa gratitude envers ses fans qui lui sont restés fidèles durant cette période difficile. L’artiste prépare activement son retour sur la scène musicale avec de nouveaux projets, des collaborations et une volonté affirmée de faire taire ses détracteurs par la force de son talent. L’affaire, bien que douloureuse, lui a permis de mieux comprendre les défis de la célébrité et la nécessité d’une plus grande prudence dans ses engagements. Au-delà de son cas personnel, cette affaire soulève des questions profondes sur la responsabilité des proches des figures publiques et la manière dont celles-ci doivent gérer leur image et leurs associations. Dans un monde où la frontière entre notoriété et controverse est de plus en plus fine, comment les artistes peuvent-ils protéger leur réputation tout en restant fidèles à leurs valeurs et à leur entourage ?
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![]() La musique a ce pouvoir unique de réunir les générations et de créer des ponts entre les cultures. C'est exactement ce qui s'est passé avec la chanson "On sera là", fruit d'une collaboration entre la jeune chanteuse ivoirienne Roseline Layo et l'icône de la world music Angélique Kidjo. Derrière cette rencontre musicale se cache une histoire inspirante, faite de hasard, de détermination et d'une profonde transmission artistique. Comment une simple session en studio a-t-elle mené à un duo avec l'une des plus grandes artistes africaines de tous les temps ? Retour sur une success-story musicale qui résonne bien au-delà des notes.
Une rencontre musicale inattendueL'histoire de "On sera là" de Roseline Layo et Angélique Kidjo commence en janvier 2025. Roseline Layo, artiste montante de la scène ivoirienne, se rend en France pour enregistrer de nouveaux titres. Lors de ces sessions, un imprévu va bouleverser le cours de son parcours. Le beatmaker initialement prévu pour la production d'un morceau est absent, et le responsable du studio lui propose alors de travailler avec un autre ingénieur du son. Ce dernier, inspiré par la voix de Roseline Layo, lui présente une instrumentale captivante. Dès les premières notes, la magie opère. L'instrumentale éveille en elle une inspiration immédiate. Portée par son instinct et sa volonté de s'adresser à la jeunesse africaine, elle commence à composer une mélodie et des paroles porteuses d'espoir et de résilience. Le titre ainsi enregistré est prometteur, mais c'est sa mise en ligne sur TikTok qui va en déterminer le destin. https://www.youtube.com/watch?v=4JNB10lvs0c De TikTok à la voix d'Angélique Kidjo : une ascension fulguranteLes réseaux sociaux jouent aujourd'hui un rôle majeur dans la découverte et la popularisation des nouveaux talents. Roseline Layo en fait l'expérience lorsque l'extrait de "On sera là" qu'elle partage sur TikTok suscite un engouement impressionnant. La chanson, dotée d'une énergie contagieuse, attire rapidement l'attention des internautes, puis celle de professionnels de la musique. Sa maison de distribution, consciente du potentiel du titre, décide alors d'envoyer la maquette à l'équipe d'Angélique Kidjo. La réaction de la chanteuse béninoise ne se fait pas attendre : éblouie par la mélodie et le message de la chanson, elle accepte immédiatement d'y apporter sa touche unique. « Maman (Angélique Kidjo) dit que cette chanson, on monte, on descend, c'est ce qu'elle veut », raconte Roseline Layo avec émotion. Ce feat tant espéré devient une réalité. La puissance vocale et l'expérience de Kidjo viennent sublimer le morceau, lui conférant une dimension universelle et intemporelle. Une collaboration empreinte de respect et d'humilitéAu-delà de la musique, la rencontre entre Roseline Layo et Angélique Kidjo est surtout une histoire de transmission et de partage. Pour la jeune artiste ivoirienne, travailler avec une icône de la trempe d'Angélique Kidjo est une expérience bouleversante. Elle témoigne de la générosité et de la simplicité de la star béninoise : « Elle n'a posé aucune condition. Elle a juste dit : 'Je suis à Paris à telle date, Roseline Layo, j'ai besoin que tu sois là pour qu'on tourne le clip ensemble' ». Le tournage du clip, marqué par une authentique complicité, vient renforcer ce lien artistique et humain. « Quand tu nous vois, c'est comme une mère et sa fille », confie Roseline Layo. La reconnaissance qu'elle exprime envers Angélique Kidjo se traduit par une leçon qu'elle tire de cette rencontre : « Cela m'a appris à être trois fois plus humble. Voir une icône de cette envergure être aussi accessible, c'était bouleversant ». La chanson "On sera là", sortie officiellement le 21 mars 2025, est dès les premières semaines un succès retentissant. Sur YouTube, elle cumule plus d'un million de vues en quelques jours, témoignant de l'impact de cette collaboration. Ce morceau est bien plus qu'une simple chanson : il est le symbole d'une jeunesse en quête d'espoir et d'inspiration, mais aussi d'une transmission intergénérationnelle entre une artiste confirmée et une talentueuse voix montante. Ce succès pose une question fondamentale sur l'avenir de la musique africaine : comment favoriser davantage de collaborations entre les icônes d'hier et les talents de demain pour enrichir le patrimoine musical du continent ?
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![]() En cette période de célébration internationale des droits des femmes, le magazine « Femme d’Afrique » consacre sa une du numéro 110 à une figure majeure de la politique ivoirienne : la Présidente du Sénat. Plus qu’un portrait, cette édition spéciale retrace le parcours d’une pionnière, tout en interrogeant les défis persistants de la parité en Afrique. Entre hommage et plaidoyer, ce numéro résonne comme un appel à l’action pour les futures générations.
Une Une historique pour une femme d’exceptionLe choix de la Présidente du Sénat en couverture de « Femme d’Afrique » n’est pas anodin. Vêtue d’un pagne traditionnel aux motifs dorés, l’écharpe nationale fièrement portée, son image incarne à la fois l’enracinement culturel et la modernité d’une Afrique en mouvement. Ce portrait soigné, publié par le groupe média de la SNPECI (éditeur de Fraternité Matin), dépasse la simple mise en avant protocolaire : il consacre un modèle pour des milliers de jeunes Ivoiriennes. L’interview exclusive révèle une personnalité déterminée, marquée par des combats institutionnels. Première femme à diriger le Sénat depuis sa réinstauration en 2016, elle y a impulsé des réformes pour amplifier la voix des femmes – aujourd’hui 24 sénatrices sur 99 élus. « Le Sénat est dans une dynamique positive de promotion du genre », affirme-t-elle, soulignant des avancées comme la budgétisation sensible au genre ou les quotas dans les commissions. Parcours et plaidoyer : les clés d’un engagementL’article détaille son ascension atypique : ministre des Affaires étrangères, puis figure centrale du dialogue politique avant d’accéder à la tête de la chambre haute. Un trajet semé d’obstacles, qu’elle relate avec franchise : En politique, on vous teste doublement quand vous êtes une femme. Ses initiatives phares, comme le Fonds d’appui aux femmes élues locales ou le mentorat des jeunes aspirantes politiques, illustrent sa conviction : L’égalité se gagne par des mécanismes concrets. Le magazine contextualise cet engagement dans un continent où seulement 25% des parlementaires sont des femmes (selon l’UIP). Des comparaisons éclairantes sont dressées avec le Rwanda (61% de députées) ou le Sénégal (42%), montrant que les progrès ivoiriens, bien que réels, appellent à une accélération. En filigrane, ce numéro interroge l’effectivité des discours sur l’autonomisation. Si des femmes brisent le « plafond de verre » – comme l’actuelle vice-présidente de l’Assemblée nationale ou la maire de Yopougon –, les freins persistent : accès inégal aux financements électoraux, stéréotypes tenaces, sous-représentation dans les instances dirigeantes des partis. Les propos inspirants de la Présidente résonnent comme un manifeste. Mais le magazine soulève aussi des questions d'importance : les quotas suffiront-ils à garantir une participation pérenne des femmes ? Comment transformer les symboles en changements structurels ? Alors que la Côte d’Ivoire vise 35% de femmes aux prochaines élections locales, cette édition de « Femme d’Afrique » offre bien plus qu’un récit – elle pose les jalons d’un débat essentiel : quel leadership féminin pour l’Afrique de demain ?
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![]() La scène musicale ivoirienne s’apprête à vivre un moment historique avec l’arrivée de Fanny J, figure emblématique du zouk, pour un concert événement au Sofitel Hôtel Ivoire d’Abidjan le 12 avril 2025. Après avoir conquis la Guadeloupe, Paris et la Martinique, la chanteuse guyanaise pose ses valises en Côte d’Ivoire, marquant ainsi son premier passage sur le continent africain. Bien plus qu’un simple récital, cette soirée s’annonce comme une célébration culturelle, un pont musical entre les Antilles et l’Afrique. Organisé par Cyril Coudoux, ce spectacle promet une immersion totale dans l’univers envoûtant du zouk, rythmée par les tubes planétaires de l’artiste.
Fanny J en Afrique : Une consécration culturelle et musicaleLa conférence de presse du 24 mars 2025 a levé le voile sur les ambitions derrière ce concert 100 % zouk de Fanny J du 12 avril. Cyril Coudoux, promoteur de l’événement, a insisté sur la dimension symbolique de cette performance : Fanny J porte avec elle une volonté forte de tisser des liens entre la Guyane et l’Afrique. Son art transcende les frontières, et ce concert est une occasion unique de célébrer cette fraternité musicale. Le zouk, genre né aux Antilles dans les années 1980, trouve aujourd’hui un écho particulier en Afrique, où les influences rythmiques et mélodiques résonnent avec les sonorités locales. Ce concert exclusif pour Fanny J représente bien plus qu’une étape de tournée : c’est un hommage aux racines communes et une invitation à redécouvrir ce genre musical sous un nouveau jour. Avec une scénographie soignée et une mise en scène immersive, le public pourra voyager à travers les plus grands succès de la chanteuse, de "Viens me chercher" à "Rêves d’amour", dans une atmosphère à la fois intimiste et électrique. Un événement haut en couleurs : entre performances live et communion collectivePrévu pour durer trois heures, le spectacle misera sur une expérience sensorielle complète. En plus de la voix envoûtante de Fanny J, les spectateurs découvriront une troupe de danseurs professionnels et des musiciens de renom, tous réunis pour créer une synergie inédite. Les places, disponibles sur My Place Events et en points de vente physiques, affichent déjà un engouement notable. Trois catégories sont proposées : 25 000 FCFA pour le grand public, 50 000 FCFA pour l’accès VIP, 100 000 FCFA pour le VVIP, incluant une rencontre privilégiée avec l’artiste. Débutant à 21h, la soirée s’annonce comme un rendez-vous incontournable pour les amateurs de zouk, mais aussi pour les curieux désireux de découvrir un pan vibrant de la culture antillaise. Le zouk, un langage universel en pleine renaissance ?Si le zouk a connu son âge d’or dans les années 90, il semble aujourd’hui renaître sous une forme modernisée, porté par une nouvelle génération d’artistes. Fanny J incarne cette mouvance, mêlant tradition et innovation pour séduire un public toujours plus large. En choisissant Abidjan comme étape clé de sa tournée, l’artiste ouvre également la voie à de futures collaborations entre musiciens africains et antillais. Une dynamique qui pourrait bien redéfinir les contours de la world music dans les années à venir. Alors que la date approche, une question demeure : et si ce concert marquait le début d’une nouvelle ère pour le zouk en Afrique ?
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![]() La Côte d’Ivoire est secouée par une affaire de faux diplômes impliquant des douaniers, révélant une fraude institutionnelle préoccupante. Alors que 91 agents – 76 contrôleurs et 15 inspecteurs – comparaissent actuellement devant la justice, de nouveaux cas viennent d’être dévoilés, soulignant l’ampleur du phénomène. Entre dysfonctionnements administratifs, contournement des règles et opérations d’assainissement, cette crise interroge la crédibilité de tout un système. Comment en est-on arrivé là, et quelles solutions durables pourraient endiguer cette pratique ?
Un scandale aux ramifications multiplesL’affaire des faux diplômes au sein de la douane ivoirienne n’est pas un simple fait divers, mais le symptôme d’un malaise plus profond. Les premiers contrôles, menés en collaboration avec les ministères de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de l’Enseignement technique, ont révélé des falsifications massives. Baccalauréat, BAC+2, Licence : les diplômes utilisés pour intégrer la fonction publique auraient été trafiqués, permettant à des candidats non qualifiés de se hisser dans la hiérarchie douanière. Les récentes découvertes de 15 nouveaux cas – incluant 8 inspecteurs, 2 informaticiens et 5 contrôleurs – confirment que le problème persiste. « Il ressort des contrôles que certains fonctionnaires ont fait usage de faux diplômes dans leur dossier de candidature », avait indiqué la direction des douanes. Une fraude qui soulève des questions sur l’efficacité des mécanismes de vérification antérieurs. Des sanctions en cascade, mais une impunité tenace ?Face à l’ampleur des fraudes, les autorités ont réagi : suspension des agents incriminés, convocation devant le Conseil de discipline des douanes, et saisine du parquet pour des poursuites pénales. Pourtant, malgré ces mesures, le phénomène semble résister. Certains observateurs pointent un système de recrutement vulnérable, où la pression sociale et le clientélisme joueraient un rôle non négligeable. D’autres estiment que les sanctions, bien que spectaculaires, ne s’attaquent pas aux racines du mal. La tentation de falsifier son parcours académique reste forte dans un pays où l’emploi public est perçu comme une planche de salut socio-économique. Faut-il durcir les contrôles ? Instaurer des audits indépendants ? La réponse judiciaire suffira-t-elle à dissuader les futurs fraudeurs ? Au-delà des douanes, cette affaire ébranle la confiance dans l’administration ivoirienne. Si des agents censés garantir l’intégrité des frontières contournent eux-mêmes les règles, comment l’État peut-il prétendre lutter contre la corruption et la fraude documentaire ? Certains pays, comme le Maroc ou le Sénégal, ont mis en place des plateformes numériques de vérification des diplômes. La Côte d’Ivoire gagnerait-elle à moderniser ses processus ? Par ailleurs, la formation professionnelle alternative pourrait-elle offrir des débouchés légitimes, réduisant ainsi la pression sur les concours administratifs ? Alors que le procès des douaniers se poursuit, une question demeure : cette affaire marquera-t-elle un tournant dans la lutte contre la fraude administrative, ou ne sera-t-elle qu’un épisode de plus dans un système à réformer en profondeur ?
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![]() La Côte d’Ivoire est secouée par une affaire aux ramifications politiques, judiciaires et sociales. Komé Bakary, un ressortissant malien accusé d’expropriations frauduleuses, cristallise la colère d’une partie de la population. Une pétition réclamant son arrestation a déjà recueilli plus de 12 000 signatures en 72 heures, révélant un malaise plus profond : celui de l’impunité présumée des fraudeurs immobiliers et des complicités au sein de l’administration. Entre scandales fonciers, mobilisation citoyenne et inertie judiciaire, cette affaire pourrait-elle devenir un tournant dans la lutte contre la corruption en Côte d’Ivoire ?
Komé Bakary : un fraudeur immobilier aux méthodes rodéesD’après une enquête menée par L’Éléphant Déchaîné, Komé Bakary aurait bâti son empire sur des faux documents et un réseau de complices bien placés. Détenant à la fois une carte d’identité malienne et une pièce ivoirienne – avec des lieux de naissance contradictoires –, il incarne les failles d’un système administratif parfois perméable à la fraude. Mais ce qui scandalise le plus, c’est son modus operandi. Il cible des terrains à fort potentiel, souvent détenus par des propriétaires ne possédant pas encore d’Arrêté de Concession Définitive (ACD), un sésame souvent long et complexe à obtenir. En produisant de faux titres de propriété, il parvient à évincer les familles légitimes, parfois avec la complicité de fonctionnaires corrompus. Parmi ses victimes, Mme Touré Hélène, enseignante, a vu sa maison détruite en 2013 sur la base d’un ACD falsifié. Expulsée avec ses enfants, elle a assisté, impuissante, à la revente de son terrain à des promoteurs immobiliers. Des dizaines de familles partagent un destin similaire, leurs vies bouleversées par des méthodes qui défient la loi. https://www.youtube.com/watch?v=t-i-7Y7ibS4 Une mobilisation citoyenne sans précédentFace à l’inaction présumée de la justice, la société civile s’organise. L’Imam Koné et Mme Traoré, deux de ses dernières cibles, ont utilisé les réseaux sociaux pour alerter l’opinion. Leur combat a donné naissance à une pétition en ligne, #StopKoméBakary, qui dépasse désormais les 12 000 signatures. « C’est une question de justice sociale », explique Kader Diaby, activiste et l’un des initiateurs de la campagne. « Si on laisse faire, demain, ce sera n’importe qui. Les gens en ont assez de voir des fraudeurs agir en toute impunité. » Les signataires réclament non seulement son arrestation, mais aussi la saisie de ses biens pour indemniser les victimes. Cette mobilisation s’inscrit dans un contexte plus large de défiance envers les institutions. En 2022, un rapport de Transparency International pointait déjà la corruption dans le secteur foncier ivoirien comme un « frein au développement ». L’affaire Komé Bakary pourrait-elle servir de catalyseur pour des réformes plus ambitieuses ? La justice ivoirienne sous pressionPour l’heure, Komé Bakary n’a pas été interpellé. Il fait seulement l’objet d’une interdiction de quitter le territoire, une mesure jugée dérisoire par ses détracteurs. Les observateurs soulignent que cette affaire teste la crédibilité du système judiciaire ivoirien. Alors que le gouvernement promet depuis des années de lutter contre la corruption foncière, les lenteurs dans ce dossier alimentent les suspicions. Certains y voient la main de « protections haut placées », une théorie que les autorités démentent. Pourtant, la pression monte. Des manifestations sont envisagées si aucune arrestation n’intervient rapidement. Et avec une pétition qui gagne en virulence, les autorités devront trancher : fermer les yeux ou faire de Komé Bakary un exemple. La question reste ouverte : cette affaire marquera-t-elle un tournant dans la lutte contre l’impunité en Côte d’Ivoire, ou ne sera-t-elle qu’un énième scandale étouffé ?
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![]() La Côte d'Ivoire se prépare à une paralysie partielle de son système éducatif. Les principaux syndicats du secteur ont en effet appelé à une grève nationale les 3 et 4 avril 2025, dénonçant le non-respect des engagements pris par le gouvernement. Entre promesses non tenues, libertés syndicales bafouées et conditions de travail dégradées, la colère monte parmi les enseignants et administratifs. Cette mobilisation intervient dans un contexte déjà tendu, marqué par des négociations au point mort et un dialogue social en panne. Face à l'absence de réaction des autorités, les syndicats passent à l'offensive, risquant de plonger des milliers d'élèves dans l'incertitude.
Une prime d’incitation au cœur des tensionsLe déclencheur immédiat de cette grève du syndicat de enseignan repose sur une promesse non honorée : l’octroi d’une prime d’incitation pour les personnels de l’éducation. Les syndicats affirment que cette mesure avait été actée après les mouvements sociaux d’octobre 2024, avec la mise en place d’un comité chargé d’en définir les modalités Cette prime, perçue comme une reconnaissance financière des efforts des enseignants et administratifs, cristallise un malaise plus profond. Le secteur éducatif ivoirien, bien que prioritaire dans les discours politiques, souffre de budgets insuffisants et de retards salariaux chroniques. Dans un pays où l’éducation représente près de 22 % du budget national, les acteurs de terrain dénoncent une gestion opaque et des ressources mal réparties. Libertés syndicales : un dialogue social en berneAu-delà des revendications salariales, les syndicats pointent une dégradation inquiétante des libertés syndicales. « Nos droits fondamentaux sont bafoués », martèle un responsable de l’intersyndicale, évoquant des pressions hiérarchiques et des entraves à la mobilisation. La saisine du Premier ministre, restée sans réponse, illustre l’impasse dans laquelle se trouvent les négociations. Cette situation n’est pas isolée. Ces dernières années, plusieurs pays africains ont vu leurs systèmes éducatifs secoués par des conflits similaires, entre revendications matérielles et exigences démocratiques. Au Sénégal voisin, au Burkina Faso ou encore en Guinée, les enseignants sont régulièrement en première ligne pour défendre à la fois leurs conditions de travail et leur droit à s’organiser librement. Avec seulement quelques jours avant le déclenchement de la grève, l’inquiétude grandit chez les parents d’élèves. Si le mouvement est massivement suivi, des centaines d’écoles et de lycées pourraient fermer leurs portes, perturbant une année scolaire déjà marquée par les défis post-pandémiques. Les syndicats assurent que cette mesure est un « ultime recours », mais les familles redoutent un enchaînement de conflits, comme en 2022, où des grèves à répétition avaient entraîné des retards dans les programmes. Le gouvernement, pour l’instant silencieux, devra trancher : négocier dans l’urgence ou risquer une escalade sociale ? Alors que la Côte d'Ivoire ambitionne de devenir un hub éducatif en Afrique de l’Ouest, peut-elle se permettre de laisser ses enseignants sans réponse ?
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![]() La scène musicale africaine s'apprête à vivre un moment historique. Mokobé, figure emblématique du rap francophone et membre fondateur du légendaire groupe 113, prépare actuellement son grand retour aux côtés du producteur ivoirien Tam Sir dans un studio parisien. Ce projet tant attendu, qui inclut un hommage poignant à DJ Arafat, promet de secouer l'industrie musicale en 2025. Entre nostalgie et renouveau, l'artiste franco-malien nous dévoile les coulisses d'une création musicale qui transcende les frontières et les générations.
Un hommage posthume à DJ Arafat : Quand les légendes se rencontrentL'annonce d'un featuring entre Mokobé et Tam Sir pour un hommage à DJ Arafat a électrisé la communauté musicale africaine. Ce titre, soigneusement préparé depuis plusieurs années, permettra aux fans d'entendre à nouveau la voix énergique du roi du Coupé-Décalé, disparu tragiquement en 2019. "Je peux déjà vous annoncer que ce sera l'un des plus gros hits de cette année, in sha Allah", confie Mokobé avec émotion sur sa page Facebook. Cette collaboration inédite représente bien plus qu'un simple morceau : c'est un pont musical entre deux générations, entre le rap engagé et l'énergie électrique du Coupé-Décalé. Les producteurs ont travaillé d'arrache-pied pour intégrer des enregistrements inédits de DJ Arafat, promettant une fusion sonore explosive qui devrait marquer l'année musicale 2025. "L'Afrique à l'honneur" : Un album panafricain aux ambitions continentalesMokobé ne se contente pas de rendre hommage au passé. Son nouvel album, déjà finalisé après une longue gestation, se veut une célébration de la diversité musicale africaine. "J'ai préparé un album de fou furieux et il est temps pour moi de libérer tout ça. L'Afrique est à l'honneur !", s'enthousiasme l'artiste. Le projet réunit des talents venus de tout le continent : - Des collaborations avec des stars sénégalaises et camerounaises - Des influences qui marient hip-hop, afrobeats et sons traditionnels - Une production signée Tam Sir, garantissant une qualité sonore irréprochable Cet opus multiculturel témoigne de la maturité artistique de Mokobé, qui positionne résolument sa musique comme un trait d'union entre les différentes scènes africaines. Un positionnement stratégique à l'heure où la musique africaine conquiert les charts internationaux. Le come-back d'une légende : Pourquoi ce retour fait tant parlerAprès plusieurs années d'absence relative, le retour de l'artiste sur le devant de la scène intervient à un moment charnière pour le hip-hop africain. L'association de Mokobé avec Tam Sir n'est pas anodine : elle symbolise le rapprochement entre le rap français d'origine africaine et les nouvelles tendances du continent. Les spécialistes de l'industrie musicale voient dans ce projet : 1. Une reconquête du public africain par les pionniers du rap francophone 2. Une validation artistique des nouvelles générations de producteurs africains 3. Une stratégie commerciale astucieuse à l'ère du streaming panafricain Le mystère demeure sur la date exacte de sortie, mais une chose est sûre : quand Mokobé affirme avoir "mis le feu" sur cet album, on peut s'attendre à une véritable révolution sonore. Alors que les frontières musicales s'estompent entre l'Afrique et sa diaspora, ce retour de Mokobé marque-t-il l'avènement d'une nouvelle ère pour le hip-hop africain, ou simplement la consécration d'un mouvement déjà bien engagé ?
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![]() La scène rap ivoirienne, plus que jamais sous les projecteurs, vient de recevoir un soutien inattendu : celui de Charles Blé Goudé. L’ancien ministre et figure politique a récemment partagé son regard sur la rivalité qui oppose deux poids lourds du hip-hop local, Didi B et Himra. Une prise de position qui révèle l’influence grandissante de la musique urbaine en Côte d’Ivoire, au point de susciter l’intérêt des cercles politiques. Entre analyse artistique, jeunesse en quête de modèles et stratégies médiatiques, ce clash dépasse désormais le simple cadre musical.
Une rivalité qui transcende les cercles musicauxL’affrontement entre Didi B, vétéran du rap ivoirien, et Himra, jeune prodige montant, agite les réseaux sociaux et les plateformes de streaming depuis plusieurs mois. Ce duel générationnel, fait de diss tracks enflammés et de défis artistiques, a fini par attirer l’attention de personnalités publiques bien au-delà de la sphère culturelle. Intervenant dans l’émission Showbuzz, Charles Blé Goudé a livré une analyse surprenante sur la rivalité entre Didi B et Himra : « Quels sont les rappeurs que j’écoute ? Pour être franc, je n’écoute pas beaucoup de rap, mais c’est en suivant ce qui se passe entre Didi B et Himra que j’ai réalisé l’émergence d’une nouvelle vague de rappeurs ivoiriens. » Un constat qui souligne l’impact sociétal de cette rivalité, devenue un phénomène médiatique à part entière. Himra vs Didi B : Deux approches, une même admirationSi Charles Blé Goudé avoue ne pas être un habitué du rap, il n’en demeure pas moins impressionné par la détermination des deux artistes. « Ce que j’apprécie chez Himra, c’est sa niaque, sa volonté de réussir. À cet âge, on veut être un héros », confie-t-il, saluant l’ambition du jeune rappeur. De l’autre côté, Didi B reçoit des éloges pour son fair-play et sa maturité. L’ancien ministre a notamment relevé son geste lors du concert de Himra au Parc des Expositions : « J’ai beaucoup apprécié son fair-play lorsqu’il a publié une vidéo demandant à ce que l’on soutienne Himra. » Une attitude qui, selon Blé Goudé, renvoie aux codes de la compétition saine, tant dans le milieu artistique qu’en politique. Le rap, nouveau terrain d’expression des enjeux sociaux ?Au-delà du simple clash, cette rivalité artistique soulève des questions plus larges sur la place de la culture urbaine dans le débat public. Pour Charles Blé Goudé, cette dynamique entre entre Didi B et Himra est bénéfique : « Didi B avait besoin d’un adversaire, un peu comme en politique : quand tu n’as pas d’adversaire, tout devient fade. » Une comparaison qui n’est pas anodine, révélant comment le rap, autrefois marginalisé, est désormais perçu comme un miroir des luttes et ambitions de la jeunesse ivoirienne. D’ailleurs, l’engouement autour de ce duel musical n’est pas sans rappeler certaines joutes politiques, où la stratégie, le charisme et la capacité à mobiliser jouent un rôle clé. Avec des artistes comme Didi B et Himra qui cumulent des millions de vues et des salles combles, le rap ivoirien s’impose comme une force incontournable, capable de fédérer bien au-delà des passionnés de musique. Alors que le rap ivoirien continue de gagner en influence, faut-il y voir un simple divertissement ou l’émergence d’une nouvelle forme d’expression politique et sociale pour la jeunesse ?
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![]() La Côte d’Ivoire vient d’annoncer un nouveau jour férié pour 2025 : le jeudi 27 mars, décrété chômé sur l’ensemble du territoire national. Cette mesure, officialisée par le ministère de l’Emploi et de la Protection sociale, s’inscrit dans le cadre d’une reconnaissance légale des fêtes religieuses majeures. Derrière cette décision administrative se cache une nuit sacrée pour des millions de fidèles musulmans : la Nuit du Destin (Laylat al-Qadr), célébrée la veille, le 26 mars. Entre tradition spirituelle, impact socio-économique et cohésion nationale, ce jour férié soulève plusieurs questions d’actualité.
Une décision ancrée dans le droit ivoirienLe décret n° 2011-371 du 4 novembre 2011, modifiant l’article 2 du décret n° 96-205, sert de base légale à cette annonce. « En application de ce décret, le jeudi 27 mars 2025, lendemain de la Nuit du Destin (Laylat al-Qadr), est déclaré jour férié et chômé sur toute l’étendue du territoire national », rappelle le communiqué officiel. Cette mesure n’est pas une première. Depuis des années, la Côte d’Ivoire, pays multiconfessionnel, accorde une importance particulière aux fêtes religieuses, qu’elles soient chrétiennes ou musulmanes. En instaurant ce jour de repos, les autorités reconnaissent l’importance de Laylat al-Qadr, considérée comme la nuit la plus sainte du Ramadan. Une manière d’harmoniser le cadre légal avec les réalités socioculturelles du pays, où près de 42 % de la population est musulmane (selon les dernières estimations). La Nuit du Destin : une nuit sacrée aux répercussions spirituelles et socialesLa Nuit du Destin commémore la révélation des premiers versets du Coran au prophète Mahomet. Pour les musulmans, c’est une période de prières intenses, de repentir et de quête de bénédictions. Les mosquées ivoiriennes, notamment celles d’Abidjan, Bouaké ou Korhogo, voient affluer des fidèles jusqu’aux petites heures du matin. En déclarant férié et chômé le 27 mars 2025, le gouvernement facilite le recueillement et évite les tensions entre obligations professionnelles et engagements religieux. Une démarche saluée par les associations musulmanes, mais qui interroge aussi sur l’équilibre entre laïcité et reconnaissance des cultes dans l’espace public. Si cette mesure est bien accueillie par les croyants, elle n’est pas sans conséquences sur l’économie. Un jour férié supplémentaire signifie une baisse d’activité pour les entreprises, notamment dans les secteurs du commerce et des services. Certains experts soulignent cependant que ces pauses favorisent la productivité à long terme, en réduisant le stress et en renforçant la cohésion sociale. Par ailleurs, cette décision s’inscrit dans un contexte régional. Des pays comme le Sénégal ou le Mali ont également instauré des jours fériés pour Laylat al-Qadr, montrant une tendance ouest-africaine à valoriser le pluralisme religieux. Alors que la Côte d’Ivoire continue d’équilibrer traditions religieuses et dynamique économique, une question persiste : jusqu’où un État laïc doit-il s’adapter aux demandes confessionnelles sans compromettre son développement ?
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![]() Jeunesse et débuts musicauxDivine Ikubor, plus connu sous le nom de scène Rema (stylisé REMΛ), est né le 1er mai 2000 à Benin City, dans l’État d’Edo, au Nigeria. Issu d’une famille chrétienne de quatre enfants, il grandit dans un environnement marqué par la musique et développe très tôt une passion pour le chant et le rap. Son parcours scolaire se déroule au groupe d’écoles Ighile, où il perfectionne son talent musical en parallèle de ses études. Dès l’âge de 15 ans, Rema commence à écrire ses propres textes, posant ainsi les bases de sa future carrière musicale. Son style unique et son aisance scénique ne tardent pas à attirer l’attention. Ascension fulgurante et signature chez Mavin RecordsEn 2018, Rema se fait remarquer grâce au freestyle Gucci Gang de D'Prince publié sur Instagram sur le morceau. Ce dernier, impressionné par son talent, l’invite à Lagos et lui propose un contrat d’enregistrement avec Jonzing World, un label affilié à Mavin Records, dirigé par Don Jazzy. En 2019, Rema signe officiellement avec Jonzing World et sort son premier EP éponyme, Rema. Le projet connaît un succès retentissant, atteignant la première place sur Apple Music Nigeria. Sa chanson Iron Man se retrouve même sur la playlist d’été 2019 de l’ancien président américain Barack Obama, propulsant le jeune artiste sur la scène internationale. https://www.youtube.com/watch?v=EJIDnsi7r8o Succès international et confirmation artistiqueLe 21 mai 2019, le clip de Dumebi, un titre phare de son EP, est dévoilé. Réalisée par Ademola Falomo et mettant en scène Diana Eneje, la vidéo devient virale et dépasse les 50 millions de vues sur YouTube en 2022. Ce morceau permet à Rema d’asseoir sa notoriété et d’attirer l’attention d’un public mondial. https://www.youtube.com/watch?v=zUU1bIWpH5c En 2020, son titre Beamer issu de la bande-son du jeu FIFA 21, contribuant à son rayonnement international. En parallèle, il devient ambassadeur de la marque Pepsi aux côtés d’Ayra Starr, une autre étoile montante de Mavin Records. En mai 2021, Rema introduit le terme Afrorave pour définir son style musical, un sous-genre de l’Afrobeats mêlant des influences arabes et indiennes. Ce concept renforce son identité artistique et fédère une large communauté de fans, appelés les Ravers. Albums et consécration mondialeLe 25 mars 2022, Rema sort son premier album studio, Rave & Roses, un projet de 16 titres comportant des collaborations avec 6lack, Chris Brown, AJ Tracey et Yseult. L’album est un succès instantané, classant 10 chansons dans le Billboard Afrobeats Chart américain dès sa première semaine. https://www.youtube.com/watch?v=_X-DFExVGbQ Le 25 août 2022, il dévoile un remix de son titre Calm Down en featuring avec la star américaine Selena Gomez. Le morceau rencontre un succès planétaire, remportant le prix de la meilleure chanson Afrobeats aux MTV Video Music Awards 2023 et devenant, en juin 2024, la chanson afrobeats la plus écoutée de l’histoire aux États-Unis, avec plus d’un milliard de streams. Le 26 octobre 2023, Rema revient avec un EP de cinq titres intitulé Ravage, consolidant sa place parmi les artistes incontournables de la scène musicale internationale. Le 21 juin 2024, il dévoile le single Benin Boys en collaboration avec Shallipopi, un autre artiste originaire de Benin City. Quelques semaines plus tard, le 10 juillet 2024, il sort son deuxième album, HEIS, un projet de 11 titres faisant référence au mot grec pour le chiffre « un » et à son pseudo Instagram (@heisrema). Cet album comprend des collaborations avec Shallipopi et ODUMODUBLVCK. https://www.youtube.com/watch?v=ZpD9Yw8CD2A Vie privée et engagementsGrand passionné de football, Rema est un fervent supporter de Manchester United. Sur le plan personnel, il a également fait parler de lui lorsqu’il a dénoncé, via un tweet publié le 28 septembre 2020, des soupçons d’implication du Parti Démocratique Populaire (PDP) dans la mort de son père, le juge Ikubor, ancien cadre du parti. Distinctions et reconnaissanceTalent a été maintes fois récompensé, en 2019, Rema remporte le prix Next Rated lors de la 13e édition des Headies et est nommé pour le prix des spectateurs. En janvier 2020, il est sacré Meilleur Nouvel Artiste aux Soundcity MVP Awards. Quelques mois plus tard, en juin 2020, il est nommé aux BET Awards dans la catégorie Meilleur choix des téléspectateurs, aux côtés de Burna Boy et Wizkid, confirmant son statut de figure montante de la musique africaine. Un artiste en perpétuelle évolutionGrâce à sa voix singulière et son habileté à fusionner divers genres musicaux, Rema s’impose comme une icône de l’Afrobeats et de la pop mondiale. À seulement 24 ans, il continue d’innover et de repousser les frontières de la musique nigériane, affirmant sa place parmi les artistes les plus influents de sa génération. Avec un parcours marqué par des succès fulgurants et une ambition sans limites, Rema est indéniablement une étoile montante dont l’ascension ne fait que commencer. Instagram : https://www.instagram.com/heisrema/ Official Website : https://www.officialremamusic.com Facebook : https://www.facebook.com/heisrema X (ex-Twitter) : https://www.x.com/heisrema Tik Tok : https://www.tiktok.com/@badboyrema Discord : https://www.discord.com/invite/heisrema YouTube : https://www.youtube.com/@heisrema
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![]() Dans cet article, nous allons étudier quelles pierres d'Afrique pour fabriquer un bracelet énergétique. Les gemmes africaines pour réaliser un bracelet énergétique ? sont nombreuses et variées, offrant une multitude de choix pour ceux qui s'intéressent à la lithothérapie. Quels minéraux d'Afrique sont adaptés à la création d'un bracelet énergétique ?
Il est essentiel de comprendre les propriétés énergétiques des pierres et comment elles peuvent influencer notre bien-être. L'artisanat africain et les bijoux énergétiques sont riches en traditions et savoir-faire, ce qui ajoute une dimension unique à chaque pièce. Les pierres semi-précieuses sont également des éléments clés à prendre en compte lors de la création de votre bracelet. Les meilleures pierres d'Afrique pour votre bracelet énergétiqueLorsque l'on parle de pierres d'Afrique pour fabriquer un bracelet énergétique, il est décisif de se pencher sur les différentes options disponibles. Parmi les pierres les plus populaires, on trouve l'améthyste, qui est connue pour ses propriétés apaisantes et purificatrices. Une autre pierre à considérer est le quartz rose, qui favorise l'amour et la paix intérieure. Enfin, la labradorite est souvent choisie pour ses capacités à protéger et à renforcer l'énergie personnelle. En intégrant ces pierres dans votre bracelet, vous pouvez créer un bijou qui non seulement est esthétique, mais qui offre également des bienfaits énergétiques. En plus de ces pierres, il existe de nombreuses autres options à étudier, comme la turquoise ou le jaspe, qui apportent chacune leurs propres propriétés. En dehors des pierres, il est essentiel de se concentrer sur l'artisanat et les techniques utilisées pour créer ces bijoux. Les artisans africains ont une longue tradition de fabrication de bijoux qui allient esthétique et spiritualité. Les matériaux utilisés, tels que les perles en bois ou en métal, ajoutent une touche unique à chaque pièce. De plus, les roches africaines conviennent pour un bracelet énergisant ? peuvent également inclure des éléments naturels qui renforcent l'énergie du bracelet. En choisissant des matériaux de qualité et en respectant les traditions artisanales, vous pouvez créer un bracelet qui est non seulement beau, mais aussi chargé de sens. Enfin, il est nécessaire de se rappeler que chaque pierre a ses propres propriétés et que le choix des pierres doit être fait en fonction de vos besoins personnels. Que vous cherchiez à attirer l'amour, à renforcer votre confiance en vous ou à favoriser la guérison, il existe une pierre d'Afrique qui peut vous aider à atteindre vos objectifs. En intégrant ces éléments dans votre bracelet, vous pouvez créer un bijou qui vous accompagne dans votre cheminement personnel. L'importance des propriétés énergétiques des pierresLes propriétés énergétiques des pierres jouent un rôle déterminant dans la lithothérapie. Chaque pierre possède une vibration unique qui peut influencer notre énergie et notre bien-être. Par exemple, l'améthyste est souvent utilisée pour ses capacités à calmer l'esprit et à favoriser la méditation. En intégrant des pierres comme celle-ci dans votre bracelet, vous pouvez créer un accessoire qui non seulement embellit votre poignet, mais qui agit également comme un outil de bien-être. Quels minéraux d'Afrique sont adaptés à la création d'un bracelet énergétique ? sont nombreux, et il est essentiel de choisir ceux qui résonnent le plus avec vous. En plus des propriétés individuelles des pierres, il est également important de considérer comment elles interagissent entre elles. Certaines combinaisons de pierres peuvent renforcer les effets positifs, tandis que d'autres peuvent créer des déséquilibres. Par conséquent, il est conseillé de faire des recherches approfondies ou de consulter un expert en lithothérapie avant de finaliser votre choix. Cela vous permettra de créer un bracelet qui non seulement est esthétiquement plaisant, mais qui est également efficace sur le plan énergétique. Pour récapituler, la création d'un bracelet énergétique à partir de pierres d'Afrique est une démarche qui nécessite réflexion et intention. En choisissant soigneusement vos pierres et en comprenant leurs propriétés, vous pouvez concevoir un bijou qui vous soutient dans votre cheminement personnel et spirituel. Les gemmes africaines et leur impact sur le bien-êtreLes gemmes africaines sont non seulement belles, mais elles ont également un impact significatif sur notre bien-être. En intégrant des pierres comme le quartz rose ou la labradorite dans votre bracelet, vous pouvez bénéficier de leurs propriétés apaisantes et protectrices. Ces pierres sont souvent utilisées en lithothérapie pour aider à équilibrer les émotions et à favoriser un état d'esprit positif. En choisissant des pierres qui résonnent avec vos besoins, vous pouvez créer un bracelet qui vous accompagne dans votre investigation de bien-être. En plus des propriétés énergétiques, il est également important de considérer l'aspect esthétique de votre bracelet. Les couleurs et les textures des pierres peuvent ajouter une dimension visuelle qui enrichit votre expérience. En choisissant des pierres qui vous attirent visuellement, vous créez un bijou qui est non seulement bénéfique sur le plan énergétique, mais qui est également un plaisir à porter. Les pierres précieuses d'Afrique pour un bracelet énergétiqueLes pierres précieuses d'Afrique, telles que le diamant, l'émeraude et le rubis, sont souvent considérées comme des symboles de luxe et de beauté. Pourtant, elles possèdent également des propriétés énergétiques puissantes qui peuvent enrichir votre bracelet. En intégrant ces pierres précieuses dans votre bijou, vous pouvez non seulement bénéficier de leur beauté, mais aussi de leurs effets positifs sur votre énergie. Par exemple, le diamant est connu pour sa capacité à renforcer la clarté mentale et la concentration, tandis que l'émeraude favorise l'amour et l'harmonie. Les bienfaits des pierres semi-précieuses Les pierres semi-précieuses, comme l'améthyste et le quartz rose, sont souvent plus accessibles que les pierres précieuses, tout en offrant des bienfaits énergétiques significatifs. En intégrant ces pierres dans votre bracelet, vous pouvez bénéficier de leurs propriétés tout en respectant votre budget. Les pierres semi-précieuses sont également disponibles dans une variété de couleurs et de textures, ce qui vous permet de créer un bijou unique qui reflète votre style personnel. Les techniques artisanales dans la création de bijoux L'artisanat africain est riche en traditions et savoir-faire. Les techniques utilisées pour créer des bijoux varient d'une région à l'autre, mais elles partagent toutes un respect profond pour les matériaux et les méthodes. En choisissant des bijoux fabriqués à la main, vous soutenez non seulement les artisans locaux, mais vous vous offrez également un bijou chargé d'histoire et de culture. Chaque pièce est unique et raconte une histoire, ce qui ajoute une dimension personnelle à votre bracelet. ConclusionEn guise de conclusion, choisir quelles pierres d'Afrique pour fabriquer un bracelet énergétique est une démarche personnelle qui nécessite réflexion et intention. En intégrant des pierres qui résonnent avec vos besoins et en respectant les traditions artisanales, vous pouvez créer un bijou qui est non seulement beau, mais qui vous accompagne également dans votre cheminement personnel. Que vous choisissiez des pierres précieuses ou semi-précieuses, chaque bijou est une opportunité d'étudier les bienfaits de la lithothérapie et de célébrer l'artisanat africain. FAQ - Questions FréquentesQuelles sont les pierres les plus populaires pour un bracelet énergétique ? Les pierres les plus populaires incluent l'améthyste, le quartz rose et la labradorite, chacune ayant des propriétés uniques. Comment choisir les pierres pour mon bracelet ? Choisissez des pierres qui résonnent avec vos besoins personnels et qui ont des propriétés énergétiques qui vous attirent. Les pierres semi-précieuses sont-elles efficaces ? Oui, les pierres semi-précieuses comme l'améthyste et le quartz rose offrent également des bienfaits énergétiques significatifs. Où puis-je acheter des bijoux en pierres d'Afrique ? Vous pouvez acheter des bijoux en pierres d'Afrique dans des boutiques d'artisanat, en ligne ou lors de foires artisanales. Comment entretenir mon bracelet énergétique ? Il est conseillé de nettoyer régulièrement votre bracelet avec de l'eau et de le recharger en le plaçant au soleil ou à la lune.
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![]() Une violente passe d’armes entre trois figures majeures de la scène musicale ivoirienne agite la toile depuis plusieurs jours. Alors que Debordo Leekunfa et Safarel Obiang, piliers du coupé-décalé, s’affrontent dans un échange d’insultes et de menaces impliquant également le jeune rappeur Himra, l’opinion publique s’interroge : cette polémique est-elle un simple clash d’ego, une stratégie de buzz calculée, ou le symptôme d’un milieu artistique en pleine crise ? Alors que la Côte d’Ivoire traverse des défis socio-économiques majeurs, certains dénoncent une tentative de détournement de l’attention, tandis que d’autres y voient les conséquences d’une industrie du divertissement en manque de régulation.
Un clash qui vire à l’escalade : menaces, fuites et bagarre supposéeL’affaire a éclaté lorsque Debordo Leekunfa, figure historique du coupé-décalé, a publiquement pris pour cible Himra, jeune rappeur en pleine ascension. Dans une série de vidéos devenues virales, Debordo a non seulement diffusé des notes vocales privées du rappeur, mais a également proféré des menaces physiques à son encontre. Safarel Obiang, proche de Himra, est rapidement intervenu pour « recadrer » Debordo, selon ses termes. Les échanges entre les deux artistes ont rapidement dégénéré en invectives publiques, attisant les réactions des fans et des observateurs. Certaines sources affirment même qu’une altercation physique aurait eu lieu entre Safarel et Debordo, bien qu’aucune preuve tangible n’ait encore étayé ces rumeurs. Cette surenchère médiatique rappelle d’autres clashs ayant marqué l’histoire du showbiz ivoirien, comme les rivalités passées entre DJ Arafat et ses contemporains. Mais dans un contexte où les réseaux sociaux amplifient chaque prise de parole, cette polémique prend une ampleur inédite, relançant le débat sur l’influence des artistes et leurs responsabilités sociales. https://www.youtube.com/watch?v=78g87E5K4oo Divertissement ou diversion ? L’artiste, le buzz et les « vraies réalités »Alors que la polémique enfle, une question revient avec insistance : cette affaire ne serait-elle qu’une stratégie délibérée pour capter l’attention et masquer des enjeux plus graves ? En Côte d’Ivoire, où l’actualité est marquée par des défis économiques, des tensions politiques et des préoccupations sociales pressantes, certains observateurs dénoncent une instrumentalisation du buzz à des fins de diversion. « Quand les artistes s’engueulent, les gens oublient tout le reste », analyse un internaute, résumant une opinion largement partagée. D’autres soulignent que le showbiz, en tant qu’industrie, a tout intérêt à entretenir ce type de polémiques pour maintenir son audience et sa rentabilité. Pourtant, cette logique n’est pas sans conséquences : elle contribue à banaliser les conflits personnels au détriment de débats constructifs sur des sujets d’intérêt général. Des voix s’élèvent également pour rappeler que les artistes, en tant que modèles pour la jeunesse, ont une responsabilité éthique. « Quand des stars règlent leurs comptes en public, cela envoie un mauvais signal à toute une génération », regrette une enseignante, soulignant l’impact de ces comportements sur les plus jeunes. Crise du showbiz ivoirien : manque de structuration ou course effrénée à la visibilité ?Au-delà de l’anecdote, cette polémique met en lumière les dysfonctionnements d’une industrie musicale en pleine mutation. Alors que le coupé-décalé, genre dominant des années 2000, voit son influence décliner face à l’émergence de nouveaux courants comme le rap, les tensions entre anciens et nouveaux acteurs semblent inévitables. Certains professionnels du milieu pointent du doigt un manque criant de structuration du secteur, où les rivalités personnelles prennent souvent le pas sur les collaborations artistiques. « Il n’y a pas de syndicat fort, pas de cadre pour réguler les conflits, alors tout se règle sur les réseaux sociaux », déplore un producteur sous couvert d’anonymat. D’autres y voient plutôt les effets pervers d’une économie de l’attention, où la visibilité prime sur la qualité artistique. Dans un environnement ultra-concurrentiel, les artistes sont poussés à créer le buzz coûte que coûte, quitte à verser dans la provocation ou les règlements de comptes. Dans un pays où la musique joue un rôle central dans la culture populaire, comment concilier liberté d’expression, responsabilité des artistes et nécessité d’un débat public apaisé ? Le clash, devenu monnaie courante, est-il une fatalité ou un mal nécessaire dans l’évolution du paysage musical ivoirien ?
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![]() Didi B est nommé aux Flammes 🔥🔥 pour la seconde fois 😫 de sa carrière dans la catégorie Chanson ou Inspiration africaine
Le rappeur ivoirien Didi B continue de marquer l'industrie musicale francophone. Pour la deuxième fois de sa carrière, il figure parmi les nominés des Flammes, une cérémonie qui célèbre les cultures musicales émergentes. Cette année, il se distingue particulièrement dans la catégorie "Chanson ou inspiration africaine", avec trois morceaux en compétition : "DX3", "FIMBU" et "C’KOMEN". Retour sur son ascension fulgurante et son impact sur la scène musicale africaine et internationale. Didi B : un artiste en pleine ascensionDepuis son passage du groupe Kiff No Beat à une carrière solo, Didi B s'est imposé comme l’un des artistes majeurs du rap africain. Son style, mélange de rap, d’afrobeat et de sonorités ivoiriennes, lui permet de conquérir un large public. Son premier album solo, "Mojo Trône", a été un véritable succès et a contribué à l’exportation de son art au-delà des frontières de la Côte d'Ivoire. Le succès de Didi B ne se limite pas aux chiffres de streaming impressionnants sur les plateformes musicales. Son influence culturelle est palpable, notamment à travers ses textes percutants et ses mélodies entraînantes, qui résonnent avec la jeunesse africaine et la diaspora. Son travail est également reconnu par l’industrie musicale, en témoignent ses multiples nominations et distinctions. Sa participation récurrente aux Flammes en est la preuve, confirmant son statut de figure incontournable du rap francophone. Les Flammes : une reconnaissance pour les cultures émergentesLa cérémonie des Flammes, créée pour mettre en avant les artistes issus des musiques urbaines et alternatives, est devenue un rendez-vous incontournable. Elle offre une visibilité accrue aux talents émergents et aux figures confirmées qui marquent l’industrie musicale. En intégrant Didi B dans la catégorie "Chanson ou inspiration africaine" avec trois titres distincts, le jury des Flammes souligne l’importance de son influence et la qualité de son travail. Les morceaux "DX3", "FIMBU" et "C’KOMEN" illustrent la diversité artistique de Didi B. Chacun de ces titres témoigne d’une maîtrise musicale qui puise dans les racines africaines tout en intégrant des influences modernes. Cette reconnaissance aux Flammes 2025 pourrait non seulement renforcer la popularité de Didi B, mais aussi contribuer à la valorisation du rap africain sur la scène internationale. Avec cette nouvelle reconnaissance, Didi B s'affirme comme l’un des ambassadeurs les plus influents de la musique ivoirienne et du rap africain. Son succès ouvre la voie à d'autres artistes du continent, prouvant que l'industrie musicale africaine est en pleine effervescence. Grâce aux plateformes de streaming et aux réseaux sociaux, les artistes africains ont désormais une audience mondiale, et Didi B en est l’un des meilleurs exemples. Reste à savoir si cette nomination aux Flammes 2025 se transformera en victoire. Quoi qu’il en soit, elle confirme la place grandissante de la musique africaine dans l’industrie musicale mondiale. L’impact de Didi B continuera-t-il à s’étendre au-delà du continent ? Son influence sera-t-elle durable dans l’histoire du rap francophone ?
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![]() La disparition de Ketty Liguer-Laubhouet laisse un vide immense dans le paysage littéraire ivoirien et africain. Femme de lettres, passionnée de culture et engagée pour la promotion du livre, elle a consacré sa vie à enrichir le patrimoine littéraire de son pays. Son départ, à l’âge de 88 ans, marque la fin d’une époque et soulève la question de l’héritage littéraire en Afrique.
Une vie dédiée à la littérature et à la transmission du savoirKetty Liguer-Laubhouet a traversé plusieurs générations en laissant une empreinte indélébile dans le monde du livre. Femme de lettres au parcours riche, elle a toujours eu pour ambition de transmettre, d’éduquer et de partager son amour pour la littérature. Son travail en faveur du rayonnement du livre en Afrique lui a valu une reconnaissance tant nationale qu’internationale. Tout au long de sa carrière, elle a participé à d’importants projets de promotion de la littérature africaine, notamment par la publication d’ouvrages de référence et l’organisation d’événements visant à mettre en avant les auteurs africains. Son engagement dans le monde éditorial, où elle a joué un rôle majeur, témoigne de son désir profond de faire de la lecture un pilier du développement culturel du continent. Un témoignage poignant d’Henri N’KoumoParmi les nombreux hommages rendus à Ketty Liguer-Laubhouet, celui d’Henri N’Koumo, intellectuel et acteur culturel ivoirien, résonne avec une intensité particulière. Sur sa page Facebook, Henri N’Koumo a partagé un message émouvant, rappelant la dernière conversation qu’il a eue avec Ketty Liguer-Laubhouet. Il raconte comment, quelques jours avant son décès, elle avait visionné une interview qu’elle avait accordée à une télévision guadeloupéenne. Avec humilité, elle s’interrogeait sur la fidélité de ses propos, consciente du poids des années sur sa mémoire. Son dernier message, « Grand merci, Henri », traduit une reconnaissance sincère et une gratitude profonde. Cette ultime échange met en lumière l’humanité et la rigueur intellectuelle de Ketty Liguer-Laubhouet. Jusqu’à ses derniers instants, elle est restée fidèle à son amour des mots et de la vérité, soucieuse de l’impact de son travail sur les générations futures. Quel avenir pour la littérature africaine sans ses grandes figures ?Le départ de Ketty Liguer-Laubhouet soulève une question centrale : comment perpétuer l’héritage des grands auteurs africains ? Dans un contexte où la lecture et la littérature peinent parfois à s’imposer face à la montée du numérique et des contenus multimédias, le rôle des institutions et des jeunes auteurs devient primordial. La transmission du patrimoine littéraire doit s’accompagner d’initiatives concrètes : rééditions d’ouvrages majeurs, digitalisation des œuvres pour les rendre accessibles au plus grand nombre, promotion de la lecture au sein des écoles et des universités. Mais surtout, il est essentiel de donner une voix aux nouvelles générations d’écrivains africains, afin qu’ils puissent eux aussi enrichir ce patrimoine et le faire évoluer. Alors que le monde littéraire rend hommage à Ketty Liguer-Laubhouet, la question reste posée : comment assurer la pérennité et la valorisation de la littérature africaine face aux défis du XXIe siècle ?
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![]() Le président ivoirien Alassane Ouattara, bien qu'attendu comme le candidat naturel du RHDP pour un quatrième mandat, n'a toujours pas officialisé sa décision. Alors qu'une annonce était prévue en avril, le suspense perdure jusqu'en mai, soulevant de nombreuses interrogations. Derrière cette attente, plusieurs enjeux politiques, diplomatiques et stratégiques se cachent. De l'émergence de Tidjane Thiam à la pression internationale, en passant par les conséquences d'un éventuel échec, le président sortant semble peser chaque option avant de trancher.
RHDP : un soutien qui ne suffit plus ?Initialement choix évident du RHDP, l'attente prolongée de sa confirmation Alassane Ouattara comme candidature à la présidentielle jette le trouble au sein de son propre camp. Les cadres du parti insistent sur sa capacité à gouverner et sur son bilan économique positif, mais l'hésitation du président dénote une prudence inhabituelle. Une des raisons majeures de cette réflexion prolongée pourrait être la crainte d'un éventuel revers électoral. Bien que le RHDP contrôle plusieurs institutions clés et dispose d'une forte machine électorale, le contexte politique est plus incertain qu'en 2020. L'opposition, autrefois fragmentée, semble se structurer autour de figures influentes telles que Tidjane Thiam, dont la candidature pourrait redistribuer les cartes. D'autre part, des tensions internes existent au sein du RHDP. Certains barons du parti estiment que le moment est venu pour une nouvelle génération de prendre le relais. La grande hésitation de confirmation de Ouattara comme candidat à la présidentielle pourrait aussi être une stratégie pour sonder les ambitions et réguler les dynamiques internes avant de se prononcer définitivement. L'équation Tidjane Thiam : un adversaire redoutableLa montée en puissance de Tidjane Thiam constitue sans doute l'un des facteurs majeurs dans la réflexion du président sortant. Le leader du PDCI-RDA a réussi à lever un obstacle juridique en renonçant rapidement à sa nationalité française, confirmant ainsi sa capacité à jouer avec les rouages politiques nationaux et internationaux. Son influence au-delà des frontières ivoiriennes inquiète Abidjan. La rapidité avec laquelle la France a traité sa demande de renonciation à la nationalité laisse penser qu'il bénéficie de soutiens solides à Paris et ailleurs. Cette influence est perçue comme une menace potentielle pour Ouattara, qui doit désormais composer avec un adversaire plus redoutable que prévu. En outre, l'éventuelle candidature de Thiam pose un problème stratégique au RHDP. Si Ouattara choisit de briguer un quatrième mandat, il devra affronter un homme qui incarne le renouveau politique et qui pourrait rallier à lui une jeunesse désabusée par le statu quo. La pression internationale et l'héritage post-mandatOutre les enjeux internes, la posture de la France vis-à-vis d'un quatrième mandat de Ouattara reste ambivalente. En 2020, Emmanuel Macron avait accepté sa réélection comme une solution de stabilité pour la région. Mais depuis, les événements au Mali, au Burkina Faso et au Niger ont affaibli l'influence française en Afrique de l'Ouest, rendant Paris plus prudent sur ses alliances. D'autres partenaires internationaux pourraient également peser dans la balance. Les États-Unis, l'Union européenne et d'autres acteurs régionaux suivent de près la situation en Côte d'Ivoire. Un nouveau mandat de Ouattara pourrait être perçu comme une entrave à l'alternance démocratique, ce qui poserait un problème de légitimité sur la scène internationale. Enfin, une réélection pourrait exposer Ouattara à des conséquences imprévues sur le plan judiciaire. La crise post-électorale de 2011 reste un dossier ouvert à la Cour pénale internationale (CPI). Une sortie de scène bien négociée pourrait lui assurer une retraite paisible, tandis qu'une nouvelle candidature risquerait de raviver les tensions et les critiques à son égard. Avec tous ces facteurs en jeu, Alassane Ouattara pourrait-il finalement renoncer à un quatrième mandat pour préparer une transition politique en douceur ?
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![]() Dans un témoignage bouleversant, Cassandra Assamoi, ex-chroniqueuse télé et entrepreneure ivoirienne, a fait une révélation fracassante sur son passé. Dimanche 23 mars 2025, elle a publiquement admis avoir eu recours à la prostitution à travers une relation avec un homme marié. Un aveu qui suscite un vif débat sur les réseaux sociaux et relance la discussion sur la dépendance affective et les traumatismes de l'enfance.
Un passé douloureux dévoilé au grand jourCassandra Assamoi n'a pas cherché à minimiser les faits lorsqu'elle a pris la parole sur les réseaux sociaux. Avec une sincérité désarmante, elle a expliqué les raisons qui l'ont poussée à entretenir une relation avec un homme déjà engagé : « Je me suis prostituée parce que j’étais avec un homme marié légalement » à révélé Cassandra Assamoi. Cette affirmation a suscité de nombreuses réactions, entre compassion et indignation. Loin d'être un simple scandale médiatique, son témoignage met en lumière une problématique récurrente : la recherche d'une figure paternelle chez certaines jeunes femmes ayant grandi sans présence masculine stable. « (...) Je recherchais un homme plus âgé qui m’apporterait protection, sécurité financière, amour et direction », a-t-elle expliqué, avant d'insister sur l'absence de différence, selon elle, entre l'escorting et les relations entretenues avec des hommes mariés en échange de faveurs matérielles. Sa prise de parole soulève une question taboue : dans une société où certaines formes de dépendance émotionnelle sont encore largement tolérées, à quel moment franchit-on la limite entre la recherche de sécurité et la compromission de ses valeurs ? Une rédemption spirituelle et un appel à la responsabilitéAprès avoir pris conscience de l'impact de ses choix, Cassandra Assamoi a amorcé une transformation personnelle guidée par la foi. « C’est pourquoi je me suis repentie, aussi pour cette pauvre dame, et j’ai choisi de partir. J’ai quitté cet homme, bien que ce soit l’homme de mon cœur, afin d’être en accord avec mon Père céleste », a-t-elle déclaré. Un tournant décisif qui, selon elle, lui a permis de redéfinir ses priorités et d'entamer une reconstruction personnelle. Son discours met en avant un élément souvent sous-estimé : l'impact des traumatismes de l'enfance sur les choix relationnels. En insistant sur la difficulté pour une femme ayant grandi sans père de faire les bons choix, elle met en exergue une réalité complexe qui touche de nombreuses femmes à travers le monde. Elle préconise une prise de conscience collective et individuelle pour éviter les schémas toxiques et les relations destructrices. Vers un changement des mentalités ?Au-delà de son propre parcours, Cassandra Assamoi lance un message puissant à l’attention des femmes : il est possible de reprendre le contrôle de sa vie et de ses choix. Elle insiste sur la nécessité d'une responsabilisation féminine face à l'infidélité : « Malheureusement, c’est aussi la femme qui permet l’infidélité, car si aucune femme n’acceptait les avances d’un homme marié, il n’y aurait pas d’adultère. » Une affirmation qui déclenche déjà de vifs débats sur les responsabilités respectives des hommes et des femmes dans la préservation de la fidélité conjugale. Cet aveu courageux ouvre ainsi la voie à une discussion plus large sur la responsabilité sociale, l'éducation des jeunes filles et l'autonomisation émotionnelle et financière des femmes. La confession de Cassandra Assamoi marquera-t-elle un tournant dans la perception des relations extraconjugales en Afrique de l'Ouest ?
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![]() Le monde du design et de l'architecture d'intérieur vient de reconnaître officiellement l'excellence ivoirienne. Après plusieurs années de travail acharné, le Conseil National des Architectes d'Intérieur de Côte d'Ivoire (CNAICI) a été admis le 6 février 2025 au sein de la prestigieuse Fédération Internationale des Architectes/Designers d'Intérieur (IFI). Cette consécration intervient alors qu'une délégation ivoirienne impressionnait ses pairs lors du salon "Building in Africa 2025" en Tunisie. Deux événements majeurs qui positionnent désormais Abidjan comme un hub incontournable du design africain contemporain.
Une reconnaissance internationale méritéeL'adhésion de la Côte d'Ivoire à la Fédération Internationale des Architectes/Designers, organisation fondée en 1963 et basée à New York, représente bien plus qu'une simple formalité administrative. Avec ses 300 000 professionnels répartis dans 110 pays, la fédération constitue la référence absolue en matière d'architecture d'intérieur. Cette reconnaissance vient couronner une dynamique enclenchée depuis une décennie en Côte d'Ivoire. Le pays compte désormais plusieurs écoles spécialisées de renom, dont l'École Supérieure d'Architecture Intérieure d'Abidjan (ESAIA), et une nouvelle génération de designers qui font parler d'eux bien au-delà des frontières nationales. Des talents comme Kady Diarrassouba, connue pour ses créations mêlant tradition baoulé et modernité, ou encore Jean-Luc Konan, pionnier de l'éco-design en Afrique de l'Ouest. Building in Africa 2025 : la vitrine du savoir-faire ivoirienQuelques semaines seulement après cette adhésion historique, la délégation ivoirienne a marqué les esprits lors du salon "Building in Africa 2025" à Yasmine Hammamet. Composée de 15 experts menés par Noël Dibo et le Pr Ouattara Djakalia de l'université de Bondoukou, elle a présenté des innovations qui ont fait date. Parmi les temps forts : la démonstration d'un nouveau logiciel de conception 3D adapté aux spécificités des habitats africains, et un projet révolutionnaire de matériaux composites à base de déchets agricoles. Les Ivoiriens apportent une vision unique qui combine haute technologie et solutions locales, a commenté Khalil Fourati, vice-président des organisateurs tunisiens. Le salon a également permis de nouer des partenariats stratégiques, notamment avec des fabricants marocains de revêtements écologiques et une école sud-africaine de design. Autant d'opportunités qui devraient accélérer le développement du secteur en Côte d'Ivoire. Quelles retombées pour le marché local ?Cette double reconnaissance internationale devrait avoir un impact significatif sur l'écosystème ivoirien du design. Plusieurs effets sont déjà perceptibles : 1. Une attractivité accrue pour les investissements étrangers dans le secteur 2. La montée en gamme des formations locales 3. L'émergence de nouvelles normes qualité 4. Une valorisation du patrimoine architectural ivoirien Les professionnels locaux y voient surtout l'opportunité de sortir des sentiers battus. Pourtant, des défis subsistent. Le manque d'ateliers de production équipés, la pénurie de certaines matières premières et la nécessité de mieux protéger la propriété intellectuelle des créateurs locaux restent des obstacles à surmonter. Alors que la Côte d'Ivoire prend place à la table des grands de l'architecture d'intérieur, une question se pose : saura-t-elle transformer cette reconnaissance internationale en levier de développement pour toute une génération de créateurs africains ?
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![]() Alors que la campagne pour l'élection présidentielle ivoirienne de 2025 bat son plein, une proposition inédite fait l'effet d'une bombe dans le débat politique. Kévin Fieni, candidat du parti PROCI-DPS, a promis lors d'un meeting à Yopougon d'instaurer un salaire mensuel pour tous les agriculteurs du pays. Cette annonce, qui vise à sécuriser les revenus des travailleurs des champs, soulève autant d'espoirs que de questions sur sa faisabilité. Entre révolution sociale et utopie électorale, cette mesure pourrait bien redéfinir les enjeux de la campagne dans un pays où l'agriculture représente 22% du PIB et emploie près de la moitié de la population active.
Une révolution sociale pour le monde ruralLa promesse de Kévin Fieni s'inscrit dans un contexte de malaise profond du secteur agricole ivoirien. Premier producteur mondial de cacao (40% du marché global), la Côte d'Ivoire voit paradoxalement ses planteurs vivre dans une précarité chronique. "Tout ouvrier mérite son salaire", a martelé Kévin Fieni, pointant du doigt l'instabilité des revenus liés aux fluctuations des cours mondiaux. Cette proposition entend créer un nouveau statut pour les agriculteurs, les assimilant à des fonctionnaires. Un changement de paradigme radical pour un secteur traditionnellement soumis aux aléas du marché. "La Côte d'Ivoire repose entièrement sur ses paysans. Pourtant, ces derniers n'ont aucune garantie de revenus", a déploré Fieni, promettant de corriger cette "injustice historique". Le projet prévoit un recensement national pour identifier les bénéficiaires selon des critères précis. "L'idée n'est pas d'accorder un salaire à n'importe quel planteur, mais de récompenser les travailleurs engagés et méritants", a précisé le candidat, évoquant des indicateurs qui dépasseraient le simple volume de production. Les défis d'une réforme titanesqueLa mise en œuvre de cette mesure pose cependant d'immenses questions techniques et financières. Avec environ 5 millions de personnes travaillant dans l'agriculture (selon la Banque Mondiale), l'État devrait mobiliser des ressources colossales. À titre d'exemple, un salaire minimum agricole à 50.000 FCFA/mois représenterait une enveloppe annuelle de 3000 milliards FCFA, soit près de 15% du budget national. Les experts économiques s'interrogent sur les sources de financement. Faut-il augmenter les taxes sur les exportations de cacao ? Réduire d'autres postes budgétaires ? S'endetter ? Kévin Fieni reste évasif : "Des études approfondies seront menées pour établir un plan solide", se contente-t-il de répondre, promettant des précisions ultérieures. Par ailleurs, le système risque de créer des distorsions avec les autres secteurs. Comment justifier qu'un planteur de cacao perçoive un salaire fixe tandis qu'un petit commerçant ou un artisan continuerait à dépendre de son chiffre d'affaires ? La question de l'équité sociale pourrait devenir un point de friction majeur. Un électrochamp dans le paysage politiqueCette proposition place d'emblée l'agriculture au cœur de la campagne présidentielle, forçant les autres candidats à se positionner. Elle touche directement l'électorat rural, traditionnellement influent mais souvent négligé dans les programmes politiques. Les réactions sont mitigées. Les organisations paysannes accueillent favorablement l'initiative, y voyant une reconnaissance tardive de leur contribution à la richesse nationale. "Enfin un candidat qui comprend nos difficultés !", s'enthousiasme un planteur de San-Pédro. Mais les milieux économiques sont plus sceptiques. "C'est une belle intention, mais économiquement irréaliste", estime un analyste financier abidjanais. L'opposition dénonce quant à elle une "promesse populiste" destinée à séduire l'électorat rural à l'approche du scrutin. Au-delà de l'aspect électoral, cette proposition interroge fondamentalement le modèle de développement agricole du pays. Faut-il continuer à laisser les producteurs à la merci des marchés internationaux, ou l'État doit-il assumer un rôle plus important dans la sécurisation des revenus ? Le débat dépasse les frontières ivoiriennes. Plusieurs pays africains, confrontés aux mêmes défis, observeront avec attention l'évolution de cette idée. Certains y voient un possible laboratoire pour de nouvelles politiques agricoles sur le continent. Alors que la Côte d'Ivoire s'apprête à choisir son prochain président, une question centrale se pose : cette promesse ambitieuse marque-t-elle l'avènement d'une nouvelle ère pour l'agriculture africaine, ou restera-t-elle un vœu pieux dans l'histoire des campagnes électorales ?
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